Jeudi 10 avril 4 10 /04 /Avr 00:56

Un petit manoir perdu à la campagne qui fait bar et hôtel restaurant en même temps. C’est dans ce cadre idyllique que vais vivre dans quelques heures une fessée en public. Pour l’instant, je suis loin de m’en douter.

 

Nous sommes hors saison, en semaine et à part E et moi, il n’y a que deux autres couples présents sur le lieu ; des anglais comme par hasard. Il n’est pas nécessaire qu’ils ouvrent leurs bouches pour reconnaître leur nationalité. La blancheur de la peau des femmes et pour les visages d’hommes, la couleur rouge écrevisse sur fond porcelaine, dû à un excès de soleil, distrait le doute.

 

Le patron de l’hôtel nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Il s’agit d’un homme qui fait honneur à la région par son accent et sa moustache. Il est bien portant et semble aimer les bon repas copieux. Le premier contact se passe bien. Nous le félicitons pour le cadre exceptionnel. Il se sent flatté et cela se voit sur son visage. 

 

« Cet établissement à beaucoup de style, n’est-ce pas Isabelle ? Ici, les bonnes manières sont à l’ordre du jour.

J’espère que tu ne dénoteras par tes excentricités. Nous sommes en Dordogne où la tradition se perpétue encore. »

 

Puis E s’adresse au patron qui suit la conversation d’un bon œil.

 

« Excusez-moi Monsieur, je suis un peu vieux jeu. Vous connaissez certainement les jeunes femmes avec leurs éternels caprices. Je préfère prévenir que guérir. »

 

« Il n’y a aucun mal à cela Monsieur. Considérez–vous comme chez des amis. »

 

Mon regard glisse de côté du patron vers le fond de la pièce de réception où se trouve un petit comptoir et derrière celui-ci une femme. Vu l’âge, c’est l’épouse qui prend, sans aucun doute, la distribution des rôles au sérieux. Son mari s’occupe de mondanité, tandis qu’elle veille sur la caisse. Un comportement que j’ai souvent observé chez des couples de commerçants.

Le mari reçoit les louanges et en cas de réclamation la fidèle épouse mets les mécontents hors état de nuire. J’adore les couples complices, peu importe leur philosophie de vie.

 

Notre petite suite me comble par ses éléments de décoration. Je me prends en affection pour un canapé Oxford en vert anglais au coin salon. J’ai des goûts très classiques qui ont tendance de s’étendre vers le kitsch ; au grand désespoir d’E. Il me trouve : « cucul la praline » comme il me dit souvent affectueusement.

 

À nos débuts, quand j’ai découvert son appartement de ville, j’ai pris un peu peur et des mots de Rilke se sont imposés à mon esprit : 

 

« La première fois que j’allais chez Rodin, j’ai compris que sa maison n’était rien pour lui sinon une pauvre nécessité. C’est en soi qu’il trouvait un foyer : ombre, refuge et paix. »

 

À ce moment je n’avais qu’une seule pensée :

 

« Pour quoi aurait-il besoin d’une femme ? »

 

Et aussitôt je trouvai la solution :

 

« Pour faire le grand ménage dans sa vie de garçon. »

 

Plus tard, beaucoup plus tard (je me suis encore éparpillée dans la salle de bain avec sa magnifique baignoire) nous passons au souper. Je n’aime pas qu’il mange les plats des autres. Je me fais un point d’honneur de le surprendre par mes créations même en semaine. Mon homme est mon plus grand loisir.

 

Pour lui faire plaisir je me suis achetée un jean. Je me suis refusée pendant des longues années à me vêtir de ce genre de choses. Le jean, à ses débuts, était la tenue des prisonniers aux Etats-Unis. Je suis très « mode » en gardant toujours un sens critique. Cependant, la mode ne sert-elle pas aussi à se mettre en valeur pour ce que l’on appelle « l’Autre » ?

 

E me récompense avec un compliment sur ma tenue (jean, chemisier blanc et escarpins à petit talons) avant de me catapulter une petite pique :

 

« Je ne comprends pas pour quoi tu attaches en permanence tes longs cheveux. Tu devrais les porter ouverts plus souvent. En fait, ils te servent à quoi ?

À les brosser et soigner pendant au minimum – et je pèse mes mots – pendant un quart d’heure par jours ?

Et tout cela pour ne jamais les montrer, même pas à moi. »

 

« Il suffit de demander. Excuse-moi, je reviens dans cinq minutes, le temps de me coiffer. »

 

« Cinq minutes Isabelle et ne pas une de plus. »

 

Tiens, tiens ! Serait-ce qu’une reproche ?

 

Quand il monte le ton, je sais me dépêcher. Il a trouvé là une façon convaincante de me faire comprendre quand je l’agace.

 

 

 

« Voila ce qui est sage. L’éducation anglaise semble te réussir ma chérie. Tu t’embellis de jour en jour.»

 

« J’ai le meilleur tuteur du monde. »

 

Je me sens en confiance avec E. Je me laisse aller :

 

« Il m’arrive souvent de me poser des questions bêtes qui restent souvent sans réponse dont une qui me préoccupe particulièrement. Elle est en rapport avec la fessée.

Tu n’es pas le premier homme qui m’en a donné. Je semble plus évoquer une envie irrésistible chez certains messieurs de m’allonger sur leurs genoux au lieu de me considérer en femme. Tu comprends ce que je veux dire … ? » 

 

« Ne joue pas la sainte nitouche avec moi. Souvent – on dirait – que tu le fais express. Ton comportement n’est que provocant quand tu ne cours pas le moindre risque. Tu sais parfaitement évaluer une situation. »

 

« Je l’admets, mais ceci n’est pas encore le véritable énigme qui se pose à moi.

 

Il m’est arrivé de provoquer une fessée par un homme avant de te rencontrer. Tu sais bien que cela me donne envie de faire l’amour. Le rapport s’est bien passé.

 

Mais dès que mon cavalier avait joui, il a changé de personnage, un peu comme Opal ou Dr Jekyl et Mr Hyde.

 

Il ne m’a plus regardé dans les yeux. Il s’est habillé et il est parti. Sans me dire un mot. J’ai essayé pendant quelques jours de le joindre par téléphone. Contrairement à ses habitudes, je suis tombée sur le répondeur.

 

Il a mit plusieurs semaines avant de se manifester en s’excusant.

 

Tu me connais bien. Je ne couche avec personne sans avoir des sentiments. Cet homme comptait beaucoup pour moi. Je l’aimait et croyait qu’il m’aimait aussi.

Pourtant, avant cet incident, il m’avait fait comprendre sans ambiguïté qu’il aimerait me passer sur ses genoux pour une fessée. J’ai voulu faciliter les choses et j’ai pris un peu l’initiative.

 

Tout ça pour nous faire plaisir à tout les deux, sans mauvaise arrière pensée. »

 

« Rassure-toi Isabelle. Je te trouve très saine. Les mauvaises arrières pensées ne te correspondent pas. Tu es trop naïve pour ça.

 
Continu ton histoire. »
 

« Tu peux imaginer dans quel état je me suis retrouvée.

J’étais encore plus angoissée que d’habitude. J’ai essayé de comprendre. Je me suis posée des questions sur moi. 

Je me suis sentie sale pour la première fois de ma vie. J’ai des copines qui m’ont souvent parlé de ce sentiment. Je me suis toujours moquée d’elles.

 

J’avais l’impression que cet homme m’avait dégradée en une chair fessable et –excuse moi le terme- baisable.

Là où je ne voyais que beauté et harmonie entre deux corps, âmes et esprits s’est installé un affreux doute, comme si mon amant me tenait pour responsable d’un pêché auquel je l’avais incité.

 

Pour moi, la fessée est un jeu érotique comme un autre, sans que j’en associe la moindre notion morale.

 

Penses-tu qu’il y a beaucoup d’hommes fesseurs qui se comportent d’une telle manière avec une femme qui leur offre sa confiance ?

 

« Je suis un homme et je sais qu’il est parfois difficile d’accepter ses propres fantasmes. Il faut souvent de l’expérience pour maîtriser ce genre de situation.

 

Tu as grandi sans Dieu, ni maître Isabelle. Cela est bien rare. Réjouie-toi de ta belle enfance. Tu as eu une chance inouïe avec tes parents et leur milieu.

 

On t’a laissé en libre arbitre définir et choisir ta sexualité. »

 

« Tu n’a pas répondu à ma question ! Y a-t-il beaucoup d’hommes qui se servent d’une femme pour réaliser leur fantasme et – une fois satisfait – lui tournent le dos pour exprimer leur mépris ? Explique moi un peu ce qui passe dans leur tête. Je voudrais savoir.»

 

E s’approche de moi et me parle doucement dans mon oreille. La réponse n’est destinée qu’à moi et par conséquence je ne la révélerai pas en public.

Mais désormais je saurai faire le bon choix. Il y des signes qui ne trompent pas.

 

Pour « récompenser » E de m’avoir fait partager un truc de garçons je lui fais une belle scène. Il adore de me fesser en public.

 

Je lève un peu moi voix. Je suis si insolente et odieuse que les autres gens dans salle se retournent vers moi.

 

Ma sortie de salle est insolite et ne manque pas d’effet.

 

E n’est pas une marionnette se laissant manipuler par moi. C’est un homme qui ne cède pas à mes caprices et chantages. Mes petits jeux l’amusent souvent, mais il ne les attribue pas au grand mystère de la femme. Selon lui ce sont simplement des manifestations du narcissisme d’une sale gamine, trop gâtée pendant son enfance. 

 

Il me rattrape au bras et me retient fermement sous les yeux de tout le monde.

 

Il reste imperturbable en me parlant à haute voix :

 

« Cela ne se passera pas comme ça ma chérie. Tu as dépassé les bornes avec intention pour te rendre intéressante. Je ne supporte pas cette arrogance et ce mépris que tu affiches à mon égard. Tu oses me défier parce que tu te crois-tu en lieu sûr pour échapper à ta punition. Tu voulais du spectacle ? Tu vas en avoir. »

 

Il me penche sur son genou et m’applique une fessée de premier ordre au travers de mon jean, sous le regard d’un public qui approuve visiblement ses méthodes.

 

Le patron avec un regard malicieux n’intervient pas et nous laisse faire.

 

Puis, E s’arrête en me disant sèchement :

 

« Voila un avant goût, jeune dame. Maintenant nous allons monter dans notre chambre pour finir le travail comme à la maison. Sur toi, la fessée n’est qu’efficace quand tu es déculottée préalablement. Je vais te montrer qui porte le pantalon dans notre couple. »

 

Il se tourne vers la salle :

 

« Messieurs, Mesdames veuillez excuser ce petit incident. Il est bien dur de nos jours de se faire respecter par la jeunesse. »

 

Un vieux Monsieur anglais, les yeux sortant de leurs orbites se laisse aller à un petit mot:

 

« Oh shit ! French education !»

 
Mon regard survole la salle.
 

J’ai envie de tirer la langue aux curieux. Finalement je ne le fais point, je suis trop bien élevée. …et on ne sait jamais quelle serait la réaction de mon compagnon. J’adore le taquiner. Parfois j’ai poussé loin, surtout au début de notre relation, pour le tester. Depuis, je me suis fixée des limites que je ne dépasse plus : Serait-ce le résultat de l’éducation anglaise  qui commence à se faire ressentir sur moi ?

 
 
 

La fessée qui s’ensuit dans la chambre ne se peut pas érotique. Mon jeans tient étroitement mes chevilles et ma culotte épouse le creux de mes genoux.

Je ne sais pas où E veut en venir. Je juge le moment inopportun des lui poser la question. Je souffre en silence en écoutant l’écho d’un contact intense entre deux épidermes.

 

C’est l’heure de la récréation. J’ai la peau dure et mon compagnon en tient compte. Heureusement, il n’a pas d’instrument de discipline à sa portée. Pour leur choix j’avais mon mot à dire. E n’est pas un homme cruel, autoritaire ou despotique qui essaye de m’imposer ses goûts dans nos pratiques. Les miens passent toujours avant les siens. Il en met un point d’honneur de respecter scrupuleusement mes désirs.

 

Sa tactique me comble. J’essaye souvent de deviner ses petits secrets en les passant après pour mes propres désirs. Il en est conscient et me ravie par une attention sans relâche qui s’étale aussi sur son travail. Je suis devenue son modèle favori.

 

Je suis une femme extrêmement curieuse. La tentation de fouiller dans les affaires ou sur l’ordinateur d’E ne me manque pas. Malgré cette envie brûlante je suis une personne digne de confiance. Je ne me permettrais jamais de me laisser aller à ce genre de trahison. Je sais maîtriser ma curiosité quand il le faut. Pourtant E ne m’a jamais interdit quoique ce soit à ce sujet depuis le début de notre vie commune. Il trouve les cachotteries ridicules.

 

Pour moi c’est différent. Me trop introduire dans l’intimité d’un être humain me parait un peu comme une forme de viol cérébral.

 

Je sens qu’E ne reste pas insensible aux charmes de mon popotin qui gigote et balance devant ses yeux. Il aime beaucoup quand je frétille comme une jeunette sous sa main. Notre différence d’âge ne m’embarrasse nullement. J’ai un faible pour les hommes murs. Pour être entièrement heureuse, j’ai besoin parfois de me sentir petite.

 

L’excitation envahit le corps de mon compagnon. Cela lui arrive tout le temps quand il me fesse sur ses genoux.

C’est plus fort que lui. L’action de me punir dans cette position le dépasse. Il y prend trop de plaisir. Je suis ravie pour lui. …et pour moi aussi car cette fessée ne sera pas purement punitive. J’ai trop envie, moi aussi.

Quelle belle réussite notre séjour dans cet hôtel.

 

Je pense à la salle en bas. Malgré les murs épais les chocs qui heurtent ma peau devraient s’entendre en sourdine et les gens sont peut-être en train de songer :

 

« Que est-ce qu’elle prend cette petite pour son impertinence ? Ca doit faire atrocement mal une aussi longue correction. Cela me rappelle… »

 

…Et chacun se perds dans souvenirs, peu importe s’il pratique la fessée ou pas. C’est un sujet qui ne laisse personne indifférent.

 

« Pour quoi cette jolie jeune femme reste avec un monsieur du double de son âge qui la traite en gamine devant tout le monde ?

 

Elle ne doit certainement pas avoir la vie facile avec un homme aussi sévère.

 

Ne serait-elle pas un brin pervers ? Une allumeuse vicieuse qui ne recule devant rien pour troubler les hommes ?

 

Cela ne se fait pas de fesser une femme. C’est homme est un ignoble macho.

 

Cela ne se fait pas, d’accord. Mais elle l’a vraiment cherchée par son comportement. Il faut se mettre à la place de cet homme. On ne peut pas lui donner tort sur toute la ligne.

 

L’interdiction de la fessée est plus qu’une simple convention morale, c’est une affaire de loi.

 

S’il sont heureux tous les deux comme cela, pour quoi pas. Ils ne font rien de mal. Chacun son truc. »

 

 

 


Ai-je un remord pour mon geste ? Voudrais-je me cacher au fond d’un trou par peur de sortir de chambre pour passer devant les témoins de mon acte ? Suis-je en train de songer comment quitter cet hôtel au plus vite, sans être aperçue ?

 

Difficile à répondre à cette question. Je ne suis pas tout à fait indifférente à l’opinion que portent ces gens sur moi. Mais je n’en fais pas non plus un fromage. Je me sens parfaitement capable de descendre plus tard pour boire un petit coca avec une rondelle de citron et un seul glaçon. Avec une paille flexible s’il vous plaît. Sinon je n’en veux pas.

 

Je ne descendrais pas seule. La fessée en public est un jeu excitant quand on peut choisir les spectateurs.

Devant un public inconnu cela relève de l’inconscience. Les émotions déchaînées sont si puissantes chez certain gens qui n’osent pas s’avouer ou vivre ce fantasme que leurs réactions peuvent devenir imprévisibles. Il vaudrait mieux alors que je me cache derrière mon homme et me fasse toute petite. Ma pudeur n’y est pour rien. J’ai la trouille qu’on m’agresse.

 

E a arrêté ma punition et me passe de la pommade sur mes fesses enflammées. Il est aussi bon masseur que fesseur. Je suis sensible quand on me passe de la pommade, peu importe l’endroit de mon corps. Fallait s’en douter. Ma jouissance est souvent de nature purement passive. Je suis la poupée et un garçon s’occupe de moi. Je le laisse faire et pousse des petits soupirs pour l’encourager.

 

E me prouve après un acte amoureux en douceur qu’il n’appartient pas aux hommes qui renient la fille quand ils ont obtenus satisfaction. Je suis heureuse. Il m’a revalorisé dans ma féminité.

 

Plus tard nous descendons au bar. Personne n’est allé se coucher malgré l’heure tardive. Des nombreuses bouteilles de champagne témoignent d’une soirée mouvementée. Le patron est radieux et ravi de nous revoir. Il nous offre même un digestif. Les anglais se comportent d’une manière irréprochable. Ce ne sont pas des hooligans, mais des gens bien élevés.

 

Il m’est difficile de rester tranquille sans gigoter sur mon tabouret. J’ai trop mal aux fesses. Je trémousse et me tortille au grand amusement des anglais. Avec ma longue chevelure ouverte je ressemble du dos plus à une jeune fille qu’à la jeune femme que je suis.

 

Même la pommade n’a pas pu calmer ma peau. J’ai mis le feu à la baraque, E a mis le feu sur mes fesses. Dans ce sens le monde tourne bien.

 

E me contemple avec ce regard qui signale qu’il est en train d’imaginer un nouveau tableau dont je serai le modèle.

 

Puis il revient de loin et me lance avec un grand sourire :

 

« On dirait que tu as envie de faire pipi, Isabelle. »

 

Je hoche ma tête pour approuver. Il m’a tellement ensorcelée que je perde la notion des fonctions basiques de mon corps. Un retour enfance réussie.

 

Docilement je me lève pour aller au petit coin pour filles.

 

Mon derrière est tourné vers la salle. Ma démarche exprime clairement une douleur soutenue et je pense :

 

« Ils sont tous en train d’imaginer la couleur de mes fesses. »

 
Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits
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