Mardi 29 avril 2 29 /04 /Avr 19:42

                    3  Une fessée de bienvenu

 

Lucie respira profondément avant de frapper à la porte de Nadège pour se présenter. L’univers qu’elle avait imaginé à tant de reprises allait enfin s’ouvrir devant ses yeux.

 

Elle ne connaissait Nadège que superficiellement comme une voisine avec laquelle on entretient pas d’autres rapports que ceux du bon voisinage. Elle ne se souvenait pas d’avoir eu une seule discussion avec cette femme.

 

En attendant d’être reçue son regard survola le petit jardin qui reflétait un entretien méticuleux et intense qui rendait cet endroit particulièrement attachant. Elle ne l’avait vu à la lueur de jour et ses escapades nocturnes lui parurent si lointaines. Elle réalisa subitement que sa décision n’avait pas été dictée par sa raison. La vraie motivation venait de « plus bas » pour ainsi dire. Elle eut -pendant un bref instant- l’envie de fuir de toute vitesse de peur de commettre la bêtise de sa vie.

 

Nadège ne se laissa pas attendre. Elle ouvrit grand la porte puis prit un temps qui apparaissait interminable à Lucie, pour la scruter de la tête au pied avant de prononcer le verdict sur un ton désapprouvé et sec.

 

« Je ne partage pas la liberté sur la tenue vestimentaire de ton ancienne tutrice. Je pense qu’un changement radical s’imposera. 

Je connais bien aussi ta réputation au village. Nous allons profiter de tes vacances pour remettre les pendules à l’heure au plus vite. Tu seras consigné à la maison dans un premier temps jusqu’à ce qu’amélioration se dessine. Nous allons travailler durement sur ton comportement pour que tu apprennes les réglés d’une conduite impeccable qui se doit à une fille de ton âge.

Te voila prévenue  Lucie. Je ne te force pas la main, mais si tu franchis le seuil de cette porte l’accord entre nous deux entre immédiatement en vigueur. Je te laisse un peu temps pour y réfléchir, si tu veux. »

 

Lucie, intimidée, baissa les yeux et prit sa valise (ainsi que son courage) en main.

 

« Je ne suis pas une fille qui revient sur sa décision », dit-elle à petite voix, « puis-je entrer ? »

 

« Tu marques un bon point avec moi. J’apprécie cet état d’esprit. »

 

Quand la porte se fermait derrière Lucie, l’austérité sur le visage de Nadège se dissipait, laissant place à une chaleureuse expression qui fit du bien à notre héroïne.

A sa grande surprise, Nadège la prit dans ses bras en disant :

 

« Sois la bienvenue dans ta nouvelle maison, Lucy. Tu trouveras en moi une confidente toujours à ton écoute quand tu en auras besoin. Tu peux me parler de tout. N’hésite pas au cas où. Par contre évite les coups en douce si tu ne veux pas t’exposer à des sanctions. Et maintenant suis moi que te familiarise avec les lieux.»

 

Le nouveau décor plaisait beaucoup à Lucie. Elle se vit attribuée une chambre de plus coquette. Apparemment Nadège disposait de moyens confortables.

Elle insista que Lucie défasse de suite ses bagages et surveillait le rangement des affaires en donnant les consignes à respecter.

 

« Tu es tenue à garder ta chambre impeccable en permanence y compris à l’intérieur des meubles. C’est un coup à prendre et je contrôlerai régulièrement pour que tu ne relâches pas ta vigilance. »

 

Une heure plus tard Lucie se trouva avec Nadège dans la cuisine devant une tisane (elle avait horreur de ce genre de boisson) pour une « discussion sérieuse entre femmes ».

 

De sa place elle avait une vue imprenable sur un coin de la pièce qui semblait être destiné à des buts éducatifs et où l’attendait accroché un vieux martinet qui reflétait un usage fréquent.

 

Nadine ne tarda pas d’aiguiller la discussion vers l’essentiel.

 

« Parle-moi de la discipline chez ton ancienne éducatrice. Recevais-tu la fessée ? »

 

Lucie fut gênée pour répondre. Le sujet ne lui plaisait pas trop.

 

« … de temps en temps oui. Mais comme une grande… »

 

« Je n’aime pas cette classification entre grandes et petites, Lucie. Nous ne sommes pas entre copines. Je suis ta tutrice et toi tu es mon élève.

Pour moi l’amour d’obéissance se transmet par la peau des fesses et non au travers d’un vêtement. Par conséquence une correction s’applique toujours sur un derrière préalablement dénudé ou - si tu préfères – cul nu pour m’exprimer dans votre langage branché de jeunes filles. »

 

Lucie rougit profondément.

 

« Serait-ce un signe de honte ? »

 

Elle approuva par un hochement de sa tête.

 

« C’est de la fierté mal placé, Lucie. Tu devrais avoir honte de tout comportement qui mène vers une punition et non de la punition elle-même. Voila qui serait sain. Expier ses fautes est un acte libératoire dont tu ne peux pas encore comprendre le bienfait. »

 

« Je serais donc obligée de me déculotter avant chaque fessée ? »

 

« Pas si vite, Lucie. Un simple dévoilement du postérieur est déjà un privilège dans cette maison qui doit se gagner par des efforts. Malheureusement nous sommes contraintes de reprendre ton éducation à zéro. Cela implique que tu seras fessée entièrement nue jusqu’à nouvel ordre pour te faire passer tes grands air. Et ce sera moi te déshabillerai. »

 

Stupéfaite par une telle humiliation, Lucie essaya de se défendre sans grand espoir toutefois.

 

« Aucune fille dans ce village doit se soumettre à des telles punitions, même pas les petites. »

 

« Décidément ce vocabulaire semble te plaire. Alors, si tu insistes, tu seras traitée en toute petite tant que tu n’arrives pas à me prouver que tu saches te comporter en grande. On révisera ton statut pour noël. »

 

« C’est pas juste. »

 

« Eh bien que cela te plaise ou pas, il en est ainsi. Puis vu que tu aimes contester, sache qu’à chaque rébellion tu perdras encore un privilège de plus. »

 

« Je ne sais pas ce que je pourrais perdre encore. Je suis déjà consignée à la maison, mes affaires sont fouillées, je serai déshabillée entièrement avant chaque fessée. Et je n’essaye même pas à imaginer qu’elle tenue tu me préserves. »

 

« Tu viens de perdre le privilège que ce soit moi qui chercherai le martinet en cas de besoin. Désormais la charge t’incombera. D’autres objections ? »

 

Lucie se tut. Elle venait de réaliser qu’on ne marchandait pas avec Nadège. Elle décida de changer de tactique.

 

« Que dois-je faire pour gagner ton estime, Nadège ? »

 

« Appliquer  notre règlement interne à la lettre pour l’instant et me faire confiance que je saurais te récompenser au bon moment. »

 

« Je tache de ne pas oublier », répondit Lucie sur un ton particulièrement désobligeant.

 

« Je ne tolère pas d’insolence de la part d’une élève. Il est grand temps de mettre les choses au clair entre nous Lucie. Pour l’instant il n’est pas possible d’avoir une discussion sérieuse avec toi. Nous allons attaquer le problème par la peau de tes fesses. »

 

Lucie ne savait plus à combien de reprises elle eut désiré ardemment cette situation dans son imagination.

Etrangement, mise devant les évidences, la réalité se révélait tout autre, pas excitante du tout. Dans ses fantaisies ça eut été toujours elle qui menait la danse au gré de ses inspirations. Maintenant la donnée avait changé. La Nadège de son imagination obéissait au moindre souhait de Lucie, la vraie Nadège imposait ses propres lois auxquelles il fallait se plier. Elle ne laissait aucun choix à Lucie qui comprit qu’elle risquait de perde son indépendance sur le champs, être obligée de renoncer à un idéal qui avait guidé sa vie jusque là.

 

Lucie n’a jamais été une fille pudique. Elle était fière de son corps et la nudité ne la gênait pour rien au monde.

Mais dans la situation qui s’annonçait, l’absence de vêtements lui pesait car elle avait une signification bien précise. Elle représentait une première étape dans un rapport de force qui s’établissait et qu’elle devrait accepter sans rechigner comme une évidence naturelle.

Elle avait honte d’elle-même, honte de ce désir malicieux qui vivait en elle, qu’elle ne maîtrisait pas et qui l’incitait à se prosterner devant la volonté de Nadège.

Elle maudissait sa propre faiblesse qui ne lui permettait pas de combattre et réprimer cette despotique pulsion qui l’aguichait par ses sensations charnelles.

 

Ainsi Lucie fut déshabillée par sa nouvelle tutrice, dut chercher toute nue le martinet et le présenter à genoux devant une Nadège qui ne dissimula point son triomphe.

 

Pour combler le malheur de Lucie, Nadège l’allongea sur ses genoux en indiquant de ce fait clairement la place que chacune détenait désormais dans cette maison.

 

Bien que la fessée de bienvenu ne s’avérât pas d’une sévérité exemplaire, ce ne fut pas la rencontre avec la douleur, mais la rage et l’indignation qui poussèrent Lucie à fondre en larmes. Elles perdurent au dé là du châtiment corporel quand Lucie fit connaissance du coin pour se remettre de ses émotions. Pendant une demi heures elle eut l’occasion de reconsidérer ses positions envers Nadège en exposant la rougeur de son  séant au bon plaisir de son éducatrice.

 

La peine purgée avant de rhabiller Lucie cette dernière se vit appliquée une crème apaisante de la main de Nadège sur une surface imprégnée par les traces de la discipline. Lucie n’éprouva pas cette marque de tendresse comme une attention affective à son égard, mais comme une humiliation suprême. Néanmoins elle fut troublée par le savoir faire de sa tutrice et y prit plaisir.

 

suite chapitre 4

 

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Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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