Dimanche 28 décembre 7 28 /12 /Déc 12:58

On  dit souvent que Monsieur et moi, nous formons un joli couple.

Lui, il fait dans la discrétion quand nous sortons. Jean, très belle chemise (il y tient beaucoup) et veste de costume. Ca lui va si bien en plus.

Il aime s’effacer pour me mettre en valeur. Il est heureux comme un gamin quand les regards se posent sur moi. Une tenue de collégienne sur une femme de la trentaine se remarque forcement. Cette forme d’élégance sobre et insolite n’expose pas seulement à la curiosité. Les uniformes créent un contexte bien particulier selon la personne qui nous regarde.

 

La mercière est surprise de me voir ainsi vêtue. C’est une femme qui respire les principes. Elle me regarde avec un plaisir non dissimilé. Il y a aussi de la satisfaction dans ces yeux. Monsieur en arbitre de la rivalité féminine a tranché en sa faveur. Elle le récompense par un magnifique sourire. Monsieur sait facilement créer de la complicité à partir de la moindre expression qui trahit une émotion.

 

Nous sommes venus pour qu’isabelle vous présente ses excuses et pour régler cette fâcheuse affaire. Son comportement était inadmissible.

  

Le sourire de la mercière se fige. Elle essaye de bien cerner ce qui se passe. J’admets que cela n’est pas évident pour l’instant.

 

Je tiens beaucoup à ses bonnes manières et une conduite irréprochable.

Croyez moi, isabelle est plus familière avec la discipline que vous imaginez.

 

Le sourire de la mercière se détend et devient radieux. Elle se sent en confiance et prends son temps de me regarder de la tête aux pieds. Son air moquer parle de long et de large :

 

Après tout tu l’as bien cherché…Tu vas me payer tes caprices rubis sur ongle …

 

Se vêtir d’une manière ostensiblement orientée vers la discipline expose facilement au ridicule. Surtout quand c’est imposé et on s’y plie sans perdre un mot. J’ai vraiment l’air d’une élève docile qui reconnaît sa faute. C’est pesant à vivre et mon malaise se trahit par des petits gestes comme les mains cachées derrière le dos, les yeux fixés sur le sol, un petit balancement d’un pied sur l’autre. Et surtout une cette rougeur sur mon visage qui reflète mes émotions.

  

Tient toi correctement, isabelle. On ne garde pas ses mains derrière son dos ! C’est malpoli.

 

Prise en flagrant délit je corrige aussitôt mon attitude. Cela impressionne la mercière. Elle ne s’y attentait pas. Ni aux mots de mon homme, ni à ma réaction.

 

Accepter les vertus de la discipline n’est pas au goût du jour. Et les aimer encore moins. C’est un aveu qu’on garde pour les personnes les plus proches. Et encore. Rare sont les occasions qui permettent de s’exprimer à ce sujet en toute sincérité. Entre gens sur la même longueur d’onde.

 

Une fois la situation amorcée, elle devient libératoire pour les uns et de plus en plus gênant pour les autres. Pour moi en occurrence. Sollicitée par Monsieur, je bafouille maladroitement quelques mots d’excuses :

 

…je regrette Madame…j’étais distraite…cela ne se reproduira plus, Madame…

 

Monsieur tient particulièrement pour mes excuses que je m’adresse à la personne offensée par Madame ou Monsieur. Déjà il m’est défendu de prendre la parole sans être incitée explicitement. Puis l’expression Madame rajoute une saveur supplémentaire. C’est une reconnaissance d’autorité sans concession dans une telle situation. Elle établit clairement la distribution des rôles.

 

La mercière, subjuguée par tant de courbettes, ne me juge pas digne de réponse. Elle s’adresse à mon homme. Situation qui me remet à ma place : Etre incapable de m’imposer une discipline et une conduite irréprochable à moi-même. La magie de l’uniforme de collégienne opère.

  

Je tiens à vous remercier, Monsieur. Je ne m’y attendais pas du tout. Dans ma jeunesse cela faisait partie des mœurs. De nos jours par contre…

 

En ce temps, si je peux me permettre, les bonnes mœurs n’étaient pas fruit de bonnes paroles. Leur maintien était souligné et granti par un emploi rigoureux de la fessée…

 

Le dernier mot me fait l’effet d’un coup de fouet. Monsieur est bien décidé de mettre sa menace en œuvre jusqu’au bout. J’aurais dû m’en douter. Il ne connaît pas les vaines paroles. L’appât est lancé. Comment va réagir la mercière.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Commentaires

Comme les feux de l'Amour, nous sommes frustrés et restons sur une question ! GRRR Le SDC (sein-dit-Cat) des lecteurs d'un clic rageur invite les membres à la manifestation.
commentaire n° :1 posté par : TSM le: 28/12/2008 à 16h12

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