Dimanche 11 janvier 7 11 /01 /Jan 13:23

Les choses se précisent

 

Camille avait fini sa semaine d’observation et était repartie chez sa propre tutrice. Le soir dans sa chambre Lucie se sentait bien seule. Les discussions et petites chamaillades avec son amie lui manquaient. Elle se posait la question comment Nadège affrontait le silence et la solitude.

L’aventure érotique avec sa tutrice lui hantait l’esprit. Mais il semblait s’agir d’un évènement exceptionnel, peut-être unique. Pour sa part elle aurait bien aimé de recommencer, encore et encore.

Jusque ce jour-là, elle avait considéré Nadège comme un être dépourvu de la moindre pulsion charnelle. Lui attribuer un statut de femme avec des désirs, soumise aux exigences des son corps comme tout le monde n’était pas facile pour Lucie au début. Il fallait d’abord s’habituer à cette nouvelle donnée. Pourtant les gémissements nocturnes de l’exigeante gouvernante indiquaient clairement une face cachée. La curiosité de Lucie s’exerçait beaucoup dans des spéculations sans fin.

 

Quels rêves chérissait Nadège ? Avait-elle eu des relations privilégiées avec ses anciennes élèves ? Se languissait-elle de partager autres activités avec Lucie que l’éducation stricte. Quel sentiments éprouvait-elle en punissant : du plaisir, de la jouissance ?

Quelle attitude à adopter devant elle ?

 

L’envie de jeter un coup d’œil de ce qui se passait dans la chambre de Nadège ne manquait pas à Lucie. Elle ne craignait pas une éventuelle punition, mais plutôt un embarrassent délicieux sur ce qui restait à découvrir. Alors elle nourrissait sa fantaisie dans des scénarios voluptueux sans espoir d’apaisement vu son dispositif de nuit.

 

Les jours suivants Nadège insista que Lucie portât l’horrible gaine. La fille avait intérêt de faire attention pour ne pas filer ses bas. Nadège y veillait particulièrement et récompensait la maladresse par des leçons de danse au rythme de la canne ou du martinet.

Au lieu d’envoyer Lucie après la fessée au coin, elle trouva une nouvelle punition. Elle ouvrait grand les fenêtres et exposait Lucie, le popotin brûlant en pleine vue des passant qui ne manquèrent pas de remarques plus cuisantes que le cuir ou le bois.

Notre héroïne endurait ces séances, partagée entre l’envie de s’enfuir et de subir encore pire châtiment si elle écoutait son entrejambe.

Pendant quelques jours Nadège se surpassait dans les leçons de modestie en faisant le tour avec son élève chez d’autres tutrices. Lucie devait faire de la peinture, de taches ménagères, aider à récolter les petits pois et ainsi de suite. Toujours le derrière à blanc et à la moindre faute elle reçut son salaire sous forme de tannage de peau.

Enfin un matin Nadège décida pour les courses au supermarché d’y amener Lucie toute nue mise à part une paire de bottines sur ses pieds.

La fille comprenait mal cette décision, ainsi que tout les malheurs qui lui tombaient sous le dos en si peu de temps. Elle n’avait commise aucune faute. D’ailleurs Nadège n’en parlait même pas de méfaits mais imposait une ligné de conduite. Pour le simple plaisir te tester l’obéissance, comme il semblait à Lucie. Elle en conclut sur un mystère à élucider et vu que Nadège regardait toujours plus loin que le bout de son nez, notre élève augmentait sa vigilance pour saisir le détail qui lui manquait dans ce puzzle.

Au magasin Nadège demandait une responsable pour visiter le rayon d’éducation spéciale. La dame se montra un peu confuse de la présence de Lucie et essayait de convaincre l’éducatrice de la laisser à la garderie pour jeunes filles en précisant que le rayon était strictement réservé aux enseignantes.

Une petite dispute s’enchaîna. Lucie suivait avec intérêt le débat en espérant de voir enfin ce qui intriguait toutes les filles du village.

 

« Je ne suis pas de ton avis », coupa court enfin Nadège. « Je projette de présenter bientôt Lucie au concours d’éducatrices. Je n’ai jamais eu une élève aussi studieuse et cet effort mérite une récompense de taille. »

 

« Cela change entièrement la donnée », dit la dame étonnée et avec un certain respect envers une Lucie pétrifiée par ce compliment. « Je n’y vois plus d’objection alors. Je fais confiance en ton juste jugement.

Mais dis moi, cette petite, pardon cette future collègue, est-elle déjà au courrant ce qui est attendu d’elle ? »

 

« Pas du tout ! Je l’estime assez intelligente de comprendre sous peu par elle-même la démarche à suivre. »

 

L’arrière boutique comportait d’objets étranges que Lucie n’avait jamais vu de sa vie. Il y avait une multitude instruments de massage intime de toute forme et sorte. Des ceintures de privation, de bouchons médicaux, certains impressionnants pas leur taille. Des sous-vêtements dans des matières insolites comme le cuir, le latex et le vinyle. Elle découvrit aussi des équipements de lavement, du matériel de bondage, des baillons et des crèmes diverses. L’univers de l’éducation la surprenait par la diversité de ses aspects.

Nadège se dirigea rapidement vers les instruments de discipline sans laisser le temps à Lucie de satisfaire sa curiosité.

 

« Je cherche une strape en cuir rigide », dit-elle à la vendeuse, « un modèle très sévère qui instaure l’obéissance dés la première application.

 

« Je plains la jeune dame et surtout son derrière. Un traitement à la strape ne laisse pas indifférent et modifie vite le caractère le plus rebelle. Nous conseillons des crèmes apaisantes après chaque usage. »

 

« Ce n’est pas pour Lucie, mais pour moi », dit Nadège. « J’ai dépassé l’âge du martinet et de la canne. Je tiens à perfectionner ma propre discipline. Je suis trop « tendue » en ce moment et j’aurais besoin d’un rappel impératif de mes limites avant que le laxisme s’installe. Je voudrais réviser mes bonnes manières par des méthodes traditionnelles. »

   

Ses yeux survolèrent l’étalage et trouvèrent rapidement l’objet convoité. Elle le décrocha et fit glisser ses doigts sur le cuir. Contente de cette découverte, elle se tourna vers Lucie pour lui faire apprécier la qualité.

 

« Qu’en dis-tu de cette pièce exceptionnelle ? Prends ton temps à l’examiner soigneusement avant de répondre. »

 

Lucie pesa l’instrument dans sa main, évaluait la rigidité du cuir, le sifflement dans l’air avant de prononcer son verdict :

 

« Je pense qu’il faut envoyer l’élève au toilettes avant toute utilisation. Sinon elle risque de se faire pipi dessus, tellement ça doit être douloureux. »

 

« C’est bien mon avis aussi », confirma Nadège. « Et pour le marques ? »

 

« Des stries larges et boursouflant avec impossibilité de s’asseoir pendant des heures, même après application d’une crème. Il vaut attendre au moins le lendemain matin. »

 

« Parfait. Et niveau résultat sur le comportement de la punie ? »

 

« Jour et nuit. A mon avis elle obéit pendant un bon moment avant même qu’un ordre soit prononcé. »

 

« Et niveau tension nerveuse ? »

 

Lucie devint pale. Elle n’avait pas attendu cette question. Elle l’aurait voulu cacher ses parties intimes qui reflétaient la réponse de son corps à l’idée de subir cet instrument et comprit aussitôt pourquoi Nadège avait exigé sa nudité complète.

 

« Comme elle est émue cette petite », dit la vendeuse. « C’est un vrai plaisir de voir une fille modèle qui aime autant les bonnes vielles méthodes. Elle est toute luisante. Quelle bonne idée de l’avoir épilée. On remarque de suite ses états d’âmes. »

 

Nadège conclut l’achat et fit porter la nouvelle acquisition (avec un gros tube de crème apaisante) par son élève. Le retour au travers du magasin, le passage à la caisse, puis la route vers la maison devait rester un de souvenirs le plus pénibles et émouvants de l’éducation de Lucie. Tout le monde se rendait compte de l’effet produit sur elle. Et la tutrice avait encore une course prévue. Elles s’arrêtèrent alors à la boutique de lingerie.

La commerçante reçut Lucie avec un sourire en coin et ne put s’empêcher de lancer une petite pique :

 

« J’en connais une à qu’il tarde de rentrer à la maison pour recevoir une bonne correction. Tu n’as pas que les yeux qui brillent Lucie. Cette magnifique strape te met dans un drôle d’état. On a du mal à croire à une punition. »

 

« Ce genre d’envie lui passe vite quand je lui tanne la peau », dit Nadège et on se tournant vers Lucie :

 

« Tu dois encore des excuse à la mercière. Montre-lui que tu regrettes tes actes. »

 

Lucie pâlit une fois de plus dans cette interminable journée. La position de prosternation, le haut du corps couché contre le sol, le derrière tendu vers le ciel et les jambes largement écartées ne permit aucune pudeur.

Les moindres recoins de son anatomie perdirent leur secret.

 

« Oh là, là. J’ai rarement vu une telle capacité de lubrification », complimenta la femme. « Ca donne envie de toucher. »

 

Nadège la laissa faire en ajoutant pour Lucie qui se recroquevillait :

 

« J’aimerais entendre ton contentement haut et fort pour cette attention gentille. »

 

Lucie mortifiée au maximum n’osa pas se révolter. Elle ne soupirait pas, mais hurlait comme Nadège lui avait appris de le faire si elle voulait un soulagement.

 

Son effort fut récompensé et Nadège lui permit d’acheter son premier porte-jarretelles de grande.

 

Le soir dans son lit, excitée des événements de la journée, mais privée toujours de réjouissance, Lucie entendait à nouveau des bruits. Des gémissements traversaient les murs. D’abord faibles, mais montant vite en volume. L’éducatrice ne portait certainement pas un dispositif de nuit et fit ce qui n’était permis qu’aux grandes. Lucie aurait voulu être à sa place et l’enviait.

 

Suite chapitre 28

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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