Samedi 21 février 6 21 /02 /Fév 00:10

En cette saison, si tôt le matin, le soleil vient juste de se lever. L’atelier de Monsieur est plongé dans une brume de feu qui rend ce lieu presque initiatique. Il en joue toujours sur le mystère de son jardin secret. Pas uniquement avec moi. Ici c’est la tenue imposée selon le bon gré de l’artiste. Le plus souvent la nudité intégrale. J’ai un grand respect pour le travail de mon compagnon et je ne m’avise jamais de pénétrer son intimité en me cachant sous des vêtements. Ce n’est pas une règle établie, mais une initiative de ma part. Pour rien au monde je voudrais gâcher le charme de cet endroit.

 

Quand je rentre ici dans mon plus simple appareil, son regard sur moi est différent. Il semble chercher l’inspiration. Souvent il ne dit rien. Un long silence s’installe entre nous.

 

Suis-je encore la femme de sa vie ? Me trouve-t-il toujours aussi attirante qu’au premier jour ? Est-il encore heureux avec moi ? Pense-t-il à d’autres femmes ? A tous ces modèles qui se succèdent au fil des semaines ?   Arrive-je encore d’accomplir mon rôle de muse ? C’est aspect de ma personnalité qu’il préfère avant tout ?

 

Mets tes mains derrière  ta tête et retourne toi lentement, isabelle. J’ai eu une petite idée cette nuit.

 

Je prends un réel plaisir à me mettre à la disposition de mon compagnon. Je ne connais pas trop la mauvaise humeur.  Comme disent mes parents, je suis née avec un sourire sur mon visage. Je ne discute jamais les instructions de Monsieur. Dans ma vie de couple je suis très sage, une vraie fille modèle. Enfin, il ne faut pas trop me chercher non plus. Sinon je réagis.

 

Je m’applique en silence. J’aime quand le regard de mon compagnon devient concentré, quand il pénètre ce monde parallèle qui n’est accessible qu’aux artistes. Il n’y a plus question de séduction entre un homme et une femme, ni de complicité d’un couple de longue date. Je ne suis plus sa compagne. Seulement un modèle dont il évalue le physique et la capacité d’expression en toute objectivité. Il est facile de flatter une femme avec des compliments sur son physique, mais le doute persiste toujours. Ici, dans cette situation, c’est différent. Il ne manque pas de modèles et son choix n’est jamais influencé par ses sentiments. S’il fait ce casting avec moi, je dois correspondre au mieux à son idée.

 

Tu feras l’affaire, isabelle !

 

Ce sont des mots dépourvus de tout romantisme, mais dans son langage cela veut dire beaucoup. Je me sens extrêmement flattée. Il me trouve toujours esthétique et gracieuse. Je me souviens encore de notre première rencontre où il n’arrêtait pas de s’extasier devant ma symétrie. Un discours étrange qu’aucun homme avant lui n’avait tenu devant moi.

 

Approche isabelle!

 

Sur la table de travail, je vois une multitude d’instruments de punition. Des cravaches avec des bouts de formes différentes : ronds, carrés, triangulaires, rectangulaires. Puis quelques badines d’épaisseurs diverses. Je n’ai aucun mal à deviner ses intentions. La vue du programme m’inquiète au point de perdre mon assurance habituelle.

 

 

A suivre...


Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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