Lundi 27 juillet 1 27 /07 /Juil 11:12


CHAPITRE PREMIER (2)


Poursuivant sa lecture, maintenant tout à fait réveillée, elle assistait médusée aux mésaventures de cette espèce de gourde qui accumulait les bêtises les plus stupides les unes que les autres, donnant autant de prétextes à son tortionnaire de mari pour lui administrer autant de punitions corporelles ! Plus le roman avançait, plus les bêtises se multipliaient, plus les punitions étaient rapprochées et plus les modes d'administration étaient variés.

Elle n'avait d'ailleurs jamais imaginé qu'il existait autant de façons différentes d'administrer une fessée ! Et autant d'accessoires (était-ce vraiment le terme adéquat ?) différents, des plus contondants aux plus pittoresques.

Toute à sa lecture, elle se rendait compte que l'auteur, plus subtil qu'elle ne l'aurait cru a priori, montrait, par petites touches successives, que l'héroïne semblait prendre goût à son triste sort et paraissait finalement ne pas détester les séances que lui infligeait son mari ! Jusqu'à cette scène, dans lequel la jeune femme brise volontairement un vase de prix et où l'auteur décrit, sur plus de cinq pages, assez brillamment écrites il faut bien l'avouer, le plaisir pris par la jeune fille à attendre le retour de son mari et la punition qu'elle sait inéluctable.

Elle ferma le livre, sidérée. Comment peut-on prendre du plaisir à être battue ! Comment peut-on écrire de tels ouvrages ! Comment peut-on lire de tels ouvrages ! Là-dessus, elle rouvrit le livre et le termina d'une traite.

Sa lecture achevée, elle éteint la lumière, ferma les yeux et s'endormit jusqu'au lendemain, d'un sommeil sans doute un peu plus agité que d'habitude.


Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle les yeux fermés.
« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle... Puis elle retourna dans le séjour, les jambes un peu flageolantes et s'assit sur le canapé.



Le lendemain, une nouvelle semaine de travail commençait. Elle se leva, comme les autres jours de la semaine, toujours la même depuis des années. Le rituel du matin commençait : allumage de la radio, brossage des dents, douche, peignoir, cuisine. Pain grillé, deux tranches. Toujours. Confiture, café au lait. Le lait dans la tasse avant le café. Toujours. Une fois le petit déjeuner expédié, maquillage. Léger, toujours. Habillage. Sa vie était dirigée par ses habitudes. Elle en tirait un sentiment de sécurité, même si elle ne savait pas vraiment de quoi elle se protégeait ainsi.

Mais ce matin là n'était pas tout à fait comme les autres. En buvant sa tasse elle pensa de façon fugace au livre lu la veille. « Il y a quand même des gens qui ont de drôles d'idées ! Ecrire des livres pareils! ». Elle chassa cette pensée, acheva ses préparatifs et sorti prendre le métro. La foule habituelle à cette heure-ci. La rame arrive, orange vif. « Toujours aussi moche cette couleur ! ». Les voyageurs, serrés les uns contre les autres évitent de se regarder trop directement et pensent à leurs soucis. Elle, comme toujours, a les yeux baissés et ne pense à rien. A rien ? Non justement, l'histoire de ce livre lui revient à l'esprit. Elle repense à cette jeune femme et à l'attitude que lui prête l'auteur. « Quand même ! Comment peut-on ! ». Correspondance. La foule sort de la rame. L'escalator permet de monter d'un étage. Nouveau quai, nouvelle rame. Nouvel entassement. Enfin, la station de destination ! La bouche de métro vomit les passagers sur la place piétonne entre l'Opéra et l'Hôtel de Ville. Elle se dépêcha de rejoindre son bureau situé à proximité.

Bonjour rapide aux collègues et la journée de travail commence par le traitement des urgences. D'habitude, elle ne bouge guère de sa chaise, passant des dossiers à l'ordinateur, de l'ordinateur au téléphone. D'habitude elle ne s'interrompt guère, sauf pour parler de quelques dossiers avec des collègues. Sauf quand son supérieur vient la voir pour la questionner ou lui donner du travail supplémentaire.

Raisonnablement exigeant, le bonhomme, et pas antipathique. Mais pas vraiment charismatique non plus. Pas le genre à enflammer le personnel en lui présentant un « projet de service ». Son passage entre les bureaux ne fait pas vraiment lever les yeux, ni aux hommes, encore moins aux femmes. Contrairement à certains, elle le trouvait quand même moins pire que d’autres chefs de service de la boîte. A bien y réfléchir, ils étaient assez souvent d'accord aussi bien sur le boulot que sur la vie courante. Car elle était l'une des rares personnes avec qui il se permettait d'aborder d'autres sujets de conversation que strictement professionnels. De plus, il la laissait libre d'organiser son travail comme elle l'entendait, et interférait rarement sur ses méthodes de traitement des dossiers
 .

 

A suivre...

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net - Communauté : La fessée
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