Jeudi 23 septembre 4 23 /09 /Sep 23:38

 

Début de l’histoire

 

Le martinet n’est pas un instrument particulièrement sonore. Il me semble impossible que la voisine puisse l’entendre. Même en se plaçant derrière la haie. Par contre Monsieur quand il trouve que mes abus dégénèrent trop, il recourt à des méthodes encore plus archaïques. C’est par sa main qu’il m’apprend comment marcher au bon pas. Inspiré par Johann Strauss Père qui composa la fameuse Marche de Radetzky, opus qui dure environs trois (très longues) minutes, il y trouve la bonne mesure pour remédier à ce qui lui fâche en moi.

 

Entrée en matière de vive allure, comme ce moreau de musique entrainante, il suit sa cadence sans s’essouffler. Et comme cette marche militaire est sensée de réveiller aussi les soldats au dernier rang, elle s’accompagne d’un niveau sonore qui est considérable. Largement de quoi pour attirer une voisine en manque de compagnie humaine et de distraction à la même occasion.

 

Quand je la croise plus tard, au passage du facteur, les jours d’une manuelle fessée matinale, toujours particulièrement cuisante, elle est d’une humeur exubérante. Depuis un bon moment, il lui arrive dans ce cas de m’inviter systématiquement à boire le café chez elle. C’est un rituel qui s’est installée après ma première correction en plein air.

 

Spectaculaire parce que ma faute était de taille et parce que Monsieur avait sous-estimé la résonnance en zone montagneuse.

 

Le facteur parti, la voisine m’a embarquée d’abord dans un bavardage de longue durée. De fil en aiguille, elle m’a parlé de l’importance de la lune rousse sur le comportement humain. Au début j’ai cru qu’elle se moquait de ma mésaventure qui n’a pas dû lui échapper. J’ai suivi son exposé d’une oreille distraite en me posant bientôt des questions sur l’exactitude de l’observation humaine. Quand enfin j’ai cru entendre quelques piques concernant les êtres têtus qui ne changent qu’avec la lune toute rouge. Alors j’ai commencé à me méfier sacrement de cette voisine qui prend un malin plaisir pour me déconcerter.

 

Elle poussa le vice de me proposer un café entre voisines de bonne entente et je me suis retrouvée dans son salon sur un canapé moelleux et réconfortant pour mon fessier encore tout chaud de son traitement de discipline. La première fois seulement.

 

Par la suite, je n’avais plus que droit à la cuisine. Chef-d’œuvre de mobilier et de vieilleries d’antan. La gentille vieille dame comme elle aime s’appeler, me réserve avec un sourire radieux une place sur un banc en chêne massif qui ne convient pas vraiment à des fesses en quête de récupération.

 

A suivre…

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : La fessée
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