Dimanche 12 octobre 7 12 /10 /Oct 09:34

                                    L’érotisme des corsets 1

 

  Chaque fois quand j’arrive chez Chloé à Banyuls, le monde qui m’entoure pendant la semaine s’arrête d’exister.  

  Mon passé s’efface, mes angoisses existentialistes de bibliothécaire d’une petite ville s’envolent. Je deviens un autre personnage, une jeune femme sans souvenirs douloureux, sans souvenirs de mon ancienne vie tout court.

  Je ne suis que Bella, jeune femme séduisante, amante de Chloé. Ensemble nous nous créons des distractions, chaque fois renouvelées. Notre complicité s’approfondie de plus en plus. Nous n’avons pas des secrets l’une envers l’autre. Nous abordons tous les sujets. J’apprends beaucoup sur les hommes à travers des récits de Chloé. Elle me permet de pénétrer par une large porte dans l’univers masculin. Les hommes me deviennent compréhensibles, prévisibles et me paraissent, pour la majeure partie entre eux, facilement manipulables par des belles apparences féminines.

  La petite révolutionnaire, qui existe en chaque femme dégoûtée par la dictature de certains hommes (avec la complicité de la légion des femmes consentantes), rêve, au moins une fois dans sa vie, d’une communauté mâle entièrement prévisible, sans comportement surprise. Je serais tentée de considérer ce phénomène comme une forme de défoulement salutaire pour consoler les frustrées comme moi avec la réalité. J’ai toujours rêvé de dominer l’espèce masculine uniquement par la beauté de mon corps. Cela me semble évident dans mon cas, car sur un niveau intellectuel je sais me faire remarquer. D’ailleurs j’évoque souvent la méfiance par mes connaissances. Cela ne m’attire pas la sympathie et en aucun cas le désir, mais je refuse de me cacher sous une niaiserie bête, tant apprécié par certains mâles.

  Mon évolution personnelle, déclenchée par Chloé, me permet de percevoir maintenant au-dessus de la domination sexuelle un pallier encore plus excitant jusqu’alors cachée, celui de l’improvisation devant n’importe quelle situation de la vie courante. Mentalement je suis presque prête à faire face. Il me manque encore l’expérience et l’habitude, mais je sais qu’avec Chloé je brûlerai les étapes et qu’elle me proposera des exercices efficaces pour m’entraîner.

  J’aime aussi énormément quand elle parle de son mari. Pour moi c’est la porte de service par laquelle s’ouvre l’accès sur la vie intime des grands artistes qu’aucun livre ne relate. Je ne me suis jamais passionnée pour les biographies, mais j’en ai lu quand même. En fait, elles sont souvent trop superficielles. Avec Chloé ce sont des informations de première main. J’avais souvent rêvé de rencontrer un artiste. J’ai imaginé plein de choses. Certaines, comme la vie dans le luxe, se révèlent vrais, d’autres clichés sont des purs produits de mon romantisme invétéré. Chloé me met en garde.

  -Grâce à M. j’ai pu approcher la plupart des artistes de notre époque. Quelle déception. Très peu entre eux sont comestibles. Le reste est un ramassis de mégalomanes, imbu de leur personnage et de leur succès. L’atmosphère devient irrespirable dans leur présence. M. lui, était différent, il dénotait complètement de ses collègues. Il fuyait la notoriété là où il pouvait. Il avait horreur d’être reconnu dans la rue. Il évitait des interviews pour les journaux et la télé. 

Il ne parlait à personne de son travail, même pas à moi. Par contre il me disait souvent : Chloé, tu viens de m’inspirer un nouveau tableau. Dans ces instants-là, il se plongeait dans les profondeurs de son esprit. Ses yeux se vidaient, il se détachait de son environ et n’entendait plus ma voix. Il ne réagissait même pas quand j’essayais, au début de notre vie commune, de le secouer doucement. Il restait parfaitement immobile, pendant des heures parfois.

Une fois quand je l’ai vu encore dans cet état, j’avais vraiment peur. Heureusement ce jour nous avions le sculpteur H. en visite qui aimai t M. comme un fils.

H. a vu mon désespoir et ma peur. Il m’a mis sa main sur mon épaule et m’a expliquée :

Ne t’inquiète pas pour M. Au premier coup d’œil on pourrait supposer qu’il soit malade d’une forme de folie absolument inoffensive pour les autres. Mais M. maîtrise parfaitement ce qu’on appelle la réalité, à chaque pas il sait ce qu’il fait. Il est toujours cohérent et nous n’avons aucun mal pour suivre son discours.

En ce moment, malgré des apparences, il nous voit et nous entend. Par contre la perception de cette pièce n’est plus la même pour lui que pour nous. Il est parti volontairement pour rejoindre son univers onirique où il puise sa force et où il peaufine ses inspirations. Imagine Chloé, de superposer à ce que tu perçois un de ses tableaux avec des personnages qu’il inclut. Or, ces personnages ne sont pas immobiles comme sur une toile. Ils ont leur propre vie, ils bougent, ils parlent, ils agissent comme des véritables êtres humains. On les observant M. s’imprègne de leurs secrets intimes et arrive par ce moyen de les restituer plus tard sur toile plus vrai que nature. Il capte l’insondable profondeur de l’existence, l’authenticité de ce qui possède une conscience et nous fait partager à travers de ses œuvres la singularité de ses modèles. Ce ne sont pas des pantins qu’il met habilement en scène, ce sont des êtres vivants, éternisés à un moment précis de leur existence avec leurs soucis et joies devant cette absurdité qui constitue la vie.

Je suis artiste moi-même, mais je suis aussi impressionné que toi devant cette concentration suprême. Pour ton mari, nous et ses personnages, nous formons le même monde.

  -Alors, pourquoi il reste immobile et ne parle pas à ses modèles inexistants, comme ont l’habitude certains malades ?

  -C’est ici que les choses se compliquent. M. a conscience qu’il s’est glissé dans un monde parallèle et il est capable de faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est sa partie imaginative ou délirante, si tu préfères.

Il domine ses perceptions et détourne volontairement les symptômes à des buts artistiques. Si tu veux qu’il revienne, parle lui Chloé. Il faut lui donner envie de quitter ses rêves éveillés. Il n’y a que toi qui puisses réaliser ce miracle. Tu es le seul être en dehors de sa peinture auquel il tient.

J’ai pris la main de mon mari et je lui ai parlé calmement. Je lui expliquais que j’étais Chloé, sa femme, sa petite danseuse et son modèle préféré. Que je n’étais pas un rêve, mais réellement existante. Que nous étions à Banyuls dans notre salon, un dimanche au mois de juillet.

Je lui ai parlé de n’importe quoi, aussi que je l’aimais, que je tienne à lui et que je me sente seule sans lui.

J’ai suivi les conseils d’H, qui avait la courtoisie de quitter la pièce pour me laisser seule avec M. Je n’étais pas vraiment rassurée.

J’ai dis à M. qu’il me manquait, que j’étais inquiète pour lui, que je ne l’abandonnerait pas et que lui non plus ne devrait pas m’abandonner, que j’avais besoin de lui.

Après quelques minutes l’expression est revenue dans ses yeux comme s’il se réveillait d’un long sommeil.

  -Ne t’inquiète plus Chloé, disait-il, je suis de retour. J’ai assez travaillé pour aujourd’hui.

Puis il m’a embrassée.

 

J’ai lu pas mal de livres sur la psychiatrie. Ce sujet m’a fascinée pendant un bon moment. J'ai lu des thèses sur la folie d’Artaud, Cocteau, Hölderlin, Goethe, Dali et d’autres. Certains ce sont perdus dans leur folie et ont fini à l’hospice. D’autres ont mené une vie "normale" jusqu’aux bout. J’ai lu aussi des livres sur M. Personne ne s’était aperçu de sa maladie, au moins on n’en parlait pas.

 

  -Une psychose n’est pas forcement un handicap dans la vie. Mais des gens qui s’en servent comme ton mari sont rares. La plupart des malades sont improductifs et c’est à cause de ça qu’il font du sur place. En effet, l’art semble un excellent moyen d’arracher à cette maladie des aperçus grandioses de l’âme humaine et des photographies instantanés de l’esprit.

J’admire ton courage Chloé.

  -Je vais te confier un secret, Bella. Je crois que je n’ai pu vivre qu’une relation aussi intense parce que moi aussi, je dois être disposée pour cette maladie sans le savoir. Je me suis rendue compte au fil des années, en observant et vivant avec M.

Quand j’étais encore danseuse je pouvais m’entraîner pendant des interminables heures sans ressentir la moindre fatigue. Aucune de mes collègues n’arrivait à tenir ma cadence. Aujourd’hui encore j’ai des longues phases d’insomnies où mon sommeil ne dépasse rarement quelques petites heures. Je me sens increvable et je déborde d’énergie. Puis, subitement je craque et me perds dans mes abîmes.

  -J’ai du mal à te croire. Tu me parais si parfaite, si affirmée, si sure de toi.

  -L’un n’empêche pas l’autre, Bella. Ne te fie pas trop aux apparences. Aucun être n’est constamment fort. Chacun a ses moments de faiblesse. Personnellement je pense que tu as le potentiel de devenir plus forte que moi.

Tu possèdes un quotidien qui t’empêche de t’abandonner à la rumination. Quand tu es dans ta bibliothèque, il faut que tu assures. Tu ne peux pas envoyer un lecteur sur les roses en prétextant une déprime. Tu dois être présente en permanence et agir selon les exigences de ton travail. Ceci implique forcement un contrôle de soi et une autodiscipline.

Le matin quand tu te lèves pour aller travailler, tu ne te poses pas la question si tu as envie ou pas. La vie te contraint à exercer un métier dans lequel tu puises ta force.

Tu as des repères, tu es stable et c’est ça qui t’immunise contre la dépression.

Bien sur, tu as des peurs et angoisses comme tout le monde, mais elles ne deviennent que dangereuses quand elles s’incrustent dans la vie de tous les jours, quand ils t’empêchent d’accomplir des actes quotidiens.

Moi je ne suis soumise à aucune contrainte extérieure. Je peux librement décider ce que veux faire de mes jours. Je n’ai pas de repères ni du travail stable. J’ai à chaque instant le choix : sombrer dans la déprime à cause d’une vie qui n’est que futilité ou me créer des envies qui me font plaisir et qui me soutiennent. J’ai quarante-deux ans et j’ai eu la chance de réaliser à peut près tout ce qu’on peut demander à la vie. Malgré cela je suis encore assoiffée de nouvelles expériences. C’est cette soif-là qui nous lie et nous unie. Moi j’ai l’habitude de l’assouvir. Ce côté de moi t’attire et me rend forte et invulnérable à tes yeux.

  -Tu as raison Chloé. J’ai tendance à voir en toi une initiatrice chevronnée. Parfois je me demande si tu ne t’ennuies pas avec une femme aussi peu expérimentée que moi.

  -Il faut trouver le bon équilibre entre nos discussions et nos distractions. Assez parlé pour aujourd’hui. Il faut passer à l’action. Tu me veux en initiatrice, bon d’accord.

 

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Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Dimanche 12 octobre 7 12 /10 /Oct 09:29

L’érotisme des corsets 2

 

J’ai vu les dernières semaines que tu avais effectué pas mal d’achats. Commences-tu à t’intéresser aussi à la lingerie ?

  -Sérieusement que oui. Je me suis enivrée par les couleurs et les formes différentes. Tout me donne envie d’essayer. Cela dois être mon côté narcissique qui se réveille. J’ai décidé d’être belle selon mes propres critères, de me séduire avant tout moi-même. Le matin quand je me regarde dans la glace, je suis satisfaite par mon reflet.

  -Tu es sur la bonne voix ma chérie. Le narcissisme est indispensable pour se construire une nouvelle personnalité. Avant de pouvoir aimer quelqu’un il faut s’aimer soi-même. Une fois le voyage au pays de la séduction engagé, tu verra que le narcissisme s’estompera naturellement et progressivement. Plus que tu sera aimée par les autres, moins tu en auras besoin.

La belle lingerie est une aide précieuse et non négligeable pour se sentir attirante. Un de tes problèmes majeurs est ton manque de confiance en toi. Tu as l’impression qu’on ne te désire pas. À travers de la lingerie tu rajoutes un surplus pour te réconcilier avec toi. Il est important de se sentir belle à chaque instant. Les rencontres sont imprévisibles et peuvent se passer même chez toi.

Alors il faut toujours être sur ses gardes. Si tu te sens bien dans ta peau, dans tes vêtements et en plus tu portes de la belle lingerie, ta confiance en toi ne cessera d’augmenter.

Viens avec moi, nous faisons la même taille de confection. J’ai un peu de tout de ce qui se vend en lingerie. À toi d’essayer et de trouver ton bonheur.

  Le dressing de Chloé, avec son immense verrière donnant sur la terrasse, est une pièce maîtresse de l’appartement. Le plafond est façonné en carreaux de verre et donne libre vue sur le ciel méditerranéen, bleu profond et uniforme. Je pleins la femme de ménage.

  On accède à cette pièce par la cuisine, la chambre de Chloé et du salon. Le sol est couvert de moquette épaisse et au milieu se trouve un podium en parquet assez spacieux pour un petit défilé. Les murs sont constitués par des placards à portes coulissantes, entièrement couvertes de miroirs. Sur le podium on peut s’admirer sur toutes les coutures. La majeure partie de la journée le soleil est au rendez-vous.

  Chloé ouvre une des portes où elle entrepose sa lingerie. Je suis frappée par le choix. Incomparable avec le magasin que j’ai vu. Ici s’abrite une gigantesque collection en tout couleurs, matières et genres. 

Le soleil se miroite dans les soies et vinyles. C’est éblouissant.

  -Je n’ai jamais vu autant de sous-vêtements féminins à la fois. Tu es une véritable passionnée de la lingerie Chloé ! Comment as-tu fait pour réunir autant de pièces ?

  -Plus de vingt-cinq ans de recherche. Dans ma jeunesse c’était assez laborieux. Je ne suis pas née à la bonne époque. Les années soixante-dix avaient décimé le choix. On ne trouvait quasiment rien d’original. C’était ennuyeux et moche.

Le collant avait balayé les dentelles d’autre fois et l’unisexe s’installait en force.

Dans ma vie, même toute jeune, je ne me suis jamais laisser influencer par les autres. J’ai toujours essayé de développer mon propre goût.

Ma mère aussi était une fanatique de dessous. À un moment où on ne trouvait presque plus rien en dentelle, je faisait ses placards, remplis de guêpières, serre tailles et porte-jarretelles. J’aimais bien ce look rétro et j’aimais déjà contraster avec ce que l’on rencontre tous les jours.

J’ai abandonné l’école à seize ans pour me consacrer entièrement à la danse.

J’étais une jeune fille romantique, sentimentale et rêveuse, mais aussi affirmée, ambitieuse à l’outrance, désirante d’être désiré avec une folle envie de vivre des histoires pas communes.

Je suis venue à la belle lingerie par mon propre goût. Je trouvais cela tellement beau. Je passais des heures à me regarder et à essayer. Les dimanches j’allais à Saint Sernin à Toulouse pour le marché aux puces. Je faisais des belles trouvailles à moindre prix car j’étais quasiment la seule cliente pour ce genre d’articles. J’ai chiné des corsets du début du siècle, des vraies merveilles.

Je me suis aperçue assez vite quel effet des beaux sous-vêtements produisent sur les hommes. Alors je joins l’utile à l’agréable.

Quand M. m’a proposé de poser pour « la fille aux cheveux noirs » j’ai passé ma journée à choisir mes dessous. Imagine, à quel point je fus déçue, quand il m’a montré le petit vestiaire pour me déshabiller.

  -N’aimait-il pas la lingerie, Chloé ?

  -Ta question manque de réflexion Bella. Tu connais son œuvre qui regorge de fantasmes en ce sujet. M. adorait la coquetterie vestimentaire. Mais à rapport d’autres hommes elle n’avait aucun pouvoir érotique sur lui. Il pouvait résister à la beauté et à la tentation comme je n’ai jamais vu un autre homme. La plupart des mâles sont prêt à tout devant une belle dont la beauté est rehaussée par des dentelles. Lui non, il restait calme. Ce calme imperturbable m’était pesant et m’effrayait autant qu’il me fascinait. M. n’était pas le genre d’homme qu’on tient - excuse moi l’expression - par le cul. Au début je croyais qu’il était insensible à la nudité à cause de son travail où il voyait des femmes dans leur plus simple appareil à longueur de journée.  

J’ai appris mieux le comprendre quand j’étais devenue sa femme. Au début de notre mariage, je me heurtais à ses habitudes. Pour conforter ma place j’avais décidé de me refuser à lui. Ce jeu a duré des semaines et il ne m’a rien apporté. J’avais beau à le provoquer de importe quelle manière, il ne réagissez pas. J’étais désespère et croyait qu’il se consolait ailleurs.

Pour moi la leçon fut dure.

Un jour je l’ai mis devant la question. Non, il ne m’avait pas trompé. Ce n’était pas son style. Il s’était assez amusé avant notre mariage dans des aventures sans lendemain. Mais il m’a fait comprendre que sa force envers des femmes venait de sa faculté de concentration qui lui permettait à sa guise d’arrêter le programme sexualité.

  -J’ai lu un article à ce sujet dans une revue de psychologie. Sigmund Freud vers l’age de quarante ans parle du fait qu’il avait sublimé sa sexualité au profit de ses recherches.

  -Tu n’imagines pas le calvaire Bella, de vivre avec un spécimen pareil. Tu ne peux prendre aucune emprise sur lui. Vu qu’il lui manquait en plus la notion du temps, il pouvait attendre tranquillement.

E. m’a expliqué beaucoup de détails sur lui. Ce qui m’étonnais le plus, c’était le fait qu’il puisse faire de l’amour à une femme mécaniquement, sans éprouver la moindre sensation physique. Je n’aurais jamais imaginé que la frigidité masculine puisse exister.

Heureusement ce genre de cas est rare. Sinon la vie de bien de femmes serrait dure.

Ce qui me fascine dans la lingerie personnellement, c’est la possibilité de me parer d’un érotisme adapté à mes humeurs.

Depuis des années je suis une inconditionnelle du string. J’ai une nette préférence pour la dentelle de Calais surtout quand elle est bien travaillée et brodée.

Comme base j’utilise un bustier satiné et un string assorti. Un bon bustier est un moyen efficace pour garder ses seins en bon état, pour éviter qu’ils tombent. Jusqu’à maintenant je ne me suis pas trop mal défendue.

Je ne porte quasiment jamais des collants. C’est mon penchant provocatrice et égoïste aussi. Quand on sait qu’on a sous sa robe, un porte-jarretelles et des bas, on à une façon différente de marcher, de s’asseoir. À mon age la couture s’impose pour augmenter l’effet rétro.

Je raffole aussi des guêpières. Je me sens protége comme dans une coquille.

Je consacre au moins un jour par semaine au shopping et je dévalise souvent des lingeries. J’achète ce qui me plait. Une seule idée guide mon choix : vais-je vraiment mettre mon nouveaux habit. Je n’achète pas pour collectionner, mais pour porter.

Depuis des années je suis une fervente adepte du vinyle. Cette matière est fantastique. Elle est aussi douce que la peau féminine, mais trop épaisse pour laisser deviner ce qui se cache en dessous. Son aspect froid au toucher augmente l’érotisme. Je préfère le vinyle au latex, malgré le fait que j’aie énormément porté ce dernier dans les années quatre-vingt, quand M. se passionnait de cette matière pour sa peinture. Alors, même en dehors du travail je me promenais devant lui dans des tenues hallucinantes. Un jour il m’a pris de côté et il m’a dit :

Chloé, j’aimerais bien te retrouver de temps en temps dans des petites robes d’été, toutes simples, sinon ne pourrais jamais décompresser de mon travail.

Il m’arrive aussi de mettre des dessous en cuir. J’adore la rigidité de certaines tenues en cuir verni. Mais l’entretien est laborieux.

J’ai une amie de longue date, très connue dans le monde de la mode qui tient une boutique de lingerie à Paris. Elle ne fait que des créations. Je lui décris mes goûts et elle me façonne le modèle. Elle me connaît si bien qu’on n’a pas besoin des longues discussions. Parfois elle m’envoie des échantillons pour découvrir.

  -Je donnerais beaucoup pour être à ta place Chloé. Les moyens d’une une petite bibliothécaire de village ne permettent pas de participer à ce monde de luxe. Pas que je me sente exclue ou jalouse, mais cet univers ne m’est pas familier du tout.

  -Tu tombes bien Bella. Justement, ce matin j’ai reçu des nouveaux modèles. En ce moment la tendance fétichiste est en vogue et le corset revient en force. J’en ai reçu deux, l’un en vinyle, l autre en dentelle lourde, copie conforme sur la mode victorienne. Je n’ai pas encore ouvert le paquet. Je voulais te faire la surprise.

  Je suis radieuse. Chloé sait me surprendre à chaque instant. Elle me fait partager son monde sans que j’éprouve la moindre gêne. La vie est facile en sa présence.

  J’ai de la chance. J’en suis consciente. Je suis une privilégie.

  Le carton est beau à voir. Sur un fond bleu noir sont imprimes des tulipes. Le carton est léger pour le volume.

  J’enlève le couvercle. Je comprends quel plaisir un homme puisse éprouver en déshabillant une femme. Drapée d’un tissue en velours noir, devant mes yeux, se découvre un corset en vinyle rouge chanel. Le toucher est froid et lisse. La moindre humidité sur les doigts et la glisse s’arrête. La matière est épaisse et opaque. C’est un corset court qui lève les seins pour les laisser déborder en pleine opulence. Il leur donne une parfaite forme de rêve.

  Le devant et l’arrière du corset sont découpés en ovales, descendant par devant jusqu’à la naissance du pubis et par l’arrière à mi-fesses. Les côtés sont découpés jusqu’en haut des cuisses. Il se lace par le devant où deux bandes de vinyle noir à œillets rivetés marquent l’emplacement du ruban. Les six jarretelles sont également en vinyle noir et leur réglage et agrafage se fait par des mécanismes en métal argenté. Le corset est livré avec des bas résilles rouges et des bottines à hauts talons d’un argenté comme on en voyait dans les boîtes de nuit au temps de Claude François. Je tourne mon regard vers Chloé pour chercher conseil.

  -Cet ensemble est spécialement conçu pour des beautés brunes comme nous. Niveau taille il n’y a aucun souci. Te sentiras-tu prête à porter ce genre de vêtements hors de la maison ?

Je m’entends dire :

  -Où est le défi ? Je serais obligée de le mettre sous une robe où on ne le voit pas.

  Chloé me récompense par un sourire radieux :

  - Quelle audace Bella ? J’ai du mal à te reconnaître. Je suis ravie que tu t’épanouisses enfin.

  L’autre corset est plutôt classique, comme on imagine ce genre de choses. Déjà la couleur est cucul la praline : un rose Barbie sur un tissue entièrement satiné. Deux corbeilles sont prévues pour les seins, je préfère. Pour du sein nu il vaudrait mieux un sacré volume dont je ne dispose pas.

  Le haut des bonnets et le bas du corset sont brodés de dentelle épaisse. Comme l’autre il est fourni avec des bas, couture en ce cas et couleur chair clair, plus des bottines comme les premières mais en rose laqué.

  -Tu devriez l’essayer, me dit Chloé. Il me semble parfaitement adapté à ta taille et ton personnage. Il contrastera bien avec ta coiffure ultra courte, un explosif mélange entre romantisme aigu et provocation impudique. N’ai pas de regret pour l’autre. Dans celui-là tu feras l’unanimité !

  Je me rend compte à quel point je me suis adaptée au mode de vie de Chloé. Comme elle, je me suis débarrassée depuis des heures de mes vêtements, mis à part un petit pull. Je ne suis absolument plus embarrassée de me promener les fesses en l’air ou entièrement nue devant elle. Mon pubis sans poils est devenue une agréable habitude et je serais plutôt mal à l’aise sans une épilation.

   Mon corset se lace par un ruban rose dans le dos. Chloé dispose d’une technique parfaite pour ajuster des corsets. Sûrement une conséquence de ses habitudes vestimentaires. Porter un corset pour la première fois est une révélation, malgré le fait que Chloé n’ait pas serré les rubans trop forts. J’ai un peu de mal à respirer par le ventre et dois me contenter de la respiration avec la poitrine. Je comprends pourquoi tant des femmes sont tombées en syncope jadis. Une sensation de vertige agréable me traverse la tête auquel s’ajoute l’effet des hauts talons. Je fais des allées et retours sur le podium pour me familiariser. À chaque pas je sens les bas bien tenus par leurs attaches.

  Chloé avait raison. La démarche n’est plus la même. Je ris de me voir si belle dans le miroir.

  Chloé a enfilé l’autre corset. Il lui va à merveille comme tout ce qu’elle porte. La lumière de fin d’après-midi accentue encore son look agressif. Elle s’est mise ses cheveux en chignon est semble débarquer d’une autre planète. J’aimerais être aussi belle à son âge. Sa peau est ferme et lisse et ses fesses joliment galbes par le vinyle. À cause des hauts talons son fessier me parait encore plus rond. Il y a une grande similitude entre nos corps. La seule différence est la taille. Je suis de cinq centimètres plus grande que Chloé. Si on avait la même longueur des cheveux et la même coupe, nous pourrions être des sœurs.

  Pourquoi jusque là cette similitude entre nous m’a échappée. Pourtant nous avons passé des heures ensembles dans des pièces à miroirs. Je n’ai pas su voir. L’œil de Chloé a de l’expérience. Il perçoit le moindre détail au premier regard. Moi, il me faut des mois pour comprendre. Mais pourquoi je veux toujours comprendre, pourquoi le message de Chloé ne passe pas. Arrête de réfléchir sur des sujets complexes. Ne pense qu’à ton plaisir. Ne laisse pas les autres décider à ta place, soi acteur de ta vie, pas spectateur.

  J’ai une envie soudaine de Chloé et comment je pourrais mieux entrer dans le monde du spectacle que sur un podium perdu au milieu d’un bleu enivrant. Je tends mes mains vers elle. Elle est heureuse, parce que pour la première fois je montre spontanément de l’initiative. L’érotisme du corset n’est pas une légende. Nos respirations sont différentes, nos cries plus aigus. Voila une autre manière intéressante de se procurer du plaisir.

 

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Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Mardi 7 octobre 2 07 /10 /Oct 17:15

Mon petit blog littéraire fait  tranquillement son chemin. Conçu comme un complément de mon blog illustré, ici l’accent est mis sur les mots. Il n’y a pas de photos et pas de vidéo. Je ne tiens pas à faire de l’audimat facile par des éléments visuels.

 

Je suis consciente que la lecture de textes aussi longs demande un effort et je vous remercie de prendre le temps de vous plonger dans un univers purement verbal de la fessée.

 

Je suis toujours étonnée du nombre de personnes distinctes qui passent par ici et du nombre de pages consultés qui semble bien se défendre parmi les blogs richement illustrés ou animés par des vidéos.

 

Après un démarrage laborieux j’arrive à dépasser toutes mes espérances. Je n’aurais jamais cru qu’un blog orienté sur les mots puisse être consulté par 200 à 300 personnes par jour et ceci depuis trois mois déjà.

 

Je n’ai pas beaucoup de liens d’extérieur (et je remercie ceux qui s’y reconnaîtront). Ceci ne m’étonne pas. Je suis trop impersonnelle, trop scotchée au sujet et trop peu sociable. De plus je n’ai pas le temps pour participer aux commentaires d’autres blogs. Je suis trop absorbée par mes écrits divers et mes études de la psychanalyse qui restera mon grand dada.

 

Pour ceux qui m’écrivent en privé, je m’excuse pour les grands retards de courir.

Toutefois j’aimerais vous poser une question. J’ai envie d’écrire un autre roman.

 

J’hésite entre une suite de Lucie, un roman sur le fantasme de la soubrette (une jeune femme soit chez une dame, soit chez un monsieur très exigeant) ou encore un roman sur la discipline domestique.

 

Ne soyez pas timides pour exprimer vos envies. Je suis à votre écoute.

 

isabelle

 

isabellesrt@yahoo.fr

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Mardi 7 octobre 2 07 /10 /Oct 17:10

  Le piège

 

Camille n’était pas une fille bête. Du même âge que Lucie le mystère de l’obéissance qui planait sur ce village hantait également son esprit. Elle saisissait vite que toutes les éducatrices ne se valaient pas et que certaines enseignaient un art bien étrange qui provoquait des changements étonnants sur leurs élèves. Elle n’entendait jamais Lucie se plaindre de Nadège, malgré les plus rudes punitions telles que la parade de majorette en pleine rue.

Camille possédait un bon sens d’observation. Elle eut été témoin à plusieurs reprises quand Lucie reçut une correction devant public. Ce qui lui sauta aux yeux était avant tout l’énigmatique sourire, autant sur le visage de son amie que sur celui de sa tutrice. Un lien fort en émotions et sous-entendus qui semblait les rapprocher pour le meilleur et le pire. Ce sourire complice lui vola son sommeil et elle aurait aimé percer ce secret. Mieux encore, elle se languissait de pointer son nez dans ce petit ménage qui l’intriguait tant.

 

Un jour, poussée par la curiosité incessante, elle recourut à la ruse vaguement évoquée par Lucie pour s’introduire auprès d’elle par la grande porte.

Camille avait attentivement étudié  les statuts des élèves et trouvé une pratique peu usitée. Chaque fille disposait du droit de changer l’éducatrice quand bon lui semblait. Mais quasiment personne ne savait qu’on pouvait également effectuer des stages à court terme en tant qu’observatrice dans un ménage convoité sans s’exposer aux exigences de la discipline. Il suffisait de s’inscrire sur la liste de disponibilités et attendre patiemment la réponse de la tutrice en question.

Ainsi obtint Camille un rendez-vous avec Nadège.

 

« Je suis très sévère avec Lucie et elle sait ce qui lui arrive quand elle se comporte mal. Elle a besoin de ce traitement à long terme pour ne pas retomber dans ses mauvaises habitudes. 

Elle est punie quotidiennement à chaque écart de comportement. Tant qu’elle décide de jouer l’insolente, elle sera traitée telle que.

Mes méthodes sont strictes. Il vaut mieux qu’elle se plie avec le sourire. Des questions, jeune dame ? »

 

Camille faillit renverses sa tisane qu’elle buvait sur la terrasse d’un café avec Nadège comme si la dernière savait sur quel origine se basaient les troubles profondes de la fille.

 

« Tes méthodes me paraissent éloquents Nadège. Je ne reconnais plus Lucie. Son progrès dû à ta discipline est spectaculaire. Je serais trop curieuse de voir les effets sur moi.»

 

« Il ne s’agit pas d’une question de curiosité, Camille, mais de bien vouloir s’adapter à un régime ferme. Lucie a ses défauts comme nous toutes. Cependant elle ne manque jamais de motivation et ne considère pas son éducation comme un jeu.

Le moindre manque de respect est traité avec sévérité.

Elle est sensée de se comporter en jeune femme, pas en gamine. Et tant qu’elle ne comprendra pas, je lui appliquerai des mesures en conséquence. Mais je la trouve très susceptible à mon enseignement.»

 

« Elle m’a avoué sa fascination pour tes méthodes à notre dernière rencontre », approuva Camille, « puis le plaisir qu’elle retire de travailler sur sa docilité avec toi. J’ai un peu de difficulté à bien comprendre. »

 

« Pourtant c’est simple. La discipline pour être efficace ne doit pas se résumer à une attitude spirituelle. Si le corps ne s’implique pas elle reste vaine. Il faut que ce désir devienne un besoin vital. »

 

« Je craint de ne pas saisir encore… » 

 

Nadège scruta longuement les yeux de Camille. Elle sembla évaluer si cette fille méritait de plus amples renseignements avant de poser une question à son tour.

 

« Tu devrais bien savoir de quoi il s’agit. Je crois me souvenir d’avoir assisté, il n’y a pas longtemps à un petit spectacle en ton honneur par ta tutrice. Tu es donc très familière avec ces pratiques, jeune fille. Abstient toi alors de jouer à l’ingénue devant moi. »

 

Camille avala sa salive. Elle n’aimait pas être rappelée à sa punition devant Nadège.

 

« Ma tutrice dit que je n’ai pas encore dépassé l’âge de la fessée. Elle s’en sert pour me faire comprendre ce qui est le mieux pour moi. »

 

« Et qu’en penses-tu personnellement ? »

 

« Je me trouve trop âgé pour ce genre de traitement. »

 

« Je ne t’ai pas vue protester ou te révolter. Pourquoi ?»

 

« Au fond de moi, je ne peux pas lui donner tort. »

 

Camille se vit coincée d’un premier côté par Nadège et se méfiait de plus en plus de cette femme. Mais appréhension et attirance troublante se mélangeaient pour un cocktail enivrant qui lui montait à la tête. Elle baissa ses gardes en adressant à la tutrice par un regard de quelqu'un qui cherchait de l’aide.

Nadège profita de suite de cette faiblesse pour creuser d’un autre côté.

 

« N’estimes-tu pas peut-être que la fessée à la main ne soit pas assez dissuasive pour te garder sur le bon chemin. »

 

« Je me sentirais plus sécurisée si un traitement comme celui de Lucie me pendait au nez. Je serais plus sérieuse dans mes démarches.

Je pense qu’une parade au travers du village ferait du bien à la plupart parmi nous. On n’arrête pas d’en parler. Cet évènement nous a trop marqué. »

 

« Quand vous êtes ensembles vous vous tordez de rire et quand vous êtes seules vous vous imaginez à la place de Lucie ? »

 

«J’ai tellement honte de moi et ce secret me pèse si lourd que j’ai envie parfois de m’acheter un martinet avec mon argent de poche et de supplier ma tutrice de m’administrer cette médicine sans indulgence. »

 

« Tu ne la trouve pas assez sévère à ton goût ? »

 

« Au fond de moi je déteste le laxisme. Mais je n’ai jamais expérimenté la vraie discipline à l’ancienne.

J’ai trop peur que ça super fasse mal et que je fonde en larmes comme un bébé. »

 

« Je peux te certifier les deux, Camille. Sans la douleur et les larmes une correction ne sert à rien. Il faut passer par là pour que cela devienne libératoire. »

 

« Mais j’ai cru apercevoir que Lucie avait un petit air radieux sur son visage pendant sa parade, malgré la douleur. »

 

« Parce qu’elle a compris que c’est pour son bien et à quel niveau se situe la vertu de la fessée. »

 

« Dans ce cas j’aimerais apprendre aussi. »

 

Nadège marque à nouveau une pause en laissant le temps à Camille que les nouvelles idées fassent bien leur chemin.

Enfin elle reprit :

 

«J’ai remarqué une coutume parmi pas mal d’élèves. Elles présentent une conduite irrépréhensible en intimité avec leur tutrice et ne mettraient jamais la loi du martinet en doute. Par contre envers leurs amies, elles se parent des airs et excuses grotesques pour cacher la vérité. A vous entendre, aucune parmi vous ne connaît personnellement les châtiments corporels. »

 

« C’est trop intime pour en parler à ses amies », essaya Camille se dégager de ce pénible interrogatoire. « Même les plus jeunes parmi nous ont dépassé les vingt ans et personne ne veut admettre de se comporter encore en toute petite. »

 

« Ce qui est difficile, jeune fille c’est le fait d’avouer que ton corps approuve la discipline et que tu ne puisses pas t’en passer. Voila qui est parler en femme adulte. Vos excuses bon marchées de gamineries ne prennent pas avec moi. Il te faut un peu plus d’originalité si tu veux que je t’admette dans mon ménage. »

 

« J’ai du mal à m’exprimer Nadège. Les idées ne sont pas encore au point dans ma tête. Mais je cherche sincèrement à m’améliorer. Donne-moi une chance. Je saurai t’épater aussi, comme Lucie », se lança Camille sans peser la portée de ses mots.  

 

« Si tu tiens à m’impressionner, il me faut un peu plus que des bonnes paroles. »

 

« Et si je te demandais de m’éduquer aussi, strict et à l’ancienne… »

 

« Dans ce cas tu commenceras demain un stage d’une semaine chez nous. Je t’accorde un jour d’observation avant de passer aux choses sérieuses. »

 

Camille comprit qu’un piège se refermait sur elle et que jouer avec le feu comporte des risques. Elle accepta en hochant sa tête en maudissant Lucie de son conseil.

 

 

Suite chapitre 22


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Mardi 7 octobre 2 07 /10 /Oct 17:01

Il est bien connu que les filles font souvent les choses ensembles. Par exemple quand elles disparaissent au petit coin en laissant les messieurs entre eux. Et en prenant un temps fou avant de revenir. Ce qui agace d’ailleurs souvent les hommes.

C’est l’été et deux couples qui profitent du beau temps pour une balade en fôret. Les hommes abordent des sujets « d’hommes ». Les filles se sentent exclues de la discussion. Puis le sujet les ennuie franchement.

Alors pour attirer l’attention de messieurs, elles font des niaiseries culminant des dans rires « bêtasses », comme dit mon homme.

Au début les messieurs sont bien patients. Font comme ils ne remarquent rien. Continuent stoïquement à s’entretenir. Mais les filles ne se laissent pas décourager. Elles deviennent plus hardies en poussant le bouchon de plus en plus loin.

Puis trop exacerbes, les hommes se comportent à mon goût en hommes. Ils mettent une fin à ces gamineries.

Il y a toute une panoplie de sensations et émotions qui s’éveille en moi. D’abord la légèreté du tissu des robes d’été. Le plaisir des jambes à nues, caressées par la fine étoffe à chaque pas. Le vent qui qu’y perd et remonte le long des jambes et qui soulève par fois la robe pour des aperçus coquins.

Soudaine une voix masculine, ferme et décidée :

Assez ! Ca ne se passera pas comme ça. Si vous n’arrivez pas à vous comporter en adultes, il faut recourir à d’autres moyens.

Se sentir prise sous les bras de son homme. Sa main qui trousse ma robe. Voir la copine à côté qui subit le même sort. Les culottent descendent aux chevilles. Et la fessée commence. Sentir un homme restaurer le respect par des claques vigoureuses de sa main sur mon fessier nu. Il y a de la résonance dans la forêt. Des oiseaux qui s’envolent effrayés par ce bruit inhabituel. Se faire claquer le derrière et entendre la copine se faire claquer à même temps. Un concert improvisé, la discipline orchestrée par un duo de quatre mains.

La peau de mes fesses commence à brûler. Sur la copine je vois, ce que je ne vois jamais. Un fessier qui rougit et gagne une apparence bonne mine.

Un duo des petits cris. La fessée ne se veut pas coquine, mais punitive. Puis une main d’homme possède une sacrée force.

L’envie d’être sage commence à surgir. La discipline fait de l’effet. Deux grandes filles implorent le pardon de leurs hommes. Jurent de se comporter désormais en femmes adultes.

Aperçu de ce qui doit être un échange de regard complice entre hommes. Le plaisir de corriger une dame, dévoilé sur le visage de l’ami de mon homme. Constater ce qui doit être mon expression de visage pendant une punition sur le visage de la copine.

 

Complicité entre hommes décidés et femmes contrites. Le monde tourne bien rond.

 

Puis la balade continue. Comme rien n’y était. Nous ne sommes pas dans un registre libertin pour finir en partouze sur un chemin pédestre. Les messieurs ont repris leur conversation. Le fin tissu de ma robe apaise la douleur dans mes fesses. Le vent aussi ajoute le sien. Les filles ne parlent plus, chacune perdue dans ces rêves. Chacune secrètement fière de son homme qui ne se laisse pas faire. Qui ne passe pas sur les caprices. Qui sait prendre les choses en main quand il le faut. L’envie aussi de se retrouver seul avec son homme. Me faire consoler sur ses genoux. Lui montrer aussi qu’après je suis une femme. M’enivrer de l’effet viril que la fessée fait sur homme...

Tu vas voir comme c’est bon être fessée...

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Dimanche 5 octobre 7 05 /10 /Oct 10:51

S’approcher de son idéal de beauté n’est jamais une affaire simple. La perfection physique ne s’obtient pas en utilisant simplement des savons. Entretenir son corps demande un effort constant et c’est laborieux et épuisant. Bien sur, quand il y a trois kilos de trop les bonnes résolutions sont vite prises.

J’avais eu, il y a quelques années en plein hiver, l’heureuse idée de m’acheter un vélo d’appartement. Etant loin des grandes villes et vu l’encombrement d’un tel engin j’ai pu convaincre mon homme de m’accompagner. Surtout pour s’occuper de charger mon futur achat dans sa voiture, car j’aime avoir pour les courses la tête libre, veut dire qu’on m’y amène. Ce jour là il faisait très mauvais et mon homme n’avait aucune envie de prendre la route. Mais il me connaît trop bien. Quand j’ai envie de quelque chose je deviens très insistante. Alors il m’a offert gracieusement son secours.

Il est toujours de bon conseil pour tous ce qui est technique. Ce n’est pas mon domaine. Je n’y connais rien. Il prit ma demande très au sérieux, examina et essaya avec soin tous les modèles avant de m’indiquer ce qui me conviendrait le mieux. Je ne suis jamais pénible dans un tel moment. Je lui fais confiance et j’achète ce qu’il me conseille.

Sur le chemin de retour nous étions surpris par une tempête de neige. Ce qui est fort dangereux en zone montagneuse. Pendant que j’attendais au chaud dans la voiture mon homme était obligé d’installer les chaînes de neige. Ceci lui prit un bon moment et il revint dans la voiture en bonhomme de neige, bien refroidi.

Il n’est pas du style de s’énerver, mais qu’est-ce qu’il peut râler parfois.

 

-Tu as intérêt d’utiliser ce maudit truc tous les jours, isabelle. Quelle idée de me faire faire autant de route avec un temps aussi pourri.

 

Quand il râle je me tais toujours. Surtout quand c’est justifié et en particulier quand c’est en voiture.  J’ai eu le malheur à nos débuts de lui faire une scène dans un tel moment et il n’a pas hésité de me corriger dans un endroit discret pas loin de la route. Au moins c’était clair avec lui. On n’embête pas le conducteur sous peine de sanction sévère.

 

A la maison, il a eu la gentillesse de me monter le vélo. Puis je me suis mise à pédaler. J’adore le vélo. Le vélo c’est toute une histoire pour moi, étroitement lié à la découverte des sensations bien plaisantes dans ma tendre enfance.

 

Le lendemain, très tôt le matin j’étais encore sur mon vélo d’appart. Puis ma passion pour le sport s’est subitement endormie.

 

Je n’avais pas compté sur le fait que mon homme allait prendre ma démotivation presque comme une insulte pour tous les efforts faites le jours des courses. Il m’observa pendant une semaine avant de remettre le sujet sur la table.

 

Je me suis sentie tout de suite prise en flagrant délit. Ca ne pardonne jamais à la maison. Quand je commence quelque chose je dois m’y appliquer. Pour mes loisirs Monsieur fait généralement exception. Mais compte tenu les motivations de mon achat, nos n’étions pas dans un cadre de passe temps.

 

J’ai dû monter sur mon vélo, nue à part des chaussures et un soutien-gorge de sport et pédaler sans m’asseoir. A bonne allure. Compteur à l’appui. Mon homme, muni d’un petit paddle en cuir se mit derrière moi. Il est bien prudent pour ne courir aucun risque de me blesser pendant une correction délicate. Un paddle est un instrument extrêmement précis. Il est facile de bien viser même une fesse en mouvement. Ce petit truc ne paye pas de mine, mais c’est vraiment douloureux à l’impact. Il suffit de peu de claques pour que les fesses deviennent rouge foncé. Pas question de s’asseoir sans un coussin par la suite.

A chaque fois  que je baissais de régime j’ai eu une claque de rappel. Le paddle est un instrument de plus sonores. Le son est si caracteristique que je saurais le distinguer les yeux fermés d’un autre instrument en cuir plat. D’ailleurs quand je suis corrigée je ne vois pas les instruments. Et le plus souvent je ferme les yeux en espérant la fin de ma punition.

 

J’ai dû pédaler pendant un long moment, le regard rivé sur le compteur pour ne pas me choper une claque supplémentaire. C’est super épuisant. J’étais en nage et la sueur me coulait le long de mon corps. Puis ça me brûlait, quand ça arrivait aux endroits punis. Ma peau est hyper sensible. J’ai une assez bonne forme physique, mais je commençais à m’essouffler de plus en plus. La douleur provoquée par le paddle me donnait de moins en moins d’ailles. Et quand un crescendo ne fit plus effet, ma séance de sport fut terminée.

 

Il est inutile de dire que j’ai fait du vélo jusqu’à la perte complète de mon surpoids. En tout cas, je n’ai plus acheté d’autres équipements de sport pour la maison. J’avais bien appris ma leçon.

 

Parfois quand je suis vraiment odieuse avec mon homme, il me dit :

 

-Tu sembles déborder d’énergie, isabelle. Un peu de vélo te fera du bien.

 

Je haïs cette punition. Même sans fessée accompagnante. Pendant que monsieur m’observe de son fauteuil, je dois pédaler jusqu’à l’épuisement.

Toutefois je ne puis nier le bénéfice. Je suis bien calmée et extrêmement sage. Après ma douche, Monsieur me sèche avec une serviette et me prend sur ses genoux pour me féliciter et me récompenser. Mais ici nous rentrons dans la vanille qui restera notre jardin secret. 

 

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Dimanche 5 octobre 7 05 /10 /Oct 10:17

 

Pendules à l’heure 

 

Dessin : JPC/Escobar

 


lucie20.jpg La curiosité est un étrange trait de caractère. Souvent elle permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et d’agrandir nous connaissances pour mieux nous situer envers les autres.

L’éducation de Lucie intriguait énormément ses amies qui ne se lassaient pas de remémorer les scènes dont elles furent témoins. Aucune d’elle ne mettait en doute le bien-fondé des corrections et la phrase :

 

« Après tout, elle l’avait méritée », ressortait très souvent. Elles auraient réagi pareils à la place de Nadège et enviaient secrètement sa position.

 

« Pourquoi ce engouement ? », se demandait chacune en cachette.

 

D’abord parce que Lucie était une très jolie fille et ses amies se sentaient souvent un peu diminuées en sa présence. Sans le vouloir elle leur jetait de l’ombre.

Personne ne faisait allusion, car elle ne pouvait rien pour ses charmes naturels, mais la rancune rongeait en profondeur et cherchait des chemins collatéraux  pour se libérer. Nadège apaisait en quelque sorte les tensions sous-entendues en établissant une justice terrestre qui fit tomber la star dans des conditions peu enviables : la culotte baisse, allongée sur les genoux de sa tutrice en dégustant un plat délicieusement chaud.

Le franc parler de Lucie devant tout le monde et son absence de peur devant l’autorité, les avait impressionnées. Incapable d’en faire autant ses amies durent se résigner pendant longtemps à une admiration sans limite devant un tel culot qui les confronta douloureusement à leurs propres faiblesses. Il est évident qu’un tel exemple mine le moral de chaque jeune fille qui a devant ses yeux ce qu’elle aimerait être sans oser de l’être. Dans ce cas se nourrit le souhait de voir la chute de l’effrontée ce qui explique aisément le rapportage devant Nadège.

A chaque épisode de l’éducation de Lucie le monde des ses amies s’embellissait et de surprendre superwoman soumise à une discipline aussi rigoureuse que la parade dans la rue se vécut comme une jouissance suprême.

Il est bien connu qu’on ne se contente jamais avec ce qu’on nous propose et se voir calife à la place du calife, devenir pour un instant Nadège, constitua le summum de l’imagination.

Puis une autre rêve hantait également la fantaisie : se sentir toute petite devant une Nadège surdimensionnée qui fit trembler par son image et procura des frissons de volupté en prononçant simplement son nom.

Mais ce qui surprit le plus fut le consentement de Lucie dans cette inaccoutumée affaire. Elle sembla même bien heureuse avec sa tutrice et s’épanouissait de plus en plus.

Elle se constituait en fervent défenseur des méthodes anciennes par son exemple et donnait envie à ses amies d’une prise en main aussi ferme que la sienne.

Le temps de la conspiration contre les éducatrices avait révolu  et la mode tendait vers la réhabilitation du martinet au grand jour. La superette du village vit de heures de gloire et chaque fille se flattait d’exposer fièrement dans sa chambre un martinet nouvelle génération.

 

Pour satisfaire leur curiosité les jeunes filles ne sont pas particulièrement inventives et l’originalité de la démarche est souvent limitée, même si elles veulent se donner des airs d’innovatrices. Chaque génération utilise les mêmes méthodes et s’étonne que les tutrices déjouent les moindres ruses.

Il en fut ainsi pour la bande à Camille.

Ces petits anges se donnaient rendez-vous le soir dans le jardin de Nadège (de la même manière que Lucie quelques mois auparavant) pour espionner se qui était sensé se passer à l’abri du public.

Elles arrivèrent à capter de sons de passionnantes séances d’entraînement de majorette, rythmées par le claquement des talons et du sifflement et l’impacte de la cravache, suivie de cris de surprise douloureuse par Lucie.

Il y avait une réplique qui fertilisa particulièrement les jeunes esprits :

 

« Lucie quand tu te mets le doigt dans le derrière devant moi, j’aimerais entendre ton plaisir, sinon tu sera privée de détente. Sois tu m’exprimes bruyamment ton enthousiasme, sois je te mets ton bouchon et ta ceinture de chasteté et tu iras au lit. »

 

Et aussitôt en oyait une Lucie pousser des cris mi rauques, mi aigus dans une obscénité non équivoque.

Les copines étaient pliées de rire, mais surtout frustrées que le spectacle n’appâtait pas en plus par un côté visuel.

 

Chaque soir le programme différait et offrait des nouvelles bribes de la vie cachée de Lucie. Il y avait également des sacrées fessées, accompagnées de musique de marche qui résonnèrent dans les oreilles enchantées du public.

 

L’épilation intégrale de Lucie ainsi que son travail chez l’esthéticienne anima également des interminables débats. Les filles étaient unanimes : le résultat avait l’air insolite et un peu ridicule, mais elles discutaient ardemment le pour et le contre en faisant des extrapolations sur le toucher et la sensation sous une jupe de préférence sans culotte.

Les spéculations allèrent de bon train laquelle de ces quatre filles serait la première de franchir la porte du cabinet où travaillait Lucie pour un soin exigé par sa propre tutrice.

 

Les amies devenaient de plus en plus hardies quant au volume sonore de leurs commentaires, petites piques et fous rires et se crurent à une fête foraine. Tout débordement sembla permit en toute sécurité et surtout impunité.

 

La cruche va au puit tant qu’elle ne se brise pas par sa propre maladresse. Lucie avait une fine ouïe et elle s’aperçut vite du petit ménage sous les fenêtres. Habituée à des confessions rigoureuses qui ne lui permirent aucune échappatoire, elle considérait les rapporteuses tant détestées avant sous un autre angle. La moindre cachotterie devant Nadège lui pesait lourd et elle se débarrassa de sa mauvaise conscience en avouant ce qu’elle savait.

Nadège recueillit les nouvelles avec amusement et promettait à Lucie un dénouement éclatant.    

Le lendemain matin tutrice et élève firent le tour des éducatrices concernées.

Le malaise de ces femmes se vit facilement sur leurs visages et l’audace des leurs ouailles leur rougissait le visage de honte devant une Nadège accusatrice par son regard et par la fermeté de sa voix.

Ce que Lucie ne savait et ce qu’elle allait apprendre quelques jours plus, aurait sûrement encore augmenté sa bonne humeur. Les tutrices allaient être convoquées devant une commission disciplinaire pour faute professionnelle qui sanctionnait par des punitions draconiennes et dont officiait Nadège. Il en va de soi que les braves femmes n’appréciaient guère la plaisanterie de leurs élèves indociles.

Un plan fut élaboré pour surprendre les coupables en flagrant délit pour le même soir.

Lucie buvait du petit lait et  se rengorgeait de compliments à son égard. Cette première expérience et reconnaissance de fille modèle lui plaisaient beaucoup et elle se jura de travailler encore plus vigoureusement pour stupéfier Nadège.

 

Le soir Nadège ne changea rien au programme. Depuis quelque temps elle donna de leçons de courbettes à son élève pour la familiariser avec attitude respectueuse envers toute personne d’autorité. Quand on lui adressait la parole elle devait se lever aussitôt au garde à vous pour répondre minutieusement aux question posées en y ajoutant toujours Madame. Pour se rasseoir il fallait attendre l’autorisation. Au moindre écart de langue la position de modestie s’imposait pour indiquer qu’un petit œillet soigneusement épilé présentait une partie plus noble qu’une bouche odieuse.

Pour pimenter la situation et pour mieux piéger les petites voyeuses Nadège n’avait pas fermé les volets à la tombée de la nuit.

 

« Ca ne plaisante pas chez Lucie », chuchota l’une d’elles. « Il n’est pas marrant de devoir montrer son trou du cul à la moindre bêtise. »

 

« Quel horreur », dit Camille, « je serais trop embarrassée. »

 

« Et moi morte de honte », ajouta une autre

 

« Pourtant il faut y passer par là les filles et plus vite que vous pensez », se fit entendre une voix qui portait.

 

Effrayées les filles se retournaient pour discerner quatre tutrices en colère à l’ombre d’un arbre. La porte de la maison s’ouvrait et Nadège apparut sur le pallier.

 

« Voila les petites pestes prises en flagrants délits. Pendant que Lucie travaille durement ses bonnes manières, d’autres s’amusent d’une manière parfaitement inconvenable.

Je pense qu’un châtiment exemplaire s’impose. Je compte sur vous, amies tutrices. »

 

Lucie râlait à l’intérieur de la maison en silence. Nadège ne lui avait pas accordé la faveur d’assister directement au spectacle. En fille sage elle devait se contenter observer discrètement pas la fenêtre sans se faire voir.

 

Elle prit grand plaisir de contempler comme ses amies furent déshabillées une par une toute nue en adoptant ensuite la terrible position de modestie. Quatre jolis fessiers de jeunes dames se tendirent vers la lune qui éclairait la moindre partie de leur anatomie.

 

Une par une subit le sermon  de sa tutrice pendant qu’une autre s’occupait la l’aide d’un martinet de donner un petit avant goût pour la suite. La résonance des claques traversait la nuit.

 

Le vrai châtiment se fit en simultané sur les genoux des éducatrices et quarte grandes filles perdirent leur dignité en même temps en brayant et pédalant en air avec leurs jambes. Des larmes de regret coulèrent à flot et des implorations de pitié montèrent vers un ciel étoilé.

 

Lucie derrière la vitre ne put s’empêcher de profiter de l’occasion d’inadvertance pour un grand soulagement avec ses doigts agiles « au bon endroit », le premier depuis quelques semaines.

 

Elle aussi hurlait, mais personne ne pouvait l’entendre avec tous ces bruits au jardin. Elle comprit pleinement les avantages du rapportage.

 

Suite chapitre 21

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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 20:14

Jeux de soubrette (suite)

Je vous demande donc, en bonne soubrette, fière de son métier et de sa condition :

Mademoiselle, que puis-je faire pour vous ?

  -Me rendre plus belle !

  -Mademoiselle souhaite des soins de beauté ?

  Je n’avais pas arrêté pendant des semaines de rêver de m’installer sur la table des soins à Chloé pour me faire bichonner de la tête aux pieds.

 Pendant que je m’allonge la concierge porte les courses. Chloé n’est pas gênée du tout pour ouvrir la porte dans son uniforme.

  -Quel beau costume, Chloé, entends-je la voix de la concierge et puis, elle est déjà partie.

  Je constate que les gens se ne posent pas beaucoup de questions. Je dois être un cas pour réfléchir autant.

  La voix de Chloé apparaît derrière une douce brume apaisante. 

  -Il faut que je te déshabille entièrement Bella. 

  Elle s’exécute lentement et avec habilite. Ma nudité m’est plaisante. Quand mon amie m’enlève la culotte, elle me chuchote dans mon oreille :

  -Cet été je t’amènerai sur une plage naturiste. J’aimerais que tu sois regardée de partout.

  -Je m’exposerai fièrement devant n’importe qui, c’est promis Chloé. Tu avais raison sur le bien-être quand on est intégralement épilée.

  Je comprends enfin le plaisir de me déplacer sans culotte, le pubis en l’air. La sensation de fraîcheur est si agréable et intense. C’est comme si le vent me caresse pour m’exciter. Le laser, est-il douloureux ?

  -Bien sur, mais ce n’est pas insupportable. Le plus dur vient après. Vu la sensibilité de l’endroit il faut adopter une hygiène rigoureuse pour pas ne pas irriter les brûlures. La moindre sueur et le moindre frottement sont fatals les premiers jours. C’est comme chez les bébés. Il faut changer souvent sa culotte dans la même journée, sans oublier de se talquer ou mettre de la crème. Pour faire son besoin, il vaut mieux écarter ses jambes au maximum.

En plus une seule séance n’est pas suffisante. Un résultat impeccable s’obtient environ á la troisième ou quatrième séance. Mais rassures-toi, les deux dernières ne concernent que les retouches.

 Elle commence à me masturber doucement effleurant à peine ma peau. Caresse savante, subtile et bouleversante pour mes zones érogènes mises à nue. Tel un bébé je remue, soupire et gazouille sans véritable contrôle des sons que j’articule, sans retenue de pudeur, un corps qui vibre sous les mains d’un être aimée, encouragée par un langage tactile, abandonnée au plaisir non défendu. Ensuite tel un bébé elle me talque. Pour la première fois dans ma vie je me sens désirée physiquement.

  Mon excitation atteint une intensité que je ne m’aurais jamais soupçonné.

  Je suis encore perdue sur un terrain où Chloé opère en grande prêtresse sous les apparences trompeuses d’une simple servante, dévouée qu’à moi et mon bien-être.

   Mon amie ne se contente pas de ce résultat ; elle veut aller plus loin, m’amener au-delà des limites, voir si j’ai encore des ressources pour m’exiler hors de moi, vers ce mystère que l’on nomme l’extase. Pour cela, elle prend recours à un moyen terriblement frustrant que je ne comprendrai que plus tard. Elle arrête les caresses et se munit d’une douce brosse pour détendre mes lèvres et mon clitoris. L’impression est agréable, certes, mais la décente de l’olympe du plaisir est rude, une chute vertigineuse dans ce qui étais ma vie avant, me créant une sensation de manque que j’aimerais combler à nouveau au plus vite. Je n’ai pas le courage de supplier à Chloé de reprendre là où elle m’a laissée en proie de jouissance. Je suis en colère contre moi, sans me rendre compte et j’en veux à Chloé. J’ai une envie de vengeance qui ne demande qu’à se déchaîner. Chloé est responsable de ce qui m’arrive et elle doit payer le prix fort. Je suis en pleine effervescence, mais avant que je puisse réagir, Chloé prend le devant dans cette aventure en me montrant que la sexualité humaine avec tous ses méandres possibles, n’a pas de secret pour elle, comme si elle lisait dans mon âme.

  Les yeux légèrement baissés, exprimant une docilité parfaite et une moquerie perverse à la fois, elle me parle :

  -Si Mademoiselle n’est pas entièrement satisfaite de mes services, je me tiens mon fessier à votre aimable disposition.

  Son culot me dépasse. J’oublie qu’il s’agit d’un jeu. Je fais siffler la cravache dans l’air.

  -Pourquoi tu ne m’as pas amené à l’orgasme. J’attend tes justifications ma chérie.

  -Cela m’excite beaucoup de vous rendre furieuse Mademoiselle.

  Je vois mon reflet dans une des innombrables glaces qui ornent la salle de soin et je découvre en face de moi une jeune femme toute nue, le visage rouge par le courroux. Il ne s’agit plus du tout d’un jeu érotique et Chloé payera la note.

  J’ai décidé de punir ses fautes sur le champ. Chloé doit se présenter à genoux devant moi. Deux femmes face-à-face qui se fixaient des yeux.

  J’ai remarque une certaine complicité dans nos expressions.

  Puis je renverse Chloé sur mes genoux pour la préparer minutieusement à la correction. Ce cérémoniel me prend beaucoup de temps et doit paraître comme une éternité à mon amie. Ma main remonte ses bas vers la jupe, occasionnant un léger grésillement de l’électricité statique. Je retrousse sa jupe entièrement. Les jupons blanches, épaisses et superposés avec de la dentelle lourde, légèrement plus longs que le survêtement ne me manquent pas une légère transparence, laissant pressentir la lingerie noire. J’examine soigneusement la propreté, ainsi que la blancheur qui devrait être éclatante. À nouveau ma main glisse sur la couture des bas, se faufile sous le tissu pour le relever doucement. Le haut des bas se dessine, l’attaches des jarretelles, des rubans noirs froncés et élastiques, tendus au maximum. La naissance des fesses passe en revue et les globes ronds et charnus émergent. Je suis émue à la vue du fessier dénudé de ma bonne, mis en valeur par les larges jarretelles de sa guêpière. Je les dégrafe délicatement un par un. L’élastique se détend par un son caractéristique.

  Pour dégager au mieux le chantier je range les jarretelles méticuleusement roulées sous la guêpière. Je baisse les bas en dessous du genou, finissant ainsi ma préparation. Pour vérifier la propreté corporelle je passe ensuite deux doigts entre les jambes de l’infortunée le long du minou et de la raie fessière.

  Je commence à malaxer les globes en pinçant tendrement la chair. Petit à petit la blancheur se transforme en un rose très clair et ravissant.

  -Voila qui est appétissant, annote-je.

  J’affectionne particulièrement pour la punition à venir la cravache en cuir rouge avec son beau manche tressé, sa tige courte avec l’embout de la taille d’un demi paquet de cigarettes, épais mais pas trop rigide, causant un impacte singulièrement sonore sans des gros dégâts apparents. Puis j’applique une fessée claquante et percutante avec la régularité d’un métronome, coups après coups, sans me presser. Dans la pièce règne un silence total, la cravache siffle dans l’air avant de s’abattre, suivi d’un impacte bruyant, rougissant de plus en plus le malheureux postérieur. Chloé gigote et dévoile son minou parfaitement lisse, aussi glabre que ses fesses. Elle essaye de se débattre, mais je la tiens fermement. Sa résistance s’estompe vite ; elle respire fortement, commence à pousser des soupirs qui dégénèrent vite en cris de volupté, puis elle atteint un orgasme aussi violent que la punition qu’elle vient de recevoir. Stupéfiée, mon élan s’arrête. Moi aussi je suis essoufflée. Nous attendons que nos respirations mutuelles.

  Je garde Chloé sur mes genoux en lui caressant les fesses avant de lui agrafer les jarretelles. Ensuite elle se met debout devant ma moi.

  -Lève ta jupe ma chérie.

  J’inspecte son intimité. Elle m’expose un minou encore luisant par les secrétions corporelles.

  -Je constate que cette correction t’a fait beaucoup de bien.

  -Ca nous a fait du bien à toutes les deux, dit Chloé. Tu as une force inouïe. J’ai les fesses en feu. Je ne pense pas que je puisse m’asseoir avant demain matin. Mais j’ai adoré comme tu as pu t’apercevoir.

Tu n’es pas vraiment faite pour être dominatrice, mon amour, car tu te laisses trop emporter par tes émotions. C’est ce côté spontané, non réfléchi que j’aime le plus en toi.

Chloé change de registre.

Si Mademoiselle a finie ma punition, puis-je vaquer à mes occupations ? J’ai le repas à préparer.

  Je hoche la tête en attendant des nouvelles aventures.

  -Puis-je vous suggérer comme habits pour ce soir une guêpière en cuir et des cuissardes assorties ? Vous seriez ainsi très à l’aise pour le repas.

  La tenue me va à merveille. Je ne me lasse pas de me regarder dans les glaces différentes.

  Nous passons à la cuisine. Chloé déballe les fromages et les arrange sur un plateau. La crémière a tenu parole. Ses fromages sont vraiment à point. Une odeur extrêmement forte en nez promet des délices futurs.

  Ce n’est pas l’opinion de Chloé qui ne cache pas son anxiété devant son baptême gustatif. Elle a du mal à imaginer que des choses aussi puantes selon elle, peuvent stimuler les papilles dans le bon sens.

  Il est à peine six heures, j’ai envie de goûter. Le souper peut attendre pour plus tard. Je suis assise sur un tabouret de la cuisine américaine. Chloé s’occupe de mon service. Sur mes demandes elle me coupe des morceaux et les met dans ma bouche. Elle porte un excellant vin à mes lèvres et me fait boire. Mes mains glissent sous sa jupe palpant ses fesses encore brûlantes par la fessée.

  Quand j’ai envie de toucher son intimité elle écarte ses jambes en souriant, me donnant libre accès. Apres chaque bouché de fromage mon plaisir augmente. Je ne savais pas quel était le plaisir de manger dans des circonstances pareilles. Je ne me soucis pas un moment si Chloé ait faim ou pas. Elle est là, pour mon seul plaisir à moi.

   Mon goûter terminé, je ne refuse pas un dessert-surprise qu’elle me propose avec un regard hardi et coquin.

  Elle déballe une variété de fromage, crémeux et coulant à souhait, que je ne connais pas, une spécialité régionale. Son arôme est si fort qu’il éclipse facilement toute la concurrence qui, pourtant, se défend bien. Chloé le porte avec le papier à son nez et aspire fortement.

  -Ça devrais être du très bon, dit-elle, d’un air mitigé. Il est grand temps que je me lance. Je prêche toujours la découverte en toutes circonstances et pour le fromage je me borne à une inhibition aussi stupide que le prétexte des effluves pénétrants. Je dois avoir un petit problème avec le propre et le sale que je vais résoudre sur le champs, grâce à ta belle initiative ma chérie.

  Elle trempe un doigt entier dans la crème, le met devant ses lèvres et le nettoie avec un seul coup de langue. Aussitôt elle s’approche de ma bouche pour me faire goutter par un baiser profond, mais bref. C’est fondant et c’est bon.

  -J’ai eu tort de me priver, dit-elle. Ce goût est vraiment plaisant.

Mais pour l’instant j’ai d’autres vilaines idées. Le repas peut attendre.

Me permets-tu de goûter Bella ?

  Sa langue glisse tendrement le long de mes grandes lèvres. Je lui taquine légèrement les fesses avec la cravache pour lui montrer comment procéder pour me procure un maximum d’allégresse possible. Je pousse des soupirs forts pour l’encourager dans ses recherches. Je me relâche complètement. C’est moi qui domine la situation et déguste les délices. Abandonnée à mon propre corps, mon propre équilibre, mes propres pulsions je ne pense qu’à moi. Moi aussi, j’ai droit à la volupté. Je me sens égoïste et heureuse de l’être. Je caresse les cheveux à Chloé, ce tissu interminable, doux et soyeux. J’entends des faibles gémissements. Elle attendra, d’abord c’est moi. Ma sensorialité s’accroît de plus en plus. Je suis soulagée, voir débarrassé de mes anciens préjugés. Contente de moi, fière de mon courage de passer à l’acte, assoiffé de vivre. En cherchant des idées pour soumettre Chloé à mes fantasmes, je suis arrivée au bout de moi. J’ai éradiqué le terme « oser » en le remplacent par des actions qui me comblent. Désormais plus rien ne m’arrêtera dans mon ascension vers les sommets du plaisir qui se dessinent à l’horizon de mon avenir. Côté insatiable de la passion, boire sans soif, vouloir se noyer dans le bonheur et le bien-être.

 

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Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 20:00

Jeux de soubrette (suite)

  Je suis enchantée par l’idée. Je ne me sens pas encore parfaitement à l’aise dans mon rôle, mais Chloé disperse mes inhibitions avec savoir faire et beaucoup de tact en réagissant positivement à mes moindres initiatives. Elle ne fait jamais les choses à moitie ou à contre coeur, elle s’y donne à fond quand elle en a envie. 

  -Très bonne initiative Chloé.

  Je parle comme une institutrice. Chloé à du penser la même chose que moi. Nous éclatons de rire, un fou rire avec des larmes aux yeux. Quand on est stressé rien ne détend mieux que le rire. Une thérapie infaillible, simple et saine. Il me faut un bon moment pour continuer notre mise en scène en me donnant des zèles autoritaires à nouveau. J’ai du mal à réussir, mais pourquoi déguiser ma voix. Il suffit de rester naturelle.

  -Donc aujourd’hui tu t’occuperas de moi. Tu me soigneras, me bichonneras, tu me prépareras des petits plats et tu me serviras á table.

  -Volontiers Mademoiselle Bella. Que désiriez-vous pour le souper ?

  Une lectrice m’a emprunté un livre de cuisine aujourd’hui. Cela m’a donné une idée. Je n’ai jamais vue manger Chloé du fromage tandis que moi j’en raffole. Une pensée bizarre me traverse l’esprit. J’aime les fromages bien faits qui dégagent une certaine odeur. Se trouve-t-il dans l’univers de Chloé où tout sent les essences de fleur, une place pour les fromages bien faites ? Répugne-t-elle les odeurs fortes ?  

  De l’autre côté on parle des fromages à caractère. Chloé est une femme de caractère.

  J’ai un livre sur les fromages à la bibliothèque, commandé sur mon initiative. Payé par la mairie. J’ai regardé la fiche. Elle était vierge, pourtant la France est le pays du fromage.

  Ce livre est très bien illustré et m’a permis de découvrir des sensations gustatives jusqu’alors inconnues. 

  J’ai envie de bousculer l’univers de Chloé, comme elle déconcerte le mien.

  Je lui imposerai un plateau dont elle se souviendra toute sa vie. J’ai fais une petite liste dans ma tête qui n’est pas dépourvue de piquant.

  -Eh bien, comme entrée, une soupe de légumes, pas du prêt à consommer venait de ton traiteur, mais faite maison par tes soins. Ensuite une spécialité régionale, disons une daube et pour finir en beauté un bon plateau de fromage ; le tout accompagné d’un vin surprise.

  Chloé me regarde avec des grands yeux, tellement elle est surprise par mon initiative.

  -Je ne sais pas du tout cuisiner. Je ne sais que réchauffer au micro-onde, et encore. Tu ne seras pas contente du résultat.

  -Dans ce cas tu sais ce qui t’attend.

  -Je suis à tes ordres Bella. Pour toi je serai une vraie perle d’intérieur. Je te propose de commander ce qu’il nous faut par téléphone. Commencé par les légumes et la viande.

Que désires-tu comme fromage ? Je ne suis nullement spécialiste dans ce domaine.

Elle a l’air désolé. Puis elle enchaîne :

  -Il suffit de passer un coup de fil à la crémière Mademoiselle. Dites-moi ce que je dois commander.

  Et me voici, une fois de plus, prisonnière de ma tendance de vouloir tout interpréter. J’ai espéré secrètement sa réponse qui me satisfait entièrement. J’ai trop envie de lui imposer quelque chose qu’elle ne connaît pas et de la forcer à finir son assiette par la contrainte s’il le faut.

  -N’aimes-tu pas le fromage Chloé ?

  Pour la première fois depuis notre rencontrer je la vois se décomposer. Elle est terriblement gênée. Tiens donc, une lacune ; Chloé mise sur la touche.

  - C’est l’odeur qui te dérange ?

  -Un peu … beaucoup.

  -Que dirais-tu, pour exorciser ta hantise, d’un plateau d’enfer de fromage qui sent de loin la petite fille négligée ? Que des pattes molles bien faites, que l’on nome bizarrement des fromages de caractère. Je n’ai jamais compris pourquoi notre langage dans ce cas précis établi un tel lien entre la mollesse et le caractère. Un mystère qui nous apprend à ne pas se fier aux simples apparences. Souvent il faut goûter pour connaître la véritable nature des choses.

Tu auras droit à une belle assiette Chloé et gare à toi si tu laisses des restes.

  -Si tel est ton souhait Bella, je serai obéissante. Peut-être j’aurais besoin que tu m’administres de la discipline avant pour m’encourager.

Maintenant si tu me le permets, j’aimerais me changer avant de passer les commandes. Je ne vais tout de même pas réceptionner nos courses, à moitie nue. Et si on s’occupait de ma tenue.

Règle numéro un et deux : je ne dois sous aucun prétexte montrer ni mes fesses nue ni mon sexe épilée devant d’autres personnes que toi. Je dois cacher mon pubis sous une culotte pour ne pas choquer.

  Décidément nous sommes de bonne humeur. Dans le dressing j’assiste ou plutôt je surveille l’habillage de Chloé. J’ai l’embarras du choix. Tout d’abord les sous-vêtements.

  J’opte pour une guêpière très rigide en satin noir épais qui n’a pas que le laçage en commun avec un corset. Comme la plus grande partie de sa lingerie, c’est une création faite sur mesure. Les seins de Chloé semblent doubler leur volume dans les bonnets. Sa taille, déjà bien marquée, devient encore plus fine. Ses fesses, étroitement tenues et mises en valeur par le vêtement, sortent en forme de pommes parfaites, fermes au toucher. Les cuisses à Chloé sont minces comme chez une jeune fille et ne dissimulent nullement, vu par derrière son sexe. L’absence totale des poils donne un aspect propre et soigné. Un simple coup de gants de toilette semble suffire pour chasser des mauvaises odeurs. Des bas coutures s’imposent avec cet accoutrement. Chloé sort fièrement des bottines à hauts talons dont le laçage est assorti à celui de la guêpière.

  Un string préserve la vue sur son intimité et ne masque pas plus que nécessaire ses lèvres charnues. Après un maquillage du soir, les cheveux, soigneusement attaches, disparaissent derrière une coiffe blanche de soubrette avec libre vue sur une frange noire. Une robe courte et évasée en satin noir brillant s’arrête juste à la hauteur des jarretelles et les dévoile à chaque mouvement. Pour donner plus d’ampleur à la robe, Chloé superpose des jupons blancs en dentelle, garantissant un effet frou-frou. Un minuscule tablier blanc, et le tour est joué.

  -Je te plait malgré mon âge, me demande Chloé avec un air inoffensif.

Je ne peux qu’approuver.

  Chloé commande le fromage. Elle met le haut parleur, manière de s’amuser un peu.

  -Ici la maison de Madame M. C’est son employée de la maison. Madame souhaiterait un plateau de fromages à caractère.

  -Comment désiriez vous ces fromages ?

  La voix de la commercent me paraît d’un certain age. Elle parle avec le fort accent du sud, si typique à notre région.

  -Bien faites, s’il vous plaît. 

  -Je partage entièrement les goûts de votre patronne, une vraie connaisseuse. Pas de problème. J’ai tous ce qu’il vous faut, Mademoiselle, même du presque coulant pour certaines variétés.  À vous de choisir.

  -Plutôt coulant que trop frais. Madame me tiens personnellement pour responsable du bon déroulement de ses commandes. Elle a sa façon à elle de se faire respecter. Vous la connaissez bien.

  - C’est une célébrité locale. Madame M ne manque pas de piment. Mais elle ne va tout de même pas vous punir, si vous commettiez une erreur ?

  -Ne plaisantez pas avec ça, Madame. La vie des employées de maisons se passe souvent encore à l’ancienne. Nous sommes à la campagne après tout. La bonne tenue d’un important ménage comme celui de ma patronne exige une discipline stricte et rigoureuse. C’est le métier qui le veut.

  -Alors, si je peut me permettre Mademoiselle et avec tout le respect que je dois à votre patronne, puis-je vous demander comment elle vous punie ?

  La crémière me semble décidément bavarde et curieuse. Je me tiens la main devant ma bouche pour ne pas éclater de rire à haute voix. Chloé reste stoïque, au moins en ce qui concerne sa voix.

  -Vous voulez un dessin ? Au martinet ou à la cravache bien sur, selon la gravité de mes fautes.

  -Déculottée ?

  -Evidement. Il s’agit d’un châtiment. Pour le rendre plus efficace il faut un impacte psychologique considérable.

  -Et vous acceptez ?

  Chloé se donne outrée.

  -Avec les temps qui courent, il n’est pas évident de trouver un emploi aussi bien payé que chez Madame M. Je tiens fermement à ma place.

N’oubliez pas que Madame me corrige aussi pour mon bien. À moi de ne pas commettre des erreurs. Sans fautes pas des punitions. Je me sens en bonne main chez Madame M. Elle est sévère d’accord, mais entre nous, ne ferrions nous pas pareil à sa place ? L’autorité est indispensable dans la vie. Quand elle est imposée, elle ne doit pas être discutée. Notre société manque de la discipline. Heureusement il y a encore des personnes qui savent l’appliquer.

  -Vous avez des idées bien en place pour une jeune femme, répond la dame d’une voix songeuse.

Quand j’étais jeune, le bon comportement était de rigueur. Ici à la campagne on se servait du martinet. La cravache était réservée aux jeunes filles de bonnes familles. Bien sur, à rapport de nous, elles dénotaient par leurs manières impeccables. La qualité de l’éducation à la cravache est bien supérieure au martinet. Vous ne savez pas quelle chance vous avez. Une bonne fessée n’a jamais fait du mal à personne.

Vous seriez livrée dans dix minutes. Croyez moi Madame M ne sera pas déçue de la qualité. Vous ne courrez pas le moindre risque pour vos fesses, sinon en cas de réclamation, je me mettrais bien volontiers à votre place.

  Chloé raccroche.

  -Tu vois Bella, même des dames de bonne moralité, approuvent nos jeux. Tu as entendu. Pour une soubrette j’ai de la chance. Cet ainsi que l’on gagne des galons de noblesse. Me ferais-tu chevalière de la légion de fées de logis à coup de cravache ? Où me remets-tu par l’application du martinet à ma place de domestique.

 

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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 19:49

                  Jeux de soubrette

 

  J’arrive à Banyuls le samedi vers seize heures. Je me suis changée après mon travail. Je porte un mini short très moulant qui met à la merveille mes formes en valeur, associé à petit haut, bien serré, entièrement lacé par devant. 

  Je me sens parfaitement à l’aise quand Chloé m’ouvre la porte de son appartement. Mis à part un long pull en angora qui s’arrête au milieu de ses fesses, elle est nue. Le pull conforte l’impression d’un cocon qui émane de son appartement.

  Sans un mot nous nous tombons dans les bras pour un baisser tout en douceur. Nos langues ne servent pas à parler, mais pour fêter les retrouvailles d’une manière intense et sensuelle l’une avec l’autre, un vrai jeu de langues dans lequel nous oublions le manque d’une semaine interminable.  

  -Je ne pas eu le temps de me maquiller, dit Chloé, elle qui est toujours tirée à quatre épingles. Et pour ajouter :

  -Je ne t’ai pas attendue si tôt ma chérie.

  Cela ne ressemble pas à Chloé, elle qui est toujours si ponctuelle, elle qui ne connaît pas le retard.

  Alors son manque de maquillage est voulu. C’est un signe, un appel pour que je me laisse aller, que je m’abandonne en toute confiance à ce que je n’ai pas encore vécu, à mes désirs tel qu’ils se présentent à moi, en ce moment précis, ouvrant un large horizon inspiré par ma propre initiative. J’ai carte blanche, Chloé mon amie, mon amour, ma passion m’offre le plaisir d’une mise en scène selon mes règles et c’est à moi seule de les établir et de les définir. Pas habituée à ce genre d’avances, je ouvre la partie un peu maladroitement. Je donne le mieux de ce que je peux. Chloé ne me demande pas plus.

  -Chloé, ma chérie, ton comportement laisse à désirer. J’attends de toi ponctualité et tenue impeccable. Tu es capricieuse et mal élevée. J’estime qu’il faudrait réviser un peu ton éducation.

  - Bella, je suis plus que amoureuse de toi, tu le sais bien. Je ne veux en aucun cas risquer de te fâcher. Si tu juges mon éducation insuffisante, à toi de la parfaire. Je suis prête à apprendre. Aide-moi, explique-moi, comment dois-je m’y prendre pour te plaire.

  Elle me regarde avec un petit air coquin et complice.

  -Parfaire l’éducation d’une femme de quarante-deux ans n’est pas une entreprise simple et gagnée d’avance. On ne peut pas effacer des mauvais comportements, acquises sur des années, simplement avec des bons mots. Pour que ce soit vraiment efficace et que toi, tu sois vraiment sérieuse, j’aurais besoin d’avoir recours aux châtiments corporels. C’est la meilleure méthode depuis que les êtres humains existent. Qu’en penses-tu ?

  -Je suis d’accord avec toi Bella. Moi aussi, je me ne trouve pas assez sérieuse dans ma vie quotidienne. Je la prends trop à la légère. Je ne pense qu’à m’amuser. Mais je suis pleine de bonne volonté. Pour toi j’aimerais être une élevée modèle. Plus que tu te montres ferme avec moi, plus vite je ferai des progrès. Dans le temps les maîtresses d’école disposaient comme insigne de leur pouvoir une baguette et elles s’en servaient en cas de nécessité. Hélas, je n’ai pas de baguette à la maison.

  -Je n’en veux pas. Je préférerais pour toi un simple martinet, comme on en vend encore dans tous les supermarchés en zone rurale. Cela fera l’affaire pour les fautes légères. Je me servirai de ta belle cravache rouge pour les punitions sévères.

À la surprise de Chloé je sort de mon sac de voyage un martinet, garanti tout cuir concernant les lanières, comme vante une belle étiquette. Je l’ai acheté à son insu, sans la moindre réticence dans une supérette loin de mon village pour ne pas entretenir des éventuels ragots. Vu mes allures et ma coiffure ultracourte la caissière s’est laissée aller.

  -Un excellent achat Madame pour se faire respecter à la maison. Vous ne seriez pas déçue par la qualité de nos martinets. Ce modèle a beaucoup de succès, surtout au moment de la rentrée.

   -Ce n’est pas pour les enfants, mais pour une fille déjà grande qui a manqué de l’éducation dans sa jeunesse. Elle aura droit à sa déculottée cet après-midi.

  -Vous êtes bien coquine. Je vous souhaite un agréable week-end.

  Le manche est en bois jaune, les lanières en cuir marron. Chloé me fixe attentivement avant de parler :

  - Ce genre d’outil se vend encore.

  -Oui, au rayon animalier.

  -Quelle hypocrisie !

  Puis Chloé change de voix. Visiblement elle est émue.

  -Il est vraiment pour moi ? Tu l’as acheté en pensant à moi ? Alors tu ne m’as pas oubliée. Quel beau cadeau. Il me hâte vivement que tu m’éduques.

  -Je n’y manquerai pas. Leçon numéro un : désormais tu ne te présenteras plus les fesses en l’air devant tes invitées. Leçon numéro deux : un pubis épilée peut être choquant pour certaines personnes ; par conséquence tu le cacheras sous une culotte. Ton pubis est ma propriété privée. Je te défends sous peine de punition que personne à part moi le voie. Leçon numéro trois : quand je viens pour un week-end, j’exige une tenue décente et un maquillage impeccable. Tu mérite donc une correction exemplaire. Mais je t’épargnerai cette fois-ci car tu n’étais pas prévenue. À l’avenir je serai intransigeante.

  Je vois la déception dans les yeux de Chloé. Elle devient insolente. Elle soulève son pull et me dévoile son sexe en entier :

  -Voila ton pubis à toi. Si tes cours ne me transforment pas en petite fille modèle, rendant honneur à la comtesse de Ségur, tu seras privée de me toucher.

  Je suis obligée de passer à l’acte. Munie du martinet je m’installe lentement et confortablement dans un fauteuil en ne quittant pas Chloé de mes yeux. J’essaye de lui lancer un regard sévère, ce qui n’est pas difficile, car elle m’a vraiment énervée par son comportement. Je me vois à la place de ma mère. Je reproduis un cérémoniel imposée par elle, datant de ma petite enfance. Mes mots sont aussi châtiés que l’allure que je voudrais évoquer.

  -Je te trouve très désobligeante Chloé. Je me vois dans l’obligation de t’administrer de la discipline qui te fera du plus grand bien. Avance vers moi et allonges-toi sur mes cuisses.

  Chloé, surprise par ce langage inhabituel, me regarde d’un air de petite fille qui se sent coupable. Jeu ou émotion réelle, je ne saurais pas trancher. Chloé maîtrise n’importe qu’elle situation à la merveille et sais toujours, comme je fais l’expérience á maintes reprises, adapter l’expression de son visage aux circonstances. Elle est parfaitement crédible dans son rôle. Docilement elle relève son pull et penche son buste sur mes cuisses. Une dizaine de légers coups de martinet, agréablement sonores, suffisent pour établir mon autorité dans ce contexte délicieusement pervers. Après tout, nous recherchons le plaisir et ne pas la souffrance. Le non-dit de la situation est le moteur de l’excitation. 

  Je relâche une Chloé toute sage qui tire son pull au maximum pour cacher la nudité de son sexe et de ses fesses. Moi, pendant ce temps je reste immobile dans mon fauteuil. Chloé se tient debout devant moi et attend que je lui parle. Et je deviens de plus en plus courageuse. Enfin j’ose. . . .

  -Chloé, ma chérie. Aujourd’hui j’aimerais me sentir grande dame pour une fois dans ma vie. J’exige que tu te consacres entièrement à mon bien-être.

  Chloé me facilite les choses en me disant :

  -Je comprends parfaitement ta position Bella. Qui n’a jamais rêvé d’être une femme importante. Je possède une tenue complète de soubrette de théâtre. Si tu veux, je la mettrais pour toi. Cela donnerait plus d’authenticité à notre petit ménage.

 

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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 19:37

                     Découvertes sensuelles

 

Quand la porte se ferma derrière Lucie, elle se trouvait dans un état d’épuisement prononcé. Nadège lui permit de s’asseoir et de se reposer. Elle la dispensa même des corvées ménagères. La colère était partie.

Elle félicita Lucie pour sa performance extraordinaire en insistant ô combien elle était fière de sa protégée.

 

« Tu seras sûrement la meilleure majorette du village dans très peu de temps, si tu ne l’es pas déjà, Lucie. Je ne te flatte pas, car je m’y connais aussi en cette discipline. J’ai dû subir une pareille épreuve à ton âge, pour des raisons bien semblables. Je sais trop bien ce qui se passe en toi. »

 

Lucie, étonnée, leva se yeux vers Nadège. Elle ne savait pas quoi penser de ce propos. Mais l’idée que sa tutrice devinait ses troubles profonds ne la rassurait qu’à moitié.

 

Nadège changea de registre en parlant de barres chocolatées et leurs sucres rapides, du temps de la récupération du corps et de bienfaits des aliments complets en cas d’effort intense.

 

Lucie se sentait déstabilisée et préférait écouter jusqu’à ce que Nadège revînt à nouveau au vif du sujet.

 

« Je ne cherche pas uniquement à t’apprendre un comportement irréprochable envers les coutumes de ce village. J’aimerais aussi t’aider à mieux te connaître, à devenir toi-même en te confrontant à tes propres limites. Il me semble bien que tu aies encore beaucoup de réserves. Dans ce sens je suis ravie que tu m’aies choisie comme tutrice. J’adore le défi autant que toi et trouve que nous formons une jolie équipe. »

 

Pendant ce temps Lucie buvait une tisane chaude et retrouvait petit à petit son souffle. Elle saisissait bien qu’elle s’approchait d’un tournant dans son apprentissage et que Nadège prévoyait de changer de méthode. Puis subitement vient l’éclaircissement : Le plus dur restait à venir.

 

« L’exercice en plein air t’a plu Lucie ? »

 

Une multitude d’associations envahirent notre élève et se propageaient dans son corps. L’impression de son vécu s’imposait avec une force inouïe entre désir d’oublier au plus vite et vagues stimulantes auxquelles elle ne put se soustraire. Elle se tortillait embarrassée sur sa chaise en espérant d’échapper à la réponse. Mais sa tutrice n’entendait pas de la lâcher se vite.

Elle la fit lever et commença à la déshabiller pour le bain du soir. Quand elle s’attaqua aux cuissardes son regard fit une halte amusée sur l’intimité de Lucie.

 

« L’exercice en plein air t’a plu, n’est-ce pas ? », répéta-t-elle sa question avec insistance.

 

« Oui, beaucoup », souffla Lucie timidement pendant que Nadège posa un doigt au bon endroit pour contrôler la véracité.

 

« Tu es devenue très sensible à la discipline », constata-t-elle.

 

« Je suis si heureuse que tu m’apprennes des bonnes manières », avoua Lucie en se tortillant encore plus. « Sois encore plus sévère avec moi que je devienne au plus vite la jeune femme sage telle que tu me souhaite. »

 

« Nous en parlerons demain. Quand tu sortiras de ta confession tu te sentiras nue comme jamais avant dans ta vie, crois moi jeune dame. Et ensuite on travaillera durement sur ta pudeur mal placée que tu prennes de bonnes habitudes. »

 

Lucie s’enfiévrait de son bain qui eut lieu exceptionnellement dans la salle de bain. Souvent elle passait sa journée entière à se languir des douces mains de sa tutrice. Privée la nuit par la ceinture de chasteté de toute décharge sensuelle et surveillée en permanence pendant la journée, elle confiait son corps à Nadège sans retenue. Ce petit jeu si tendre la consolait des plus sévères pénitences  et renouvelait son attirance pour Nadège à chaque fois, même si elle se jurait au moment d’affronter le martinet d’ignorer toutes les tentatives de réconciliation.

Elle se laissa titiller et tripoter pour son plus grand plaisir et accompagna les gestes câlins par des soupirs de ravissement.

Le meilleur moment restait le coucher quand Nadège la préparait pour le lit. Le rituel du suppositoire prenait parfois un long instant et il n’était pas rare que la tutrice la fît jouir de cette manière pour récompenser son obéissance.

Les soulagements du petit bouton d’or étaient rarissimes et se méritaient par un excellent comportement sur plusieurs jours. Malgré sa bonne volonté Lucie ne parvenait quasiment jamais et se promit de montrer plus d’acharnement.

En fait le petit étui en cuir rouge qui abritait l’appareil de massage n’avait fait apparition que deux fois depuis son arrivée dans cette maison et elle gardait un souvenir impérissable.

 

Ce soir-là Nadège la coucha sans petit extra pour lui rappeler son ignominieuse conduite de jeter de la nourriture.

Lucie était trop « tendue » pour pouvoir s’endormir de suite et repassa sa journée en revue. Sans le dispositif de la ceinture et du bouchon elle aurait sûrement succombée à la tentation de s’apaiser. Pour elle la discipline était devenue trop charnelle pour se soustraire à ses charmes et la simple vue d’un martinet lui suffisait pour provoquer de picotements agréables.

Ses humiliations en public accentuaient dangereusement l’intensité de sensations voluptueuses.

Parfois elle avait envie de clamer à haute voix et à quiconque qui voulait l’entendre :

 

« L’éducation que je reçois chez Nadège me convient parfaitement et me comble. J’ai trop honte pour l’avouer, mais je me sentirais plus légère le jour que j’y parviendrai. » 

 

Heureusement la fatigue saine dû aux exercices physiques ne tarda pas à enlever Lucie au bras de Morphée.

 

Le samedi matin, convoquée dans le bureau de sa tutrice, Lucie débuta les corvées ménagères par un entretien complet de la collection d’instruments de Nadège. Cette forme particulière d’attente qui précédait souvent la confession et appliquée dans une nudité paradisiaque émouvait Lucie à chaque fois. Le contact avec des matières aussi nobles que le cuir et le bois                               précieux fertilisait son imagination et la rendait attentive à l’écoute des sensations de son corps. Elle entrait régulièrement dans un état d’excitation vive en évaluant la stimulation que tel ou tel instrument provoquait. Nadège ne se servit quasiment jamais de ces choses si tentantes aux yeux de son élève. Et Lucie en concluait qu’elle ne méritait pas encore les gallons de la haute discipline.

Pendant qu’elle effectua son travail, Nadège lisait ou marquait ses pensées dans un agenda en buvant du thé.

Quand Lucie avait finie, elle se plaça à genoux sur le prie-dieu et attendait que Nadège veuille bien inspecter la qualité de sa performance.

 

« J’aime beaucoup ta manière méticuleuse avec laquelle tu t’es acquittée de cette tache. Sur ce niveau je suis contente de toi », complimenta-t-elle sa protégée.

 

« Nous allons nous pencher maintenant sur ta confession.

Tu es depuis quelques mois chez moi et j’ai parfois l’impression qu’au lieu que ton comportement s’améliore, tu en fais de plus en plus de bêtises.

Pour qu’elle raison ? »

 

Lucie garda silence, dérangée par la question. Elle savait le risque encouru quand elle s’obstinait à contourner une confession. Nadège ne plaisantait jamais dans cette situation si intime et exigeait des réponses sans ménagement et chichi. Au moindre doute elle appliquait des instruments particulièrement persuasifs pour délier la langue et Lucie comprit dès la première fois pourquoi sa tutrice l’envoyait toujours avant au petit coin.

 

Nadège se munit d’une canne modèle « mademoiselle » et la fit siffler dans l’air. La peau de Lucie se couvrit de chair de poule en prévoyant une séance éprouvante qui allait marquer son esprit et son derrière. Elle avait l’habitude de ne plus pouvoir s’asseoir après une confession quand elle se montra récalcitrante. Il valait mieux de se confier de suite. Mais comment trouver un bon début.

 

Elle reçut deux coups d’avertissement, un sur chaque fesse, lui firent sursauter plus par surprise que par douleur car la tutrice se montra étrangement clémente.

 

Avant que Lucie se remit de l’émotion elle sentit la main de Nadège dans son entrejambe pour indiquer le sens de la réponse souhaitée.

 

« Tu y prends grand plaisir quand je te punis. C’est bien cela ? »

 

« Oui, je ne le fais pas exprès, mais c’est plus fort malgré moi. Il m’arrive souvent de chercher une punition. Ca m’apaise quand je me sens trop tendue. » 

 

« Pourquoi tu m’en a jamais parlé Lucie. »

 

« Ce sujet me gêne trop. Il me met si mal à l’aise. »

 

« Tu essaye d’y remédier en me provoquant par ton insolence ? »

 

« En quelque sorte, oui. »

 

« Alors comment veux-tu que je te considère en femme adulte ? »

 

« Je n’arrive même pas moi-même. »

 

« Voila ce que je voulais entendre. Nous allons traiter ces problèmes en profondeur. N’essaye surtout pas de te dérober par des pirouettes. J’ai une longue expérience de tutrice pour bien cerner tes abîmes. »

 

Elle fit une pause, lourde et menaçante, devant une Lucie proche de la panique avant de poursuivre.

 

« Primo : Dorénavant, nous allons instaurer la fessée préventive le matin après ton petit déjeuner en espérant que ton comportement se modifie dans le bon sens.

 

Secundo : Tu auras deux fois par semaine des cours de théorie et pratique pour te familiariser avec le bon fonctionnement de ton corps et ton entrejambe en particulier. Tu apprendras des choses utiles en te faisant plaisir.

 

Tertio : Quand tu te sentiras « tendue » la prochaine fois, tu viendras m’en parler. Je déciderai si ton comportement mérite un soulagement. Et gare à toi, si tu essayes de contourner cette consigne. Tu sais trop bien que ton corps te trahit et que rien n’échappe à ma vigilance.

 

Dixit Nadège devant une Lucie médusée.

 

La leçon de connaissance de l’appareil intime débuta sous de mauvais augures. Nadège se donna du mal à détendre son élève en expliquant le naturel des gestes sans succès. Lucie restait crispée et ne voulut rien entendre pourtant son petit bouton exprimait clairement un grand intérêt en la matière.

Nadège se contenta par l’enseignement des noms officiels de toutes les parties concernées allant du sphincter anal à la localisation exacte du clitoris en rappelant leurs fonctions. Puis Lucie dut répéter ses nouvelles connaissances en exposant et indiquant à chaque fois de quelle partie il s’agissait et à quoi elle servait exactement. Elle aurait préférée la plus sévère des fessées pour éviter ce sujet trop délicat qui ébranlait sa pudeur comme jamais avant dans sa vie. Mais Nadège se montra intraitable et ne lui lâchait pas la grappe.

 

Puis Lucie fut invitée à se toucher de telle ou telle manière et de décrire son ressentie. Jugeant l’enthousiasme témoigné encore un peu faible, Nadège termina la leçon théorique plus tôt que prévu en misant sur une meilleure compréhension de l’intérêt des ces cours par un exercice pratique.

Elle administra une fessée de plus érotique à main, puis au martinet jusqu’à ce que Lucie se tordît de plaisir et d’embarras en haletant lourdement.

En suite elle dut adopter la position de modestie et par le biais d’une crème grasse Nadège exigea que son élève s’adonnât devant elle à des activités usuellement solitaires.

Lucie réticente au début, ne put résister aux sensations, se décontracta lentement, prit courage au langage du corps et s’abandonna au bout de quelques minutes. Nadège l’encouragea de se laisser aller à sa guise et quelques minutes plus tard, Lucie se raidissait avant de succomber à des convulsions incontrôlables.

Libérée de cette pénible contrainte qu’elle venait de vivre, elle se découvrit soulagée dans bien de sens et montra pour le reste du samedi une conduite édifiante.

 

Suite chapitre 20


Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 19:32

Défilé de majorette

 

Tous les jours du fromage depuis quelques semaines, le matin et pour le goûter, ça gave. Lucie en avait franchement marre. Puis elle ne tenait pas spécialement à se faire remarquer chez les « oiseux bleus » pendant la pause par une grosse tartine malodorante.

Dès qu’elle passa à côté de la première poubelle, elle s’en débarrassa en toute discrétion.

Depuis qu’elle travaillait, l’argent ne lui manquait plus et elle profita d’un petit tour au supermarché pour faire des réserves de barres chocolatées.

 

Elle était parmi les premières à arriver dans la salle d’entraînement. Quand elle se débarrassa de ses vêtements pour enfiler la tenue d’exercice, elle ne se sentait pas bien à l’aise. Tout le monde allait remarquer qu’elle n’affichait pas le ticket de métro réglementaire en bleu électrique. Comme prévu le courrant passa mal et des étincelles se créaient aussitôt.

 

« Je crois que tu veux te faire remarquer à tout prix par la directrice », dit une des filles. « Elle a très peu de sens d’humour pour ce genre de caprices. Il se peut que ton extravagance nous apportera une punition collective.

Ca s’est déjà vu ici. Dans ce cas il y aura des représailles de notre part. Alors, si elle te convoque, arrange-toi que sa colère ne nous retombe pas sur le dos. »

 

Lucie se fit toute petite et essaya de se défendre :

 

« C’est ma tutrice qui décidé ce que je dois faire ou pas. J’aimerais vous voir à ma place. Si je n’obéis pas, je suis sévèrement punie. »

 

« Tu devrais lui demander de consulter la directrice. Peut-être elles trouveront ensembles un compromis pour toi. »

 

« Je n’y manquerai pas, mais pour aujourd’hui c’est râpé. »

 

« Garde à vous », traversa la voix de l’instructrice le vestiaire.

Aussitôt les filles se mettaient au rang, sauf Lucie qui ne connaissait pas encore sa place. L’instructrice la regarda minutieusement avant de prononcer son verdict :

 

« Voila, notre nouvelle recrue. Je constate un uniforme impeccable et je te félicite de rejoindre notre troupe. Je t’ai vue le jour de la sélection et je te trouve bien douée.

Par contre je ne peux pas te mettre au milieu des autres. Tu dénotes trop. Par conséquence j’aimerais te promouvoir au rang de chef de file. Comme ça je t’aurai à l’œil et tu feras de progrès plus vite. »

 

Lucie remarqua les regards moqueurs et rires de autres filles et ne comprit pas de suite de quoi retournait ce titre apparemment honorifique.

 

« Nous avons l’habitude que nos petites nouvelles précèdent le défilé pendant l’entraînement. Comme ça le moindre faux pas se remarque, soit par moi, soit par les anciennes.

Notre chef de rang est également responsable pour les erreurs de la troupe et c’est elle qui reçoit le châtiment à la place de la coupable.

Enfin pour garantir la plus grande concentration de toutes pendent les exercices il s’avère utile d’annoncer la couleur de nos principes sur les fesses de la fille de tête. Quand notre regard se pose sur un derrière rouge, nous sommes moins tentées de faire de bêtises.

Lucie en position pour une correction préventive. »

 

Notre héroïne fut abasourdie et n’osa pas protester. Elle dut écarter largement ses jambes, se pencher en avant en bombant au maximum ses globes et en posant ses mains sur ses genoux.

Ainsi exposée à la vue de toutes, elle reçut cinq coups de cravache sur chaque hémisphère, accompagnés chacun par un crie émerveillé à voix unique par les autres :

 

« Les oiseaux bleus, une pour toutes, toutes pour une. »

 

L’instructrice ne plaisantait pas et le rituel d’initiation se révélait fort douloureux pour Lucie. Avec un séant en feu elle débuta la séance d’entraînement. L’institutrice ne ménagea pas les filles et exigeait une synchronisation parfaite des mouvements, notamment du claquement des talons sur le sol. Il en va de soi que Lucie encaissa à maintes reprises un coup de cravache, moins pour ses propres erreurs, mais pour celles dans les rangs. Elle savait que les autres membres possédaient une grande expérience dans l’art de la majorette et ne put s’empêcher de supposer de la mauvaise foi de la part des fautives.

Bientôt tout le monde transpirait abondamment sans que l’instructrice relâchât la cadence. Ce ne fut qu’une heure et demie plus tard qu’elle accorda une pause de trente minutes.

Les filles se ruèrent sur les bancs pour se reposer et se restaurer. Tout le monde sortait de grands sandwichs, sauf Lucie qui se faisait encore remarquer par ses barres chocolatées.

 

« Il n’est pas coutume de s’empiffrer du chocolat chez nous », lui chuchota une camarade dans l’oreille. « Si tu es découverte par la directrice, elle te fera passer un sale quart d’heure et convoquera ta tutrice. Méfie toi des rapporteuse. Ca ne manque pas ici. Puis certaines filles ont les yeux partout, même quand on se sert d’une poubelle en toute discrétion. »

 

Lucie devenait pâle. Elle n’osa pas imaginer la réaction de Nadège, si elle venait d’apprendre la substitution de son goûter. Apparemment quelqu’un l’avait observé et toute la troupe semblait déjà au courrant. Elle comprit qu’elle avait mis pied dans un endroit extrêmement dangereux et regretta amèrement son insouciance.

 

Lucie se rendait vite compte que chez les oiseaux bleus régnait un esprit bien différent de celui entre ses copines.

Ses camarades discutaient librement de leur punitions et instrument de l’occasion. Elle apprit qu’elle était loin d’être la seule à subir une discipline extrêmement sévère.

Quelques filles essayèrent de se concurrencer pour déterminer celle qui recevait les plus durs châtiments, celle qui portait le plus souvent la ceinture de chasteté et celle qui supportait le plus gros bouchon médical.

Il en était de même pour les positions de modestie, d’excuses ou rédemption.

Pour Lucie s’ouvriraient des nouveaux horizons envers ce qui est discutable en public et de quoi on peut se vanter entre amies. En fait cela dépendait de l’esprit de groupe à laquelle on adhère. Elle prit bonne note et se mit comme objectif de se pencher sur sa propre position, sur ses propres idées, sur son propre désir. Tant qu’elle ne possédait pas de réponses à ces questions, elle décida de faire confiance à Nadège et ses méthodes.

Mais elle comprit aussi à quel point elle prenait goût à la discipline et le fait de se trouver parmi d’autres filles partageant ce penchant la rassurait.

 

Plus tard, au milieu d’un nouvel exercice la directrice fit apparition. Elle observa l’entraînement pendant quelques minutes avant de l’arrêter par un simple geste de main. La troupe, instructrice y compris se tenait au garde à vous devant elle.

 

« Majorette Lucie, sortez du rang », dit-elle enfin.

 

Lucie ne bougea pas de peur d’envenimer la situation. Elle trouvait étrange que la directrice la voussoyât, en saisissant bien qu’il s’agît d’un prélude pour une cérémonie particulièrement humiliante qui lui pendait au nez. Etre traite en adulte par les mots et pour être bientôt réduite à un état de jeune fille devant un public avide de distraction.

Elle crut apercevoir dans l’entrejambe de l’instructrice (qui exerçait sa fonction dans la même tenue que les filles donc le derrière et les parties intimes à l’air) un petit spasme de bonheur suivie par une légère luisance traîtresse.

 

« Il est bien connu que vous aimez vous distinguer par vos excentricités, Lucie. Et voila la preuve flagrante. Au lieu de vous conformer à nos habitudes, vous défiez notre code honneur par une présentation de plus indécente. Je ne tolère pas d’épilation intégrale au sein de notre troupe, sauf en cas d’ordre exprès de votre tutrice. »

 

« Il s’agit bien de cela, Madame la directrice », essaya Lucie de se justifier.

 

« Je n’ai vous ai pas donné l’autorisation de parler. Vous auriez dû me prévenir avant le cours. Votre manque de sens de camaraderie mérite un châtiment exemplaire devant tout le monde. »

 

Lucie soupira lourdement. Son derrière avait déjà enduré trop de sanctions cet après-midi.

Elle s’attendait dans ce contexte de filles habituées à la cravache et à la canne à un châtiment terriblement douloureux. Quelle fut sa surprise quand la directrice s’installa sur une chaise et la renversa sur ses genoux. Difficile d’imaginer une pire honte que ne pas être estimée digne d’un traitement de grande et de se voir dégradée vraiment au rang d’une toute petite.

Sous les rires de la troupe elle se vit appliquer une bonne fessée traditionnelle à la main qui lui provoqua des chaudes larmes. Moins pour la douleur, mais pour le ridicule de sa situation. Elle aurait préfère largement la canne, instrument favori de la directrice.

 

« Bon, personne d’autre ici songe à se faire épiler intégralement ? », dit la femme avant de démissionner Lucie.

 

Il a y des jours où il vaudrait mieux de ne pas se lever.

Notre héroïne se crut au bout de ses peines, mais le pire allait encore arriver. Elle ne s’en doutait pas du tout en levant ses jambes une plus haute que l’autre et en suivant attentivement la cadence imposée par l’instructrice. Quand le moment de la douche arrivait pour terminer cette séance, elle fut convoquée au bureau de la directrice tandis que les autres filles partaient au vestiaire.

 

On lui dit d’attendre devant la porte au garde à vous jusque la directrice décidât de bien vouloir l’appeler.

L’attente dans ce genre de situation fait déjà partie d’une punition. Lucie se rendait compte combien de pensées traversaient sa tête pendant des minutes qui semblaient interminables. Une seule chose était sûre, la directrice ne la faisait pas venir pour la féliciter.

De l’intérieur de la pièce venaient deux voix féminines bien distinctes et elle n’eut aucun mal d’identifier l’une comme celle de la directrice et l’autre celle de Nadège.

Tout devint clair dans sa tête et le sandwich jeté réapparaissait. Elle maudissait sa propre bêtise en se jurant de ne plus jamais commettre une telle erreur.

Quand la directrice l’invita d’entrer dans son bureau, Lucie affichait déjà un air tellement coupable qu’un interrogatoire se présenta comme une pure formalité.

 

« Avez-vous une idée sur cette convocation, recrut Lucie », demanda la directrice soutenue par le regard médusant de Nadège.

 

«Je n’ai pas obéis à ma tutrice », répondit Lucie timidement.

 

« Expliquez-vous ! »

 

« J’ai jeté mon sandwich du goûter à la poubelle, pour m’acheter de sucreries. »

 

« Pourquoi ? »

 

« Par gourmandise. »

 

« C’est tout ? »

 

« J’avais peur de manger un truc qui pu autant devant les autres. Je voulais éviter de commentaires blessants et le banc des indisciplinées. »

 

«La directrice se tourna vers Nadège.

 

« Je te félicite pour ton éducation de cette jeune dame. Elle a l’air sincère et n’essaye pas de nous berner. C’est assez rare. J’avais prévu de la réprimander moi-même, mais je pense que tu saurais mieux que quiconque la ramener sur le bon chemin, Nadège. Je te la confis donc. Néanmoins je doit te prononcer un blâme pour cette affligeante affaire. Tâche-toi de faire comprendre à ton élève de ne plus recommencer de nous prendre pour des imbéciles. »

 

Lucie n’avait jamais vu Nadège en colère. Mais cette fois-ci un soupçon sur l’efficacité de ses méthodes était exprimé par un notable du village. Et si Nadège détestait une chose, c’était justement cela.

Il fallait en fait bien la connaître pour remarquer à quel point son sang bouillonnait. Elle se maîtrisait tellement bien que sa voix resta calme.

 

« Nous allons rentrer toutes les deux à la maison maintenant Lucie. Il en va de soi que tu auras droit à un traitement de faveur que tu ne gommeras de ta mémoire pas si vite. »

 

« Donne-moi cinq minutes pour me changer Nadège, s’il tu plait. Je te promets d’accepter dignement ma punition. »

 

« Tu ne te changeras pas », décide Nadège. « Ta punition commence immédiatement. Tu rentreras en défilant devant moi, comme tu l’as appris cet après-midi et tous les cent pas, tu t’arrêteras pour un exercice sur place avec des pirouettes. Suis-je bien claire ? »

 

Lucie baisse sa tête et des larmes de mortification couvrent son visage.

 

« Fallait y penser avant, jeune dame », interjette la tutrice sèchement. En route et bien en cadence. »

 

Lucie dans son uniforme qui s’arrête juste au dessus du nombril et qui ne reprend que sous forme de ses longues cuissardes transpire d’angoisse en sortant du gymnase. Cette fois-ci c’est l’heure de grandes affluences et son défilé ne va passer inaperçu. Dans quelques minutes pas mal de monde sera au courrant de ce pénible programme. Elle évalue la distance, environs mille cinq cent pas dont quinze pirouettes pour amuser la galerie.

 

Elle ne s’attend pas au fait que Nadège qui adore papoter avec les voisines prend temps comme d’habitude.

Lucie défile sur place, est incitée de lever ses jambes plus haut quand elle se relâche ou encore sermonnée pour un manque de sourire sur son visage.

Les traces rouges de ses corrections de la journée intriguent, incitent à poser des questions curieuses dont Nadège se fait un plaisir de répondre en détail.

Lucie se sent très fatiguée quand elles s’approchent enfin de la maison.

Mais une ultime épreuve l’attend. Assises sur un banc, à l’ombre un beau tilleul, ses amies dont Camille ne croient pas leurs yeux.

 

Le spectacle leur plait au point de frapper avec enthousiasme le rythme avec leurs mains avant de s’adresser à Nadège.

 

« Qu’a-t-elle encore fait Lucie ? »

 

« Elle est parfaitement inconsciente de jeter de la nourriture. Combien de gens meurent de faim au monde et seraient contents d’avoir à manger. »

 

« En fait, aura-t-elle le droit de sortir avec nous ce week-end ? »

 

« Non ? Eh ben, on te comprends trop bien Nadège. »

 

Lucie est couverte de sueur, ça dégouline de partout.

Elle se sent poisseuse, presque au bout de ses forces, mais elle doit continuer à faire des grimaces pour ne pas provoquer Nadège de plus.

Elle ne ressent presque plus l’affront que sa fierté vient de subir et entend avec gratitude Nadège qui lui commande de se remettre en marche. Les derniers pas sont les plus durs surtout que le fou rire de ses amies résonne dans ses oreilles.

J’aurai ma vengeance, se motive-t-elle et avec la hargne au ventre elle finit sa parade devant la porte de la maison.

Elle sait bien qu’un week-end très éducatif l’attend, mais ce qui lui donne le moral c’est que Nadège récompense toujours la persévérance et la bonne volonté d’aller au bout d’un programme.

Pendant deux jours les voisins entendent souvent des cris aigues sans pouvoir distinguer entre punition et extase.

 

  Suite chapitre 19

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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