Samedi 16 août 6 16 /08 /Août 14:40

 

 

                         La fête foraine

 

La question à qui se fier dans la vie est un pas important sur le chemin de la maturité. Tant que nous ne fassions pas de mauvaises expériences, nous ne nous sentons pas concernés. Lucie témoignait de cette règle en faisant aveuglement confiance à Camille.

Cette amie n’avait pas un fond mauvais, mais l’incident de la boom aurait du lui ouvrir les yeux. Le germe de la perfidie naît parfois de circonstances propices et il suffit de peu qu’il se développe à grande allure, surtout dans un petit village. L’éducation stricte que recevaient les filles était un sujet quasi tabou entre elles. Elles en parlaient peu et chacune se faisait un point d’honneur de trouver des parades pour prouver aux autres qu’elle fût la glorieuse exception qui échappait à la discipline.

 

La curiosité de savoir comment se passait l’éducation chez les copines hantait les jeunes esprits.

Dans le cas de Camille se rajoutait en plus cette troublante attirance envers Lucie et l’amer regret que la dernière eût refusé de joindre son ménage.

Camille s’était jurée de faire regretter ce mauvais choix par tout moyen pour appâter Lucie de changer une fois de plus de tutrice.

 

Tous les ans pour la rentrée, les élèves attendaient avec impatience la fête foraine. Elle n’était pas énorme, mais amplement suffisante pour déchaîner les rêves des filles. Elles adoraient y aller entre amies, s'y promener, s'y pavaner dans des vêtements qui leurs paraissaient les plus jolis ou plus sexy. Histoire d'attirer les regards des autres bandes dans un mélange d'admiration et de jalousie.

Pour Lucie il était hors de question d'y aller « fagotée comme une fifille première de classe ». La tentation de se montrer belle comme elle était, dans une tenue hors commun fut trop forte.

Elle avait prévu l’événement de longue date. Avec son bel honoraire de modèle elle s’acheta en toute discrétion un jean dernier cris qui restait planqué chez Camille. Elle ne se doutait pas à quel point ce vêtement suscitait la convoitise de ses amies. En son absence elles essayèrent une par une ce magnifique attrape l’œil. Elles s’imaginèrent déjà à la grande foire dans ce genre d’habit, mais malheureusement il n’était pas le leur. Élément non négligeable pour faire déborder le vase et concocter un petit complot.

 

Le grand jour venu, Lucie avait le droit de sortie. Bien que Nadège se montrât toujours stricte au quotidien, elle partait du principe que la distraction judicieusement employée contribuât beaucoup à l’équilibre d’une jeune fille. Elle ne vit donc aucune raison de priver sa protégée. Toutefois en précisant qu’il s’agissait d’une exception.

 

Le rassemblement des troupes eut lieu chez Camille.

L’accueil de Lucie fut étrangement chaleureux, mais elle ne remarqua rien, trop occupée à l’idée de mettre enfin son nouveau achat.

Elle se débarrassa des horribles frusques qui marquaient son quotidien pour se glisser sous les regards envieuses des copines dans une peau de coupe époustouflante. Elle se regarda dans la glace et arrangeait le petit haut qui complétait sa belle tenue de fête ; sûre de ne pas passer inaperçue et en se languissait du concours de Miss Mode.

Quant à l’étrange lueur dans le regard de Camille, elle ne tint pas compte comme elle aurait dû faire. Elle n’essaya pas non plus de s’expliquer les gloussements de ses amies qui semblèrent partager un secret entre elles et dont elle fut exclue.

Ainsi parée, tout le monde s’apprêtait à rejoindre les festivités. Les amies poussèrent leur jeu à l’apologie :

 

« En fait, qu’en penserait Nadège, si elle te voyait dans ce jean ? »

 

« Elle ne sort jamais pour la fête foraine. C’est pas son truc », répliqua Lucie en prenant l’avertissement à la légère.

 

« Tu fais comme tu le sens. Mais moi à ta place j’y réfléchirais deux fois. T'es vraiment sûre que ce n’est pas risqué ? Et si quelqu'un en parlait à Nadège ? "

 

« Pour l’instant personne n’est au courrant ! »

 

Pensait Lucie…

 

Mais catastrophe, a peine être sortie de chez Camille, avec son beau jeans moulant, Lucie tomba, elle et ses quatre copines, nez a nez sur Nadège ; comme par hasard.

 

C’est à ce moment-là qu’elle comprit le traquenard finement manigancé. La réaction de Nadège ne tarda point.

 

« Lucie, il me semble que tu t’y croies tout permis. Ce ne sont pas les habits qui font de toi une grande et qui t’aideront à échapper à ta juste correction. »

 

« On lui avait pourtant dit Nadège de ne pas faire ça! Elle n'a pas voulu nous écouter! »

 

« Je sais les filles. Vous êtes de bonne fois et pour rien dans cette affaire. Ah, si Lucie était aussi sage que vous.

Mais pour que mes louanges ne vous montent pas trop à la tête, je vais vous montrer ce qui arrive aux filles qui ne veulent pas obéir. Que ma leçon serve à tout le monde.

Approche Lucie. Nous allons régler cette embarrassante affaire sur le champs. »

 

Lucie n’osa pas protester. Elle connaissait trop bien Nadège pour savoir que toute résistance ne faisait qu’aggraver sa punition.

 

« Prépare toi. Montre nous comment une grande devient à nouveau une petite. »

 

« Est-il vraiment nécessaire de me punir ici, dans la rue, devant mes amies ? », pleurnicha Lucie avec une toute petite voix, en faisant un dernier essai maladroit d’échapper à l’inévitable pendant qu’elle déboutonna son pantalon elle-même et le descendit aux chevilles.

 

« Tu aurais dû penser avant de contourner nos petits accords. Tu as fauté en public, tu seras punie en public », répondit l’éducatrice en glissant un doigt dans le slip de Lucie pour le tirer à l’hauteur des genoux, l’élastique juste au dessus pour qu’il ne tombât pas.

 

Les copines ne purent s’empêcher de pouffer de joie et de ravissement en découvrant les lisses étendues de l’intimité de Lucie qui serrait bien ses cuisses pour dévoiler le moins possible.

 

« Mais elle n’a plus un seul poil au cul ! Elle n’est pas malade au moins ? »

 

« Vous n’êtes pas au courrant de cette nouvelle hygiène pour jeunes filles ? », répliqua Nadège étonnée et ajouta avec un clin d’œil qui ne promettait rien de bon :

« Faudrait alors que je souffle mot à vos éducatrices. »

 

Ensuite elle se tourna vers Lucie qui attendait son tour, les fesses en l’air. Nadège préférait les instruments, mais Lucie se souvenait bien des rares déculottés à la main qui trahissaient une écriture affirmée et une grande expérience.

 

 

Au beau milieu du trottoir Nadège la courbe sous son bras. Lucie contracte ses fesses ce qui donne une jolie allure bombée à son derrière.

 

« Quel cul serré », dit une de  ses amies.

 

 « Je trouve aussi », dit Nadège. « Nous allons faire comme à la maison Lucie. Ecarte bien tes jambes. Tu sais bien dans quelle posture nous passons à l’acte.

 

Lucie Pleure à haute voix. L’humiliation est trop forte. Elle ouvre son entrejambe autant que le slip lui permet. Son allure devient de plus en plus ridicule. Son entrejambe devient visible de partout.

 

« On dirait qu’elle s’installe pour faire pipi », rajoute une bonne amie.

 

Nadège applique une belle fessée cul nu en crescendo.

Lucie maudit ses copines en silence en supportant le mieux qu'elle peut les claques qui lui sont administrées en plein air.

La fessée semble interminable. Lucie implore pardon, promet des se tenir à carreau désormais ; tente de corrompre Nadège en promettant d’offrir l’objet de discorde à Camille.

Elle se débat entre douleur et stimulation. Il faut arriver au bout de la punition avant que son entrejambe la trahisse par la luisance caractéristique qui va de paire avec la rougeur du visage chez les filles « bien éduquées ».

 

« Heureusement la rue est déserte à part mes amies», se dit-elle, « vivement que cette fessée se termine et que l'on rentre à la maison ».

 

Enfin, juste à temps, Nadège décide de mettre terme à sa honte.

 

« J’espère que tu as bien retenue ta leçon. Maintenant tu vas enlever ton jean et l’offrir comme promis à Camille en guise de repentie. Puis tu me donnes ta culotte. »

 

« Ouf », pense Lucie, « nous ne sommes qu’à deux minutes de la maison. Il ne reste que le mauvais souvenir dans quelques instants. »

 

Mais c'est oublié que Nadège ne pardonne pas facilement et elle l'entend dire avec effroi:

 

« Tu as envie de te faire remarquer ? De montrer que tu as de bien jolies formes ? Et bien tu vas être servie »,

avant de l'emmener, jeans et culotte enlevé faire le tour de la petite fête foraine sous les regards brillants, troublés et amusés des autres filles venus s'y promener. Nadège, d'habitude très stricte, sur l'argent à dépenser en amusements, se fait un devoir de s'arrêter devant presque chaque roulotte et envoie Lucie à faire un tour.

L’ambiance générale est au beau fixe. On dirait un village enchanté.

 

Plus tard dans l’après-midi, tandis que Camille emporte le titre de Miss Mode pour la plus belle tenue, Lucie récolte une décoration douteuse, spécialement conçue pour elle : « Miss Popotin Rouge », pour consacrer la fille qui reçoit l’éducation la plus intransigeante du village, preuve à l’appui.

Malgré ces suppliques, elle se voit obligée de « s’amuser » avec une culotte sur la tête en guise de distinction pour son titre pour sa plus grande honte et pour le plus grand plaisir de toutes...Lucie n’a plus jamais osé retourner a la fête cette année-là, et pourtant quand elle y repense, des frissons de plaisirs viennent lui torturer le bas du ventre.


Suite :  Proposition de stage


Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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