Mardi 25 novembre 2 25 /11 /Nov 14:21

MARCHÉ AUX ESCLAVES 2

 

 

  Un homme, habillé en costume gris, muni d’un marteau en bois s’installe derrière le bar. Ce Monsieur tient office de commissaire priseur. Les esclaves, plusieurs hommes et femmes, intégralement nus sont amenés par les serveuses. Tenus en laisse, ils avancent à quatre pattes. Avant la vente ils sont exposés dans des cages pour un examen attentif du public. Le touché est formellement conseillé. Mon attention est captée par un jeune homme, un véritable dieux du stade qui n’a rien à envier aux rugby mens qui posent fièrement pour leur calendrier. Je suis une inconditionnelle des dieux des stades et chaque année je me procure la nouvelle édition.

  Jusqu’à maintenant, il ne s’agissait que de rêveries devant ces mâles inaccessibles aux petites bibliothécaires de province. Une fois de plus la réalité dépasse l’imagination. Ma main glisse sur une peau ferme et dure, lisse à souhait car dépourvu de poils et tendue par les impressionnants muscles. Cet homme n’a rien en commun avec des chétifs soumis que l’on imagine dans des griffes impitoyables d’une hautaine maîtresse.

  Mon enchantement n’échappe pas à Chloé qui approuve mon choix. Pour se décider elle fait le tour de toutes les cages. Visiblement elle est indécise entre un homme ou une femme. Elle observe intensément, touche de temps en temps, effectue des allés et retours pour opter enfin pour un homme, style jeune loup qui essaye ce soir de compenser une vie qu’il rend sûrement infernale à ses subordonnés.

  Concernant l’état d’esprit des esclaves trois motivations majeures me viennent à l’idée. D’abord une liaison entre douleur et volupté qui cherche se libérer des inhibitions sous les ordres d’un autre. Puis l’acceptation du plaisir d’une dépendance érotique sur le modèle parent-enfant et enfin des mécanismes subtils d’autopunition.

  Ce qui rend notre marché d’esclaves troublant est la servitude volontaire qui fut déjà remarquée par La Boétie, amie de Montaigne et mort très tôt.

  (D’ailleurs Montaigne a émis une belle constatation, par laquelle j’aimerais saluer son œuvre en passant : écrire, c’est tenir le registre de soi-même, un degré supérieur de la découverte de soi.)

   Une citation de Wolff me vient à l’esprit : il n’est pas injuste de mettre des gens en esclavage jusqu’au moment où ils seront capable de trouver leur bonheur dans la liberté.

  Quoi qu’il en soit dans des jeux érotiques l’esclavage semble doté d’un étrange pouvoir de stimulation. Devant les cages j’ai du mal à cacher mes émotions. Avouer un statut de soumis, même temporairement au cours d’un jeu, n’est jamais un acte anodin et implique d’admettre que l’on éprouve du plaisir en soumettant sa volonté à celle d’un autre, ainsi que le jugement de ses propres actes. C’est l’autre qui décide à ma place de ce qu’on fait et de se qui est bien ou pas bien, convenable ou non convenable, en me convertissant à son échelle de valeur. Tout est là ! Le plaisir se construit autour du fait de ne pas être libre dans ses décisions et la punition devient un moyen de soulager sa conscience par un acte jouissif et excitant. L’acte sexuel disparaît souvent pendant les rituels et se substitue par des excitations de phase enfantine.

  Une personne soumise excite par son attitude, elle nous attire en tant qu’objet de nos fantasmes inassouvis. Elle s’oppose au sens commun et à la bonne lignée de conduite qui n’admet pas que quelqu’un se comporte selon ses penchants et pulsions.

  D’ailleurs un soumis, par définition, ne s’oppose pas à nos pulsions et désirs. Il est une tentation puissante qui déchaîne notre inconscient. En face de lui nos inhibitions envers nos penchants secrètes s’évaporent comme par enchantement car il n’y a aucun danger de céder à la tentation.

  De l’autre côté on a toujours un peu de mal à ne pas mépriser l’être soumis, car une telle personne nous paraît immorale, plus faible, inférieure à nous par une conduite indigne d’un être humain.

  Un soumis se présente en objet devant nous, nous propose, nous offre ce statut en cadeau de bienvenue et l’affiche par son obéissance, sa présentation, son langage, sa façon de marcher etc.

  S’afficher publiquement en soumis correspond à se dévêtir d’un statut social, de s’enfermer dans un univers pervers et de le montrer fièrement ou avec honte selon le mécanisme d’excitation personnelle.

  L’ambivalence entre honte et excitation amène certaines psychés à réagir par excitation aux humiliations, si proche de l’humilité, cette vertu ventée par notre église et qui préconise un comportement qui résulte du sentiment où plutôt de la conscience de notre faiblesse, de notre infériorité (envers Dieu bien sur).

  Se shooter à la honte peut devenir un jeu de choix. Plus que j’ai honte, plus je suis excitée et c’est mon maître qui dose ma honte et mon excitation. C’est lui qui décide de m’apaiser par une jouissance. Tout est dans sa main omnipuissante par ma volonté de me soumettre à lui. Il peux me refuser ma jouissance génitale pour la remplacer par une autre, anale ou orale par exemple.

  Entre ses mains je deviens un enfant avec la honte de ne pas savoir faire ou pouvoir faire comme les adultes. J’ai honte parce que je passe pour ce que personne ne veut être : immature, lubrique, pervers, fainéant, sale et j’en passe.

  Tant que tout cela reste un jeu le danger est moindre, mais le risque d’une réelle dépendance, de plus en plus profonde, guette les participants.

 

-Adjugé, proclame le commissaire priseur.

Notre esclave, si bien musclé passera son week-end sous la tutelle de la splendide dame en rose. Félicitations Bella.

  Je reçois la clef de la cage et mon jeune homme qui doit avoir sensiblement un peu plus que mon âge s’empresse de se prosterner devant moi et me lécher les pointes de mes bottes.

  J’ai plutôt envie d’éclater de rire, mais ce genre de faux pas ne correspond pas à l’endroit. La domination ne se déroule pas dans une ambiance joyeuse poussée à la dérision comme quand je m’amuse avec Chloé. Elle se pare d’une austérité qui me rappelle les églises et tire son impacte d’une application rigoureuse d’un cérémoniel rigide. Il est vrai que le divin Marquis n’avait rien d’un comique et l’atmosphère étouffante de ses livres n’était qu’égalée par un autre amateur de l’érotisme du tube digestif, Kafka (voir son journal à ce sujet) plus de cent cinquante ans plus tard.

  Mon beau dieu du stade me parait parfaitement content de sa nouvelle maîtresse. Il s’installe tout naturellement à côté de son collègue   - choisi et emporté par Chloé – par terre à genoux, auprès de nos pieds.

  Avec ma tendre complice nous vidons un dernier jus de fruit, sans alcool bien sur, car la route nous attend. Chloé m’a promis de me céder le volant au retour et il me tarde d’essayer son bolide ; encore un rêve de plus de petite bibliothécaire qui se accomplit.

  Maintenant, en heureuse propriétaire d’un esclave, j’ai un peu de mal à envisager la suite de la nuit. Les hommes m’inspirent trop souvent la méfiance. Je ne sais pas comment me comporter devant eux et souvent j’ai l’air maladroit. Je me tourne vers Chloé qui maîtrise allègrement la situation. Elle remarque mon silence et me fait signe des yeux pour que je fasse comme elle.

  Elle accroche la laisse au collier qui est fournie avec les esclaves, donne une bonne tape sonore sur les fesses de son soumis et lui dit :

  -On route mon petit, mon amie Bella et moi, nous avons envie de nous amuser avec vous.

  L’effet de mener un homme en laisse qui, par surcroît se déplace à quatre pattes, ne me laisse pas indifférente. Je me sens puissante et revalorisée. On est au beau milieu de la nuit et nous accordons à nos mâles comme seul vêtement des strings en cuir. Le reste de leurs tenues part dans le coffre de la voiture à Chloé. Un rapide coup d’œil me fait comprendre qu’elle avait prévue le déroulement de notre soirée et je décide pour l’instant de lui faire confiance et de me fier à son expérience.

   Nos hommes installés à l’arrière de la voiture, je tourne la clef du contact. Le bruit du moteur signale, comme j’ai appris par mon frère, un six cylindres en V. La boite est automatique, car Chloé déteste les complications. J’appui doucement sur l’accélérateur et on est partie. Je ne cède pas à la tentation de m’enivrer par la vitesse, trop contente déjà de conduire une aussi belle mécanique.

  Il est presque quatre heures du matin. La nuit est lumineuse par le rayonnement de la pleine lune. J’ai toujours adoré de rouler la nuit. L’autoroute vers Banyuls est déserte. Je vérifie en permanence la vitesse au compteur. La voiture est si confortable et les suspensions si souples que je perds vite la notion de vitesse. Heureusement elle dispose d’un régulateur qui m’évite en plus accélérer avec mon pied. Je goûte la sensation du cuir du siège qui se frotte contre mes fesses nues.

  Il est extrêmement plaisant de voyager avec des hommes dociles. Pas de réflexions bêtes sur les femmes au volant de voitures de sport décapotables, pas de critique de ma conduite, pas de frime pour se mettre en valeur, pas de combat de coq, pas d’allusion au sexe. Le vrai paradis quoi. On s’habitue vite à ce qui est agréable et bientôt Chloé et moi, nous discutons comme si on était seules dans la voiture. Nos sujets concernent nos objets, nous jouets.

 

  Les deux mecs doivent être bien habitués à ce rôle, car ils n’osent pas la moindre parole sans une autorisation expresse de ma part ou celle de Chloé.    

  -J’ai connu pas mal de dominatrices au cours de ma vie, raconte Chloé.

C’est deux-là (elle pointe en arrière de la voiture) viennent d’une bonne écurie, tenue par une maîtresse passionnée d’assagir des garçons un peu trop turbulents.

Cette brave dame est très à cheval sur la rigueur et a reçu plusieurs cravaches d’or dans des soirées fétichistes.

Elle est en charge de pas mal de soumis qui présentent – comme la plupart des hommes - des sérieux problèmes avec la discipline. Chez elle ils découvrent un régime extrêmement strict qui n’est pas forcement à leur goût. Elle doit combattre des scènes, de la révolte et la mauvaise fois avant d’arriver à un résultat convaincant. Mais au bout du compte ses protégés se plient à une éducation anglaise dans la règle de l’art, imposée avec fermeté.

Au moindre faux pas ils doivent se présenter devant elle, le derrière préalablement dénudé, pour recevoir, malgré leur âge, une sévère fessée à la cravache selon la gravité de leurs erreurs. Les progrès sont spectaculaires et ils affichent - comme tu remarques - une docilité à toute épreuve.

Chez elle ils n’ont pas le droit de discuter les ordres. Ils doivent s’appliquer avec le sourire.

Il m’arrive de temps en temps de me prendre un de ses soumis pour le week-end et je n’étais jamais déçue sur la qualité de leur prestation.

J’éprouve un certain plaisir de réanimer le traditionalisme éducatif envers mes grands garçons qui savent bien que chez  Chloé il faut se tenir au carreau, sinon elle se fâche.

  -Ne t’inquiète pas Chloé, Bella aussi saurait imposer le bien fait des méthodes anciennes. Ce ne sont pas deux garçons adultes qui vont faire la loi chez nous.

  -Avant de rentrer Bella, on devrait profiter de cette belle nuit pour une balade au bord de la mer. Je connais une plage tranquille, extrêmement discrète et qui se prête bien à des distractions hors de commun. Que dirais-tu d’une course à cheval. Nos charmants accompagnateurs se feront un plaisir de nous servir de monture, n’est-ce pas ?

Je suis tout feu et flamme et l’idée est adjugée.

Sur parking au bord de la plage, Chloé sort du coffre deux selles en cuir travaillé, s’adaptant à l’anatomie masculine. L’esthétisme sur un homme est seyant.

  -As-tu déjà fait du cheval à nue Bella ?

  -Non, mais il me tarde. Ne devrions-nous pas garder nos bottes ?

  -Je préfère de longues cuissardes, sans oublier une cravache pour chacune. Les hommes chevaux adorent sentir leur maîtresse.

  Une fois tout le monde préparé, avant de monter en selle, j’inspecte l’organe mâle de mon dieu de stade. Me voir en tenue d’équitation improvisée lui suffit pour me récompenser par une belle érection. L’esthétisme d’un pénis érigé est un spectacle qui me fascine toujours à nouveau. Je ne m’en lasse pas de regarder et de toucher.

  -Sois prudente Bella, les soumis sont un peu différents des autres hommes. Parfois il suffit d’un rien pour cela explose tout seul. Tu peux avoir des surprises désagréables sur la route. Pour éviter de tacher inutilement nos jolies cuissardes, je te conseille de détendre ta monture avant l’excursion. Cela lui fera du bien, lui enlèvera une terrible pression et lui permettra de récupérer pour plus tard. Qu’en penses-tu ?

  Je m’installe derrière mon dieu personnel, lui enfile un préservatif et m’apprête à le récompenser pour sa beauté par des caresses buccales.

  -Pas autant Bella, rigole Chloé. N’oublie pas qu’il s’agit d’un soumis. Des tel preuves de faveur doivent se mériter durement. C’est la règle du jeu. Si tu permets, je te montrerai un petit truc amusant que tu ne connais sûrement pas et qui concerne tous les hommes. C’est infaillible, rapide et efficace.

  Son esclave aussi affiche une érection de taille. Avec la tige de la cravache Chloé tapote tout doucement par en dessous sur la verge à peu près vers le tiers le plus haut.

  -Il faut un peu d’habitude pour trouver le bon endroit. Tout l’art réside là-dedans, explique-t-elle.

  Curieuse, je suis ses mouvements. Il suffit de quelques courts instants et une éjaculation magistrale se déverse sur le sable.

Intriguée je m’applique sur mon compagnon. Chloé a raison, c’est amusant et cela marche bien. On accorde une petite récréation à nos hommes. Puis la compétition commence.

  Pour arriver au banc, il y a environ deux cents mètres à parcourir. Nos montures respirent lourdement par l’effort. Chloé et moi, nous pensons chacune qu’à gagner la course et nous nous servons copieusement de nos cravaches.

  J’emporte sur « dieu de stade « avec trois longueurs d’avance.

  Allongées sur le dos, au clair la lune, on profite de avantages d’une compagnie masculine. Nos vaillants serviteurs sont de corvée de nous bichonner avec le bout de leurs langues. C’est une façon extrêmement agréable des profiter d’une belle nuit chaude de début juin, de se laisser aller sous un ciel magnifique, bercé par le bruit des vagues. Je me concentre sur mes sensations, sans me soucier du plaisir de mon cavalier, sans la moindre mauvaise conscience. 

  -Aimes-tu des caresses anales Bella ? , me demande Chloé toute décontractée après un petit moment.

  -Je n’ai pas l’habitude de la part des hommes. Mon ex-mari me sodomisait de temps en temps, surtout quand il avait bu. Il se contentait de me passer une crème grasse, puis exécutait l’acte sans s’attarder sur des caresses.

  -Profitons de l’occasion Bella. Il n’est jamais trop tard pour élargir ses expériences. Mettons-nous en position et laissons faire nos compagnons. Les soumis adorent de pratiquer ce genre de caresse pour leur maîtresse.

  Les fesses en l’air, l’une tournée vers l’autre, on continue notre discussion.

  -Comment tu trouves Bella ?

  -Inhabituel, mais pas désagréable. Je ne savais pas le bonheur d’avoir un soumis à ma disposition qui ne rechigne sur aucune pratique. Parfois, quand la colère me prend, à cause de l’incompréhension de certains hommes, je m’imagine de sodomiser l’un d’entre eux à l’aide d’une ceinture godemiché pour me défouler. Crois-tu que ce genre de fantasme soit répandu parmi les femmes ?

  -Te poses-tu encore des questions inutiles ? As-tu toujours besoin de te rassurer à rapport d’une norme ? Les mœurs ont évolués depuis Master et Johnson. Il est bien connu maintenant que les femmes aussi ont des envies. Bien sur nous avons du retard sur les hommes. Il a fallut le moyen age pour attribuer une âme aux femmes et la révolution sexuelle de la fin du vingtième siècle pour accepter que nous aussi, nous rêvions de satisfaction physique.

Je n’ai aucun mal à t’imaginer avec un homme au lit. Tu dois être du genre de pratiquer le FPSE sous prétexte d’être cool, excuse -moi, sous prétexte d’être inconventionnelle.

  -Le FPSE ?

  -Fellation, pénétration, sodomie, éjaculation faciale ; l’héritage du X en vidéo, légué à la génération désenchantée, quoi.

  -Ne devrais-je pas Chloé ?

  -Uniquement si tu prends ton pied ! Pour revenir à ta question, figure-toi que moi aussi j’aime bien de temps en temps inverser les rôles. Les ceintures godemichés sont une formidable invention qui permettent hélas que des plaisirs cérébraux pour une femme, cette troublante sensation de domination sur un homme, notre revanche sur la masculinité. Mais il ne faut pas se voiler la face. Jamais on saura comment c’est de posséder un pénis. Autant que les hommes ne sauront jamais ce qui se passe en nous quand on éprouve la jouissance.

Et si on faisait la fête à nos fidèles serviteurs plus tard à la maison ?

  -J’y compte bien Chloé. J’aimerais aussi adapter le rituel que tu m’as enseigné avant notre séance de sauna. Crois-tu qu’il soit efficace aussi sur les hommes ?

  -Tu n’as qu’à essayer Bella. Tu n’as ni besoin de mes conseils, ni de mon approbation. N’oublie jamais cela. C’est toi la qui décide toute seule de la musique.

  Avec Fred, c’est le nom de mon esclave, je passe un dimanche où je m’adonne à mes fantasmes les plus fous envers les hommes. Ce défoulement me fait du bien. Fred se prête avec enthousiasme à tous mes caprices. Je lui fais découvrir la terrible crème de Chloé, il apprend sous mes ordres la marche au pas, le strip-tease et la danse érotique. Je m’amuse à le travestir grâce au large choix de tenues du dressing et je ne me prive pas de me déguiser en institutrice sévère pour lui inculquer des bonnes manières envers les femmes. Visiblement il adore ça.

  Puis nous discutons aussi. Dans la semaine il s’occupe d’une agence de publicité dont il est le directeur. Ce que j’apprécies en lui c’est sa large culture, son ouverture d’esprit et son savoir faire pour mettre au point des stratégies commerciales. Il me raconte ses ruses, ses absences de scrupules, ses astuces de marketing et de management. J’ai droit à une confession complète du meilleur et du pire qui anime cet homme. Sous ces allures de soumis se cache un homme qui méprise les femmes, sans se rendre compte, dans le sens restreint de la définition du mot (mépriser : ne pas craindre, ne pas redouter), sinon il ne me parlerait pas si ouvertement de ses coups prodigieux. Pourtant cet homme est un être adorable en dehors de son travail et je ne suis pas contre le fait de le revoir une autre fois.

  Je m’éclate en mélangent mes tendances dominatrices avec une instruction de première main sur le savoir faire dans la vie. 

  La pédagogie érotique me comble sur tous les niveaux et je dirais que l’expérience de ce week-end est plus que enrichissante.

  Le soir, pendant que Chloé part pour ramener nos anciens soumis chez eux, je retourne, entièrement réconciliée avec les hommes, dans mes montagnes. Demain il faudra se lever tôt. Ma bibliothèque aura besoin de sa bibliothécaire.

 

suite

 

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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