Dimanche 22 février 7 22 /02 /Fév 23:45

Je n’ai jamais eu une conception du rituel qui rejoint ce qu’on appelle le sacré. Ma façon d’être et ma pensée se situent trop loin de la religion.


Fidèle à une éducation anarchiste je suis restée proche de l’internationale et je n’y crois donc pas dans les « sauveurs suprêmes » que ce soit Dieu, César ou Tribun.


Le « Sauvons nous, nous même » m’a toujours paru de bon sens ou comme on dit en allemand : « Sauve-toi, toi-même, puis Dieu t’aidera ». 


Cette approche de la vie en combinaison avec mon existentialisme et mes influences de la psychanalyse, me pousse continuellement à chercher mon épanouissement dans le « ici  et maintenant» au lieu de compter sur des notions aussi vagues comme la chance, le hasard, le destin etc.


Je vis mes envies de discipline domestique au sein de mon couple dans le but d’un accomplissement personnel au mieux possible. Je fais pareil avec d’autres particularités de ma personnalité en essayant toujours de réaliser le réalisable. Je n’ai pas habitude de me perdre dans des désirs impossibles.


Cependant il est signifiant que mon désir de « discipline domestique » et de fessée soit contradictoire à mes tendances « anarchistes » conscientes. Je pense qu’il est important d’accepter ses contradictions et de les vivre pleinement si on envisage un épanouissement quelconque.

Tournons nous maintenant vers le rituel. Selon Boris Cyrulnik

(Les nourritures affectives) « le rituel structure la communication entre deux personnes, deux peuples.

 

Il est étiologiquement (étude des causes ; note isabelle) un « entre-deux » sensoriel, grâce auquel les corps peuvent s’harmoniser, les émotions se communiquer et les idées s’échanger.

 

Le rituel ne cherche ni le compromis, ni le juste milieu, il permet un équilibre. »

 

J’admets qu’un rituel au sein d’un couple tournant autour de la fessée et  de la pratique de la discipline domestique ne soit pas chose habituelle. Cependant, je ne vis pas pour les autres et pour correspondre à leurs conceptions d’un couple et dans ce sens mon choix est fait.

 

Discipline rime avec règles fixes et au fil du temps j’en ai élaboré une petite liste. La plupart de ces règles  sont dépourvu de toute rationalité et de bon sens et se basent simplement sur mes fantasmes. Je ne leur accorde donc aucun sérieux, ni de justification dans ma pensée. Il me plait d’être astreinte par mon compagnon à une « discipline de fer » quasi permanente, en me préservant tout de même des « plages de vacances ». Mais au sein d’un couple uni les habitudes s’installent, une communication non verbale s’instaure et monsieur sait très bien saisir quand j’ai besoin de décrocher de tout.

 

Vu la nature quasi purement libidinale de mes règles, il m’a parut juste que je laisse aussi à mon compagnon l’initiative d’établir les siennes qu’il aime appliquer à mon égard. Bien sur, tout se discute, mais je ne suis pas du style à refuser ce qui pourrais épanouir mon homme. J’accepte donc des « contraintes » niveau vestimentaire et concernant ma présentation. Les fantasmes de mon homme concernent essentiellement le visuel. Jamais il m’a suggéré une conduite à adopter ou une restriction de ma vie de femme. Au contraire. Il fait tout pour m’encourager dans mes projets personnelles et donc autonomes en intégrant le contrôle de leur réalisation dans un programme disciplinaire. Et ceci encore conformément à mes souhaits. Je pense que ce détail est essentiel pour notre réussite de la discipline domestique. Il y a grande différence entre un homme qui impose par exemple le port d’une jupe ou robe au lieu d’un pantalon avec un homme qui interdit les activités sociales, sorties ou pire encore qui se croit au moyen âge en interdisant une activité professionnelle pour que madame soit 24/24 à sa disposition. Dans ce sens la notion d’esclave ou de soumission pour le bon plaisir nous est étrangère.

 

Une fois des règles établies le rituel peut se mettre en place. Il s’est créé au fil du temps et non par une réflexion volontaire. Quand il y a des éléments qui nous plaisent à tous les deux, nous les gardons et on les intègre dans notre ménage.


Mon homme dispose donc de toute une panoplie qu’il applique selon ses envies et dans ce cas plus rien ne se discute. Il décide et moi je dois m’y plier sous peine d’une sévère correction supplémentaire que j’estime dans ce cas largement méritée.  

 

Pour moi le rituel est hautement chargé d’émotions. Il me rappelle que mes actes ont des conséquences douloureuses. Ma contrition ne tourne pas autour d’un regret pour une éventuelle faute commise, mais implique l’expérience que le fantasme tant jouissif dans  ma tête, s’avère moins jouissif qu’imaginé au moment de sa réalisation. Dans mes fantasmes c’est la sensation imaginée que procure la fessée qui est le moteur d’excitation. Dans la réalité la douleur que procure la fessée punitive n’a rien de jouissif pour moi, je la redoute même. Mon excitation investit le rituel qui tient donc le rôle d’intermédiaire entre fausse appréciation de la réalité dans mes rêveries et la réalité elle-même.

Je parle ici de la fessée punitive bien sur qui se distingue par son mécanisme d’excitation complètement de la fessée érotique.


Dans la fessée érotique c’est l’acte en soi qui me procure des sensations agréables. Dans la punition c’est « l’autour de la fessée », ses alentours qui véhiculent mon plaisir et bonheur, d’où aussi le titre de mon blog.  C’est dans ce sens que je me situe loin du masochisme proprement dit qui met l’accent sur la douleur.

 

Il y a aussi un bon nombre de liens inconscients en moi qui se rapportent au rituel. Se sentir bien à la maison, se sentir chez soi, se sentir aimée dans le sens qui aime bien, châtie bien. La notion d’être encore et surtout très sévèrement éduquée malgré mon âge.


Adolescente (à part dans mes rêves) je n’aurais jamais accepté une telle discipline par personne. Je n’avais pas encore une vue dégagée sur toutes les facettes de ma personnalité.

Aujourd’hui il me plait parfois de considérer ma grande capacité de travail et ma soif d’études « sérieuses » comme fruits de la discipline domestique, en particulier de la fessée. Je sais qu’il n’y a aucun rapport, mais j’aime bien me bercer de temps en temps dans des illusions romantiques. Et que serait la discipline domestique au fond d’autre qu’une forme particulière de romantisme…

Par isabelle183 - Publié dans : Discipline domestique
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