Dimanche 26 avril 7 26 /04 /Avr 11:55

Nous sommes au milieu de la nuit. Dans un train.  Seuls dans le compartiment. La lumière est tamisée. Monsieur me parle de son adolescence. De ses premiers émois envers les filles. De ses fantasmes. La nuit lui donne un autre visage. Surtout quand la nostalgie s’y ajoute. Je vois devant moi le timide ado qu’il a dû être. Si différent de l’homme de 40 ans, mature et sur de lui que j’ai rencontré quelques mois auparavant.

 

Il me parle de la disparition des bas et gaines survenue au début des années 70.

 

  … le porte-jarretelles était réservé aux femmes élégantes…

 

J’ai envie de rigoler de l’air involontairement tragique de ses mots. Ca dû être un choc de taille pour pas mal d’hommes de sa génération qui ont découverts tout petit ce genre de vêtement sous les jupes des leurs mamans. En rêvant, une fois devenus grands comme leur papa de s’amuser avec. Puis terrible coup du destin. La mode change pour faire place au collant. Déjà quand on ne connaît rien aux filles on est maladroit. Mais si de plus il faut se battre avec un collant, les endroits stratégiques prennent la signification d’une forteresse.

 

Mon chou adoré a l’air si triste tout d’un coup. Ca me fait mal au cœur. Je profite pour relever ma robe et réajuster mes jarretelles. Il adore me regarder quand j’accomplis ce petit geste. En plus ça délie sa langue.

 

Ensuit un discours sur l’horrible collant. Des petites mésaventures dues à ce petit voile qui rend l’objet de la convoitise inaccessible. Et même on y arrivant au bout, le prochain obstacle se présente : la culotte en coton blanc, style très mamie. Monsieur n’est pas vraiment un nostalgique des émois scolaires.

 

Quand je range ma robe et je croise mes jambes, il se tait pendant un moment. Il aime écouter les son si caractéristique qui trahit des vraies bas. Nous sommes en voyage et j’ai mis le grand jeu. La faible lumière du compartiment se miroite dans mes escarpins noirs, d’un cuir parfaitement lisse et verni. Un de mes hauts talons pointe légèrement vers lui.

 

Il me parle de sa découverte de journaux pour hommes. Une image s’est imprégnée dans sa mémoire. Une magnifique fille brune à toison abondante qui semblait s’apprêter à un rasage pubien. Malheureusement il manque la suite. L’image l’obsède. Commence une laborieuse recherche au travers des étalages de magasins de journaux. Vouée à la quête du saint  graal.  Existe-t-elle, une telle fille ? Il est difficile de demander conseil aux copains. Heureusement la photo d’art vient au secours. Bien moins prude que les journaux qui se battent avec la censure qui défend l’absence de poils. 

 

Entre la découverte d’une photo qui met ce fantasme en scène (hein oui au milieu des années 70 l’épilation intégrale représente un fantasme) et la mise en œuvre avec une femme en chair et en os, il faut qu’il attende ses 22 ans. Hyper compliqué ce temps-là.

J’attends qu’il aborde la fessée. Il a assisté à la fessée d’une petite voisine plus âgée que lui à la fin de années 60. Non pas directement. Cela s’est passé dans la pièce à côte. Fallait se contenter du bruit que cause un tel traitement par application d’une main ferme sur des hémisphères nus. Ca marque encore plus qu’une image et fait travailler l’imagination. Puis quand elle n’arrive pas à se projeter dans la réalité, il y a des fils qui se brodent autour. Monsieur découvre sa vocation d’éducateur. Il enseignera quelques années plus tard à ses copines comment devenir une femme élégante. En adoptant la méthode anglaise il fait de véritables miracles.

 

Je dois dire que la méthode anglaise marque quand elle s’applique à l’âge adulte sur un terrain favorable. Je n’imagine pas le moindre mot à travers avec Monsieur à table. Pas de querelles entre femmes. Aucune de ses ex a dû échapper au martinet à côté de l’assiette de monsieur. Objet qui se rajoutait avec autant d’évidence que le couteau et la fourchette et qui risquait de servir à tout moment au cas où l’on ne se tienne pas bien. Tant pour la posture, tant pour la manière de manger, tant pour la conversation.

 

Je vais avoir la chance ce week-end de visiter avec Monsieur une de ses copines de jeunesse que je connais déjà un peu. Elle aussi est une adepte de la DD de longue date. C’est une femme très chouette, sensiblement du même âge que mon homme. Nous prévoyons un week-end coquin à trois, basé sur la fessée éducative.

 

Ca me donne un étrangement pressentiment de repas en famille et des conversation surprenantes en tête à tête entre filles pour échanger des souvenirs cuisants. Il me tarde l’arrivée.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits
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