Lundi 5 janvier 1 05 /01 /Jan 15:01


Ce sujet était prévu de longue date et je le traiterai sous forme d’un récit fictif.

Il me tient particulièrement à cœur, car la discipline domestique constitue le noyau de mon blog. Elle est pour moi la réalisation la plus élaborée du fantasme de la fessée en attribuant à cette pratique un rôle qui dépasse le simple gain de plaisir sexuel. Je la vois comme un régulateur de tension dans un couple qui extériorise les non-dits. Et justement si je parlais un peu mes non-dits.

 

Va chercher le martinet !

 

Cette petite phrase bien connue des amateurs de la fessée avec

d’instruments était également un élément clef dans  ma discipline domestique à ses débuts. Chez nous l’emploi du martinet est rarement accompagné d’un rituel. Cependant quand cette phrase fut prononcée, elle me déclencha une avalanche d’émotions dont j’aimerais en parler.

 

Sa signification primaire concerne une punition qui n’obéit pas à une règle fixe où chaque pas m’est connu d’avance. La punition dans la punition tourne autour de l’imprévisible qui crée une tension nerveuse, indispensable pour mettre les sens à vif. Et complémentaire à la fessée qui met à vif la peau des fesses.

D’habitude quand je me prends le martinet, je sais que c’est un mauvais moment à passer, pas érotique du tout. Pour me remettre à ma place car j’ai manqué du respect à mon compagnon ou enfreint une « petite » interdiction. Ma jupe est relevée, ma culotte baisse et le martinet fait son travail thérapeutique.

C’est comme au bon vieux temps quand la discipline était encore à l’honneur dans les foyers. Un élément du quotidien dont on ne discutait pas le bien fondé. Puis la punition finie, on remontait sa culotte, arrangeait sa jupe et continuait sa journée avec les fesses brûlantes comme rien n’y était. Bref l’acte –mis à part l’intense douleur - n’avait rien d’extraordinaire.

 

Par isabelle183 - Publié dans : Éloge des instruments - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 3 janvier 6 03 /01 /Jan 13:36

Je ne saurais jamais dire assez de bien des martinets de supermarchés de mes campagnes.

Niveau instrument je pense qu’il s’agit de la plus belle découverte de ma vie qui me lie encore plus fort à la France et sa culture.

C’est l’instrument qui sert le plus chez nous pour mes fessées punitives. 

Sans me vanter j’ai beaucoup de traits d’une fille naturellement modèle : je suis travailleuse, sérieuse dans mes projets et études, vaillante dans mon ménage, bonne cuisinière. Je n’emplois pas de gros mots (ou quasiment jamais), je suis ponctuelle dans mes rendez-vous, je n’ai pas habitude à jouer avec les hommes et j’en passe.

Mon plus grand défaut c’est que j’ai besoin d’un homme qui me met au centre de sa vie, qui peut passer des heures à me regarder évoluer dans ma vie, pendant le ménage, pendant mon bain, pendant que je me maquille ou m’habille. Ce n’est pas évident à trouver, mais mon homme me prouve au quotidien que cela existe.

Il adore mon côté précieux, mes petites manières, mes discours intellectuels et ma sagesse digne d’Eve Angeli quand il s’agit de l’expérience de la vie. Je suis une vraie plante de serre sans la prétention d’être débrouillarde. Quand il y a un truc qui ne marche pas à ma maison ma première réaction concerne à appeler mon homme au secours et le regarder avec mes grands yeux.

Il y a aussi mes éternels caprices d’envoyer monsieur à acheter un truc cinq minutes avant la fermeture des magasins, de racler les vitres de ma voiture de la glace en hiver et même de me chercher certains produits de beauté à la parfumerie quand je suis débordée avec mon taf.

 

Le martinet sert à équilibrer mes abus. Il s’emploie pour rectifier les traits de mon comportement que Monsieur juges insupportables. Ce n’est pas la grosse punition à nue comme quand je suis odieuse. Pas la peine non plus de recourir aux grands rituels.

Ca marche plutôt au tac-o-tac. C’est monsieur qui cherche le martinet, qui soulève ma robe ou trousse ma jupe, baisse ma culotte et c’est parti.

C’est mon « goûter » comme il dit ou mon « en cas ».

Cette saloperie de martinet (un de mes rares gros mots) fait bien mal et m’aide bien à réfléchir.

Il y a aussi des jours où monsieur a besoin de se concentrer pour son travail. Là j’ai intérêt à être vraiment sage, car là il ne plaisante pas quand je suis de l’humeur taquin. A table je dois observer silence et me connaissant il garde le martinet près de lui.

Ca donne une ambiance familiale bien particulière, tel que j’imagine les époques révolues. Je porte toujours un tablier pendant mes occupations ménagères sur mes jolis habits car monsieur ne supporte pas la moindre tache. S’il y a tache je suis très sévèrement punie. Mais cela ne m’arrive quasiment jamais. Je suis très soigneuse et j’en ne tache quasiment rien. Je n’abîme pas non plus mes vêtements et même mes bas tiennent belle lurette.

Etre jolie pour mon homme me parait très important. Quand il se lève, je suis toujours tirée à quatre épingles. A priori le soir après le souper je dois me mettre en tenue de nuit, lavée démaquillée et les cheveux dénoués. Mon homme aime beaucoup me voir « nature ».

Puis je peux me consacrer à mes loisirs. D’ailleurs mes loisirs ne font jamais partie de notre règlement de discipline domestique sauf une certaine réglementation de mes sorties avec mes copines.

J’ai une heure à respecter sinon c’est la punition. L’idée ne vient de lui, mais de moi.

Malgré sa sévérité il n’est pas macho pour deux sous. Heureusement.

 

Voila que je me suis encore égarée du sujet. Pour dire à quel point le martinet fait partie de ma vie.

Inutile de dire que cette habitude me convient parfaitement et quand mon homme me dit que j’ai besoin de sentir une main forte au quotidien j’ai des frissons de bonheur.

Par isabelle183 - Publié dans : Éloge des instruments
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Samedi 3 janvier 6 03 /01 /Jan 13:34


Je vous souhaite à tous et toutes une excellente et heureuse année 2009
.

 

J’espère pouvoir y contribuer un peu à mon modeste niveau en vous proposant de petits textes distrayants, ainsi que peut-être aussi un nouveau roman à épisodes pour la fin du printemps. Je viens de faire les premières esquisses. Tout doucement ça prends forme.

 

Pour l’instant je ressors quelques anciens textes. N’ayez crainte je ne suis pas en manque d’inspiration. Bien au contraire. Je réédite pour bien préparer le terrain pour mes nouveaux écrits qui se basent sur ces textes.

 

J’ai dû pour maintes raisons laisser mes réflexions et récits autour de l’usage des instruments dans la discipline domestique en chantier au printemps dernier. Ce sujet est abordé sur maints blogs, surtout en langue anglaise. J’ai envie donc de le traiter de manière atypique, plus littéraire qu’un simple mode emploi. Comme à mes habitudes j’aimerai mettre en honneur les  émotions et leur non-dit en hommage à Claude Olivenstein (Les émotions du non-dit) qui vient de nous quitter au mois de décembre dernier. A mes yeux ce livre représente LE LIEN entre la psychanalyse et un travail créatif d’écriture en explorant profondément nos irrationalités d’une manière très poétique à mes yeux. Personnellement la lecture d’Olivenstein m’a permise de découvrir des nouvelles voies d’expression.

 

J’ouvre donc une nouvelle rubrique, intitulée :

 

Eloge des instruments 
 

Et voici un premier texte dans mon article suivant.

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 30 décembre 2 30 /12 /Déc 13:59

Entre adeptes il en va de soi qu’une fessée bien sentie s’applique « cul nu ». Les souvenirs du déculottage de la mercière ravissent mon homme par leur présentation si imprégnée par la honte endurée que l’on se croirait sur place. Aucun détail important n’est épargné. Et l’affection dont témoigne la mercière envers les petites culottes en coton trahit les origines de sa vocation professionnelle.

 

Finalement, il en est convenu que ce soit elle qui m’appliquera ma correction. Je suis appelée à table et j’attends sagement devant elle qu’elle finisse de passer un coup de chiffon sur le vieux martinet qui me parait redoutable par ses lanières tannées par la sueur d’innombrables fessées. C’est une couleur d’un beige fané bien particulière qui va de paire avec un  légèrement gonflement du cuir du côté rugueux. Cette noble matière est usée par ses frottements contre la peau fessière. Ce qui lui donne au toucher un aspect de velours. Aspect trompeur qui sait enflammer un fessier récalcitrant en un laps de temps. C’est du inusable et il serait facile pour le fabricant de donner une garantie à vie sans se faire accuser de publicité mensongère. Il arrive parfois qu’au feu de l’action une des lanières se détache. (Mésaventure réelle que je raconterai une autre fois.)

 

La mercière tient à me déculotter. En soulevant ma jupe elle reconnaît la belle lingerie qui vient de chez elle au premier coup d’œil. Elle coince ma jupe dans le porte-jarretelles avant de continuer. Je n’ai pas habitude d’être déculottée par le devant. J’ai envie de protéger mon intimité avec mes mains, mais Monsieur me connaît trop bien.

 

Mains derrière la tête, isabelle. Vous êtes entre femmes.

 

J’ai envie de lui répondre :

 

Je sais bien. Mais ce spécimen rustique me sembler né derrière la lune. Tu vas voir ses commentaires quand elle découvrira mon épilation intégrale.

 

Ca ne loupe pas. Elle affiche un air dédaigneuse.

 

Ca alors !  C’est du tout propre ! On dirait qu’elle n’en a jamais eus. Lisse comme un foie de canard.

 

Ah les jolis compliments de la montagne. Le rapport avec le canard est flagrant. Ca gave.

 

(Tu t’es vue vieille bique !)

 

C’est du définitif par laser. Le résultat surprend toujours.

 

D’habitude je n’aime pas cette façon impertinente de se rendre intéressante sur une femme de cet âge. Mais je dois avouer que ça lui va très bien, à isabelle.

 

Et toc ! Une pique de plus. Maintenant sur mon âge et en s’adressant à mon homme par surcroît. Je n’aime pas la façon dont elle scrute mon intimité. Visiblement ça l’intrigue beaucoup.

 

Vous pouvez y toucher. Malgré les apparences et son comportement, isabelle n’est plus une gamine. 

 

Je reçois quelques douces caresses avant qu’elle ne me  retourne et m’allonge sur ses cuisses. Elle fait siffler le martinet en l’air. Une fois, deux, trois fois.

L’attente est pénible. Je crains la fessée entre femmes. Ca ne plaisante pas quand il s’agit d’un règlement de compte. La rivalité féminine s’exprime souvent par des méchancetés sans borne. Autant plus quand il y a possibilité de mettre main à la pâte.

 

Je me rends vite compte que la mercière maîtrise le martinet à la merveille. J’ai une fugace pensée à ces filles qui ont mon âge. Elle ne fait semblant. Elle sait bien créer une ambiance disciplinaire authentique. Plus que je bouge, plus qu’elle frappe fort. Elle ne tolère pas la moindre rébellion. Je me défends de fondre en larmes. Même si j’ai très mal.

Ma fessée doit résonner dans les petites ruelles étroites du village. Il y a pas mal de promeneurs à cette heure-ci.

Je n’ai aucun doute que sa méthode donne envie de filer droit par la suite. C’est du dissuasif à l’état pur.

Quand ma punition se termine, je me suis déjà jurée x fois de me tenir désormais au carreau devant cette dame. Plus de caprices du tout.

 

Il en va de soi que Monsieur m’a enseignée de remercier pour chaque punition. C’est une habitude plein de bon sens. Je suis punie uniquement pour les fautes de taille. Celles qui m’insupportent la première. La mercière s’est acquittée de cette tâche d’une manière qui me parait prometteuse. Je pense que l’effet sera durable. Ma voix exprime une gratitude venant de mon cœur.

 

Tout le monde est ému que je montre autant de compréhension. J’ai presque récupéré mon statut avant ma bêtise. Il ne manque que l’obligatoire passage au coin pour finir cette journée fort instructive.

 

Un petit moment plus tard une écolière adulte expose son fessier malmené de son coin. La jupe toujours coincée dans son porte-jarretelles, culottes sur les chaussures. Malgré une intense douleur dans son postérieur elle est fière d’avoir reçu une correction qui la ramène au bon chemin.

 

Par la suite quand je me trouve au magasin de la mercière, surtout en présence d’autres clientes, je fais preuve que certaines filles de villes ont d’excellentes manières. Ca se remarque bien dans un coin qui vit essentiellement du tourisme. Certains vacanciers mènent la vie dure aux petits commerçants. Moi c’est tout le contraire. Jamais un mot au travers, jamais un geste irrespectueux en cas d’impatience, jamais d’indécisions exaspérantes. (M’enfin presque !)

 

Parfois la mercière fait allusion à ma punition :

 

On dirait que mon vieux martine t’as fait le plus grand bien, isabelle. Veux- tu monter un peu pour papoter ?

 

Avec grand plaisir Madame. Je dois reconnaître que je me porte bien mieux depuis votre intervention.

 

Mon homme n’a dit rien pendant que la mercière s’occupait de moi. Il a flairé que je ne risquai pas des bleus disgracieux. Ma correction l’a amuse. Il était sûr de me savoir entre les bonnes mains et sur les bons genoux.

 

Il n’y a jamais eu par la suite d’autre coup de fil gênant de la part de la mercière. Pas que je sois devenue vraiment parfaite. Mais nous préférons régler nos litiges entre femmes sans prise de tête pour Monsieur. Bien entendu il est au courrant. Quand je rentre à la maison mon coussin est déjà mis sur ma chaise. Mais d’abord il prend soin de mes fesses en me passant de la pommade apaisante. J’en ai grand besoin.

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 29 décembre 1 29 /12 /Déc 10:48

Le bon vieux temps du martinet. J’en ai goûté assez souvent. J’avais aussi ma phase rebelle comme tout le monde. Heureusement on a su me faire passer ces sottises. Ca m'a  forgé le caractère et je me porte pas plus mal.

 

Elle rougit timidement.

 

Je trouve le résultat remarquable, Madame. Votre bonne éducation se voit de loin. J’aimerais qu’isabelle prenne exemple sur vous.

 

Elle rougit encore plus avant de se lâcher davantage. Décidément mise à l’aise par Monsieur, elle a envie de faire des confidences. Elle vit seule et doit s’ennuyer souvent.

 

C’est l’heure de la fermeture. Puis-je vous inviter à prendre un petit café ?

 

Son appart respire les vieilleries. Je m’y crois dans un musée de campagne. Elle ouvre un tiroir et sort un vieux martinet. L’usage fréquent dans le temps ne fait aucun doute. Fièrement elle le tend à mon homme pour qu’il puisse mieux l’apprécier.  

 

Ca fait un bail qu’il n’a pas servi.

 

Son air songeur est touchant.

 

Nous aussi, en sommes des nostalgiques, isabelle et moi. Chez nous le martinet est toujours à l’honneur.  On essaie de rattraper la permissivité de sa jeunesse. Ce est pas une mince affaire.

 

La mercière nous invite à prendre place. Monsieur, trouvant le terrain favorable, en rajoute.

 

Vous permettez Madame que j’envoie isabelle au coin ? Sa punition n’est pas encore finie.

 

La dame pointe vers un coin à côté de la fenêtre, le plus lumineux de la pièce.

 

C’est là où j’étais envoyée moi.

 

Monsieur me congédie assez sèchement :

 

Au coin, isabelle. Comme à la maison. Et tu ne bouges pas jusqu’à ce qu’on t’appellera.

 

J’ai horreur des coins. C’est la pire punition que je puisse imaginer. Je haïs l’inactivité. Puis je n’aime pas le fait de ne pas savoir si on me regarde ou pas. Ca me met mal à l’aise et c’est le but. Je ne peux que me résoudre à écouter la conversation qui tourne comme bien entendu autour du bienfait des châtiments corporels. Avec une importante nuance : les châtiments corporels sur personnes adultes.

La mercière se montre bien curieuse et Monsieur ne manque nullement de la satisfaire. Une bonne partie de ma discipline domestique passe en revue. Plus que la discussion avance, plus je passe pour une capricieuse sans limites. Les anecdotes bien choisies, l’illusion se nourrit de mieux en mieux. La mercière approuve mon homme dans le moindre détail. Nous glissons dans un monde parallèle qui m’attribue exactement le statut que reflète mon uniforme. Une soi-disant éternelle ado dans un corps de femme, en formation particulière et personnalisée et qui est invitée de se débarrasser d’une conduite jugée disgracieuse et intolérable aux yeux de nostalgiques  vétérans de la fessée. Ce remède universel qui remonte le cours du temps. En établissant une harmonie que l’on croyait perdue et que l’on recherche à rétablir dans ses rêveries.

Moi, je suis admise par mon consentement dans  de cette société sécrète avec des valeurs étranges. Mon uniforme de collégienne représente les membres à initier qui se conforment à un règlement de plus stricte qui sanctionne le moindre écart.

 

Pour apprendre à chanter l’éloge de la fessée, il faut d’abord apprendre à chanter à haute voix en accord avec les différents instruments.

 

Le martinet est de loin le plus populaire par ici. Malgré mes innombrables cours d’instruction, je suis toujours au stade de la débutante. Et à vraie dire ni Monsieur, ni la mercière estiment que cela changera dans un avenir proche. Alors il ne reste qu’à réviser avec ardeur et régularité. Il parait même que certaines personnes ne dépassent jamais l’âge du martinet. Ferais-je en partie ?

 

A suivre…

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 28 décembre 7 28 /12 /Déc 12:58

On  dit souvent que Monsieur et moi, nous formons un joli couple.

Lui, il fait dans la discrétion quand nous sortons. Jean, très belle chemise (il y tient beaucoup) et veste de costume. Ca lui va si bien en plus.

Il aime s’effacer pour me mettre en valeur. Il est heureux comme un gamin quand les regards se posent sur moi. Une tenue de collégienne sur une femme de la trentaine se remarque forcement. Cette forme d’élégance sobre et insolite n’expose pas seulement à la curiosité. Les uniformes créent un contexte bien particulier selon la personne qui nous regarde.

 

La mercière est surprise de me voir ainsi vêtue. C’est une femme qui respire les principes. Elle me regarde avec un plaisir non dissimilé. Il y a aussi de la satisfaction dans ces yeux. Monsieur en arbitre de la rivalité féminine a tranché en sa faveur. Elle le récompense par un magnifique sourire. Monsieur sait facilement créer de la complicité à partir de la moindre expression qui trahit une émotion.

 

Nous sommes venus pour qu’isabelle vous présente ses excuses et pour régler cette fâcheuse affaire. Son comportement était inadmissible.

  

Le sourire de la mercière se fige. Elle essaye de bien cerner ce qui se passe. J’admets que cela n’est pas évident pour l’instant.

 

Je tiens beaucoup à ses bonnes manières et une conduite irréprochable.

Croyez moi, isabelle est plus familière avec la discipline que vous imaginez.

 

Le sourire de la mercière se détend et devient radieux. Elle se sent en confiance et prends son temps de me regarder de la tête aux pieds. Son air moquer parle de long et de large :

 

Après tout tu l’as bien cherché…Tu vas me payer tes caprices rubis sur ongle …

 

Se vêtir d’une manière ostensiblement orientée vers la discipline expose facilement au ridicule. Surtout quand c’est imposé et on s’y plie sans perdre un mot. J’ai vraiment l’air d’une élève docile qui reconnaît sa faute. C’est pesant à vivre et mon malaise se trahit par des petits gestes comme les mains cachées derrière le dos, les yeux fixés sur le sol, un petit balancement d’un pied sur l’autre. Et surtout une cette rougeur sur mon visage qui reflète mes émotions.

  

Tient toi correctement, isabelle. On ne garde pas ses mains derrière son dos ! C’est malpoli.

 

Prise en flagrant délit je corrige aussitôt mon attitude. Cela impressionne la mercière. Elle ne s’y attentait pas. Ni aux mots de mon homme, ni à ma réaction.

 

Accepter les vertus de la discipline n’est pas au goût du jour. Et les aimer encore moins. C’est un aveu qu’on garde pour les personnes les plus proches. Et encore. Rare sont les occasions qui permettent de s’exprimer à ce sujet en toute sincérité. Entre gens sur la même longueur d’onde.

 

Une fois la situation amorcée, elle devient libératoire pour les uns et de plus en plus gênant pour les autres. Pour moi en occurrence. Sollicitée par Monsieur, je bafouille maladroitement quelques mots d’excuses :

 

…je regrette Madame…j’étais distraite…cela ne se reproduira plus, Madame…

 

Monsieur tient particulièrement pour mes excuses que je m’adresse à la personne offensée par Madame ou Monsieur. Déjà il m’est défendu de prendre la parole sans être incitée explicitement. Puis l’expression Madame rajoute une saveur supplémentaire. C’est une reconnaissance d’autorité sans concession dans une telle situation. Elle établit clairement la distribution des rôles.

 

La mercière, subjuguée par tant de courbettes, ne me juge pas digne de réponse. Elle s’adresse à mon homme. Situation qui me remet à ma place : Etre incapable de m’imposer une discipline et une conduite irréprochable à moi-même. La magie de l’uniforme de collégienne opère.

  

Je tiens à vous remercier, Monsieur. Je ne m’y attendais pas du tout. Dans ma jeunesse cela faisait partie des mœurs. De nos jours par contre…

 

En ce temps, si je peux me permettre, les bonnes mœurs n’étaient pas fruit de bonnes paroles. Leur maintien était souligné et granti par un emploi rigoureux de la fessée…

 

Le dernier mot me fait l’effet d’un coup de fouet. Monsieur est bien décidé de mettre sa menace en œuvre jusqu’au bout. J’aurais dû m’en douter. Il ne connaît pas les vaines paroles. L’appât est lancé. Comment va réagir la mercière.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vendredi 26 décembre 5 26 /12 /Déc 20:17

Suite de : Un coup de fil gênant (récit d’un fantasme) 1

 

Et :   Un coup de fil gênant (récit d’un fantasme) 2

 

J’aimerais que tu retrouves ton uniforme de collégienne, isabelle !

 

 

Je me suis doutée un peu. Maintenant c’est officiel. Toutefois cette demande contient une petite consolation non négligeable. Monsieur a bien dit : uniforme de collégienne. Ce n’est donc pas la jupette écossaise et les longues chaussettes blanches qui me guettent.

Je vais devoir me glisser dans un petit tailleur gris anthracite en laine vierge avec une jupe plisse qui n’a rien des caricatures d’un ras de fesses. Ce sera simplement un peu court et déjà ça de gagné. Il y a une démarche à adopter. Surtout quand on se penche. Il est plus avantageux de fléchir les genoux dans un tel cas. Avec un chemisier blanc et une cravate, je trouve cette tenue bien avantageuse sur moi. Et la « touche femme adulte » se fait par des jolis sous-vêtements. Le porte-jarretelles, privilège des grandes d’une époque bien révolue, a hanté les rêveries de mon homme depuis toujours. C’est un « must » pour lui qu j’en mette.

Cette jolie chose a bien traumatisé plusieurs générations dans mon pays.

Je me souviens, jeune ado, des premiers bas-up et la « gueule » de ma mère. Puis quand j’ai lui fait part de vouloir mettre « sérieusement » des porte-jarretelles avec des vrais bas, elle n’en pouvait plus, la brave.

 

Mon père l’avait pris avec plus d’humour : Tu vois, il était inutile de monter au barricades pour brûler ces trucs !

 

 

En me regardant dans la glace je pense: Ado tu as voulu vivre dans un cadre de discipline stricte. Maintenant tu l’as. Alors ne te plains pas.

 

A mon retour au salon je suis étonnée de ne pas voir ni la canne, ni la strape sur la table. Je trouve que ces redoutables instruments vont de paire avec une discipline quasi scolaire. Je ne vois rien d’érotique dans leur emploi. Pour moi c’est du conçu sur mesure pour un usage éducatif. La discipline est une valeur qui m’est chère. Je suis une fervente adepte du travail comportemental sur ma personne. Je me languis autant de cette méthode que je la crains. Dans mes rêveries elle me semble tellement émoustillante. Dans réalité cela fait surtout terriblement mal. Mais des compliments sur ma bonne éduction sont fréquents depuis des années. Même si peu de personnes ne se doutent de son origine et de la signification littéraire de l’expression.

 

- Nous allons sortir, isabelle ! J’aimerais que tu présentes tes excuses à la mercière ! Il est inadmissible de commander un coordonné aussi cher et de se tromper sur la couleur à deux reprises !

 

Je me fais toute petite. Sortir en tenue de collégienne j’en ai l’habitude. On prendra cela pour une de mes fantaisies. Mon homme a toujours insisté sur le fait que je présente mes excuses aux personnes offensées. A la maison il est inflexible sur ce point. Il suffit d’un seul regard pour que je m’exécute. Plus tard, une fois seul, j’ai droit à une correction de taille. Mais de là me demander de faire des excuses en public !

 

Puis je déciderai avec elle de ta punition. Après tout c’est elle qui est offensée !

 

A suivre...

 

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 26 décembre 5 26 /12 /Déc 20:15

Le compteur tourne de plus en plus vite.  Cent mille visites de plus en deux mois et demi et environ 25 000 visiteurs. Et comme cerise sur le gâteau les 200 000 visites étaient dépassées le jour de noël. C’est un très joli cadeau pour moi, femme au foyer depuis peu et « petite productrice » de textes sans prétention depuis un peu plus de deux ans. J’aime écrire et j’aime être lue.

 

Je pense que la question d’être lu travaille pas mal de personnes qui font des blogs à textes. Erog n’est pas vraiment une plateforme à textes à mon goût. Sur certains blogs trouver deux phrases alignées relève de déjà d’un exploit littéraire. Mais Erog et je le reconnais est un performant moyen de référencement sur les moteurs de recherche pour textes pour adultes.

 

Chez moi, tout est artisanal. Les textes sont soit à moi, soit à des personnes qui m’ont accordé le droit de publication. J’ai l’accord de JPC/Escobar pour illustrer mes textes avec ses dessins. Même la vidéo dans un de mes posts, il y a deux semaines est une création d‘une dame qui m’a confiée les droits de publication.

 

Il est donc possible de faire une belle audience avec « l’artisanat francophone ». C’est très encourageant, je trouve.

 

Je ne regrette pas mon choix d’avoir séparée mes textes littéraires de mon blog illustré.

 

Je me suis inscrite sur overblog, mais par maints remaniements indépendants de moi j’ai échoué au milieu de pas mal de pornographie pure et sans beaucoup d’originalité je trouve. Ma foi, j’y suis et j’y reste.

 

Même si je suis contre la pub, qui m’était imposée.

 

Je souligne que je suis une pure amatrice et je ne cherche pas à une rémunération de mon blog par la pub malgré les apparences trompeuses en haut de page.

 

Je ne suis pas une accrochée du copyright. Je ne brandis pas une pancarte de site protégé par un huissier. Je trouve cela un peu ridicule. Surtout quand cela inclut des illustrations provenant un peu de partout sur le net.

Certains de mes textes étaient reproduits ailleurs sans mon autorisation. A vrai dire je m’en tape. Ce que je retiens c’est que mes textes plaisent. Toutefois je trouve que la moindre des politesses c’est de me demander. Mais ce ne sera pas moi qui changerai quoique ce soit à ce monde.

 

J’aime distraire par mes textes et cela me suffit largement comme « vocation »…

 

Dans ce sens un grand merci pour vos visites et joyeuse fêtes !

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mercredi 24 décembre 3 24 /12 /Déc 16:16

  Commission disciplinaire

 

Le déplorable incident de voyeurisme de Camille et ses amies allait avoir une suite bien ardue pour les éducatrices concernées.

Sous insistance de Nadège la commission disciplinaire du village décida de se réunir le dimanche matin.

Admises n’étaient outre que les membres de ladite commission certaines éducatrices triées sur le volet, ainsi – à leur grande surprise – Camille et Lucie. Nadège, lucide comme d’habitude, partait du principe que le rôle de Lucie dans cette affaire n’était pas d’une innocence absolue. Selon elle sa protégée méritait une correction pour incitation insidieuse.

Puis ce qu’elle ne dit pas, c’était le fait qu’elle fût au courrant des observations nocturnes de Lucie quelques mois auparavant qui avaient échappées à une juste sanction.

Quant à Camille, elle trouvait que sa curiosité malsaine et sa traîtrise s’accordait bien avec une double peine.

Etant présidente de la ligue des éducatrices, Nadège tenait à montrer bon exemple que dans sa propre maison nulle faute passait inaperçue et surtout impunie.

 

L’enjeu pour les éducatrices convoquées était de taille. Il fallait démontrer de leur part que leur négligence de surveiller leurs élèves, faute professionnelle grave,  ne se reproduirait plus et qu’elles entendaient à reprendre leur métier désormais avec plus de sérieux et vigueur.

 

Lucie avait croisé deux d’entre elles sur son lieu de travail et de les voir nues, attendre avec un martinet en main comme de simples élèves, lui provoqua un joli rythme de cœur accéléré. A son grand regret Bérénice appliqua les soins en son absence.

Mais Lucie était une fille patiente qui savait bien qu’un jour ou l’autre, elle obtiendrais enfin l’autorisation d’opérer sur des tutrices.

Pour l’instant sa place privilégiée auprès des élèves la contenta pleinement. Elle se révélait au travail aussi intransigeante que Nadège et fit rougir les séants au moindre signe de rébellion.

Bérénice n’arrêtait pas de la complimenter pour ses efforts et ses excellant résultats, sans manquer toutefois de sévir quand il le fallait, le plus souvent devant la clientèle offensée par une maladresse. La discipline irréprochable rassurait tout le monde et être reçu par une assistante avec un derrière bien strié augmentait la réputation du sérieux de l'établissement.

 

Ce matin-là, Nadège passait « ses filles » à une toilette particulièrement intense. Elle se servit d’une brosse dure au grand chagrin de Camille et Lucie qui quittèrent la baignoire avec une peau uniformément rose.

Elles attendirent vainement leurs habits de sortie et la tutrice leur annonça sa décision de les amener en tenue d’Eve au travers du village à la salle de conseil.

Une fille de chaque côté, fermement maintenues au bras, elle entamait le chemin.

Bien sur, ni Camille, ni Lucie se sentaient à l’aise, autant plus que les passants ne manquèrent pas de commentaires de compassion hypocrite.

 

La séance débuta salle comble par un rappel de faits.

On sentait bien l’angoisse des coupables  qui se tenaient côté à côté sur un banc à part.

En premier eut lieu l’audition des filles qui durent s’agenouiller devant l’assemblée pour témoigner sous des regards brûlants et accusatrices.

 

Camille avouait à voix hésitante sa curiosité pour les méthodes de Nadège après avoir vue le fameux défilé de Lucie en pleine rue. Elle admit l’incitation des ses amies aux escapades nocturnes, sa tactique pour berner sa tutrice qui la croyait sagement au lit, la façon de se dérober de la maison par la fenêtre et les ruses pour passer inaperçu en allant chez Nadège.

 

La cours retint de circonstances atténuantes dans son cas, car il y a eut déjà un premier châtiment et on se contenta à la condamner aux travaux d’utilité collective, c'est-à-dire à balayer la place du village dans sa tenue de naissances chaque dimanche matin pendant un mois. Il fut convenu aussi de la munir d’un écriteau à porter autour du coup pour prévenir les autres élèves des conséquences d’un tel dérapage.

On la congédia, munie d’un balai pour se mettre à la tache aussitôt. Elle encaissait sa punition avec tremblement dans sa voix qui exprimait sa confusion profonde, mais se consola par l’idée de s’avoir soustraite à pire.

 

Lucie, son tour venu, ne fit pas non plus la fière, même si elle mit du temps à comprendre son implication. Elle prit vite conscience que Nadège avait intensément confessé Camille à la maison pour mieux saisir les origines de sa curiosité. C’est ainsi qu’elle tomba sur des allusions émises par Lucie à l’encontre de son amie qui tournaient autour de secrets qui ne durent sous aucun prétexte quitter le foyer.

Convaincue de sa culpabilité Lucie passa aux aveux complètes sous les applaudissement de l’assemblé pour les éclaircissements grâce à la subtilité des méthodes de Nadège.

Notre héroïne fut condamnée à une triple peine :

Primo de rejoindre Camille dans ses efforts à nettoyer la place du village dans des conditions identiques, suivant le raisonnement que deux exemples servent mieux qu’un seul.

Secondo, de présenter ses excuses publiquement envers les éducatrices impliquées à chaque fois de les croiser dans la rue pendant un mois en appliquant la position de modestie la culotte baissée.

Tertio d’une fessée publique sur le champ, administrée par Nadège pour roder le martinet acheté express pour cette commission et qui allait sévir par la suite pour remettre en place les idées des malveillantes tutrices.

Il s’agissait d’un martinet avec des lanières singulièrement dures comme Lucie n’avait jamais goûté avant. Elle entama le chant des repenties sur les genoux de Nadège après quelques coups seulement, en pédalant avec ses jambes dans toutes les directions, brayant comme une morveuse gamine qui redécouvre le bon chemin et en perdant toute son élégance qui la caractérisait habituellement.

Sa punition ne dura pas longtemps et elle ressemblait plutôt à un avertissement très douloureux de ne plus jamais recommencer.

Bien perspicace, elle aussi, d’avoir évitée le pire, embrassa l’instrument et la main qui le tenait avec exaltation pour remercier sa tutrice d’un redressement bienveillant.

Avec un fessier de plus rouge sur lequel il était difficile de compter les stries, elle rejoignit Camille pour donner un coup de main sur une place qui semblait interminable pour une seule personne. Bien évidement une petite pancarte ne manquait pas.

 

Quant à la suite de ce tribunal comme je venais d’expliquer plus haut, il se déroulait à huis clos, interdit aux élèves et tutrices peu confirmées. Il serait peut-être injuste de ne pas la narrer, mais je signale que toute élève s’aventurant sur les pages ultérieures devrait  se confesser à sa tutrice sans tarder, en expliquant ses motivations et en vue d’une remise en question cuisante.

 

Il y a bien d’élèves qui se posent de multiples questions sur les tutrices dont une qui revient assez souvent :

 

« Que portent-elles sous leur longues jupes ? »

 

Cette question  se nourrit essentiellement d’impressions du contact sur les genoux et cuisses des tutrices. Il semble en effet que le tissu cache des merveilles à découvrir qui se distinguent des habits d’élèves.

 

Quand les éducatrices inculpées de négligence firent leur entrée en salle, tout le monde remarquait leur étrange démarche qui se décrivait le mieux par le terme de gêne dans les mouvements. Un peu comme si elles avaient avalé un manche à balai.

 

Trois des quatre éducatrices avaient opté de ses présenter avec des nouvelles coupes de cheveux, ultra courtes en abandonnant leur longues crinières d’antan pour se donner des allures plus sévères en guise de bonne fois et pour regagner la confiance en leur autorité par leurs consoeurs. La présidente Nadège salua ce geste particulièrement démonstratif par un petit discours d’approbation qui tournait autour du rapport entre coupes courtes et vouloir vraiment rompre avec le laxisme du passée.

 

Puis elle interrogea longuement  les accusées sur leurs méthodes éducatives et techniques de surveillance. Très vite s’installa l’impression que la manière trop douce ne créait rien de bon et corrompait facilement l’esprit d’une jeune fille par une nocivité subversive.

Il fallait donc rétablir l’ordre d’un village éprouvé et Nadège s’en chargea en personne. Munie d’une canne, modèle adulte, elle quitta son fauteuil et se mit devant les laxistes en exigeant avant de poursuivre une prosternation devant le public.

Deux assistantes retroussèrent les jupes des inculpées, dévoilant ce que les protégées auraient aimé voir. Abord se remarquèrent des jupons en fine mousseline et en dessous des bas, étroitement tenus pas des larges jarretelles (nous sommes à la campagne après tout). Les culottes furent baissées, mettant en scène quatre splendides derrières.

Un fessier féminin parait plus grand quand il s’accompagne d’un corset qui affine la taille. L’effet de géométrique des jarretelles s’avère très avantageux dans ce cas en délimitant les vastes étendus pour une vue délicieusement agréable. La vu parait encore plus impressionnante dans une position de humble prosternation.

Pour éviter toute obscénité on leur avait conseillé de se munir d’un bouchon anal et exigé une épilation intégrale pour ne pas déranger par des poils disgracieux la concentration du tribunal.

Mais ce qui plaise à la cour pour implorer sa clémence, peut provoquer une réaction inattendue au public qui – après un instant de stupeur bêtasse, explosa dans un fou rire pour se défaire de l’ambiance pesante.

Nadège fit preuve d’un incroyable sang froid et en tapant avec sa canne sèchement sur le cul nu le proche d’elle. Le silence revint aussitôt.

Elle ne ménagea pas ses efforts pour redresser ce qui lui semblait tordu et incohérent. Les malheureuses tutrices se rappelaient vite de leurs années de stage et prouvaient à l’assemblé qu’elles n’avaient rien perdu de leur candeur juvénile. En vociférant haut et fort,  la dignité s’effondrait dans un chorus à quatre voix qui coupa tout envie au public de relâcher la vigilance dans leurs ménages.

Nadège arborait son sens de rythme avec exaltation que l’étincelle sauta vers public qui accompagna la performance par des battements frénétiques des mains.

Avec un sourire de satisfaction ultime, Nadège se fit remercier par les punies qui allèrent calmer leurs pleurs et émois au quatre coins de la pièce.

 

Ce que Lucie retenait de cette mémorable journée : sa tutrice lui semblait très troublée en rentrant à la maison et la nuit elle crut entendre le vrombissement de l’outil à massage intime et des gémissement suspects.

 

Suite chapitre 27

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 24 décembre 3 24 /12 /Déc 16:14

PARIS EST UNE BRUNE 2

 

Et voilà, nous y sommes : L’amour est un sentiment qui né de la contingence et du hasard. Etre à Paris relève du contingent, car je me suis donnée les moyens pour créer ma vie. Commencée par la peinture et la découverte de l’œuvre de M et de la sublime Chloé.

Le hasard habite de l’autre côté de mon couloir. Il s’appelle Jean, prof de science à la fac et philosophe dans ces heures perdues ; avec un look d’enfer de savant fou. Divorcé depuis des années, la mi-quarantaine, il me rappelle parfois le professeur Unrat (ordures, immondices en allemand) du célèbre film de Sternberg : L’ange bleu. Je trouve que Heinrich Mann a été un peu dur en appellant son professeur d’un tel nom. Jean est particulièrement distrait, je dirais même tête en l’air et il a su garder une coiffure qui doit dater avant ma naissance. Ses vêtements trahissent soit une recherche élaborée dans le démodé, soit une méconnaissance totale des goûts actuels. Je n’ai pas encore percé ce secret.  

  Il se nourrit uniquement du surgelée comme je constate à chaque fois quand je le croise au supermarché du coin. Il est très poli avec moi, sa voisine, et terriblement timide. Il me connaît autant en Bella, qu’on « fille aux cheveux noirs », mais ne se doute sûrement pas de mon passé. Je le vois mal à acheter des revues de charme ou lire des journaux. Il est un peu perturbé par le fait de me rencontrer tantôt en femme d’affaire avec un tailleur strict et hauts talons, tantôt en rêveuse romantiques quand j’ai envie de flâner avec une chevelure à mi-dos, des jupes amples et des couleurs pastels. Tantôt en punkette hyper branchée ; ou devrais-je dire « gothique » maintenant car j’ai monté l’échelle sociale et j’ai pris de l’âge pour ne plus éprouver autant de besoin de choquer les braves gens. Je suis restée fidèle à mon goût. C’est vraiment le mien, ce qui est rare de nos jours.

  Physiquement Jean me plaît beaucoup. Je n’ai pas envie de m’amuser avec lui comme avec tant d’autres.

  -Sois sage pour une fois Bella, pense-je. Serais-tu capable de t’engager dans une relation avec cet homme sans l’effrayer dès le départ par tes vilains fantasmes ? Oui, je suis une vilaine qu’aucun homme n’arrive à dompter, même si je les pousse parfois à me déculotter et me fesser vigoureusement pour mon bon plaisir.

  J’ai envie de découvrir Jean en douceur, surtout le contenu de sa tête. Je suis étonnée de moi. Aurais-je pris un coup de vieux ? Pendant trop longtemps je n’ai plus considéré les hommes sommes des individus qui s’expriment par leurs pensées, mais comme des objets, de la chair, qui servent à satisfaire mes pulsions sexuelles. Dans un sens, je ne vaux pas mieux que les machos.

  Comment faire pour entrer en contact avec un homme qui nous intéresse comme être humain d’abord et en partenaire sexuel en deuxième plan ? Compter sur l’hasard qui fait bien les choses ? Se montrer active en matière de contingent et forcer la main du destin ? Je suis mitigée. Mais comme d’habitude, les deux confrères unis, une chance s’offre à moi. (En considérant les détails qui vont suivre, on comprend aisément qu’ils s’agit encore - plus ou moins volontairement - une de mes habituelles mises en scène.)

  Devant ma porte d’entrée, en cherchant mes clefs, mon collier de perles se coince dans la fermeture éclair de mon sac et se déchire. Qu’une seule tombe sur l’épaisse moquette. Les fabricants de bijoux savent par mille astuces remédier à l’imprévue dans la vie des femmes. Ce sont des vraies perles, un précieux cadeau que Chloé m’a amenée d’un voyage.

 

 Me voici donc, à quatre pattes, en train de les ramasser. J’ai oublié de mentionner que je suis myope. Coquetterie qui se dévoile presque à la fin de mon récit. Cela prouve, même en étalant ses états d’âmes les plus intimes, qu’il y a toujours la tentation de cacher un peu. Ceci n’est pas dû au mystère de la femme, mais simplement au fait que le progrès technique permet facilement d’oublier ce genre de détail, car je porte en général des lentilles jetables. Ce matin je n’en avais plus et je suis allée en acheter. Je n’ai pas mis mes lunettes, ce qui explique ma mésaventure avec mon collier.

   J’ai l’impression d’apercevoir des pieds et je lève mes yeux. Dans un flou je distingue la silhouette d’un homme, Jean, qui vient de sortir de son appartement.

 

 Il n’est pas gêné du tout, plutôt amusé et bien hardi.

  -Vous portez des jolis sous-vêtements Mademoiselle Bella !

  Je marque un temps d’arrêt, puis j’y suis. Cela dois faire un petit instant qu’il m’observe. Ma jupe n’est pas trop courte, mais ample (C’est Bella la punkette, pardon la gothique qui est sortie pour ses courses) et elle a dû, en bougeant, découvrir le haut de mes bas et mes jarretelles. J’ai pris tellement l’habitude de ce genre de vêtement qu’ils sont devenus comme une deuxième peau.

Jean me tend la main pour m’aider à me relever.

  -Excusez-moi, mais je suis un nostalgique des bas. C’est plus fort que moi et je n’ai pas pu m’empêcher de vous regarder. J’espère que vous m’en veuillez pas.

   Plutôt amusée par cette confidence je fouille dans mon sac pour chercher mes lunettes. Je me trouve à très peu de distance du visage de Jean.

  -J’ai toujours eu un faible pour les femmes qui devraient porter des lunettes et qui les cachent par coquetterie, m’avoue-t-il.

  -Je vous trouve bien entreprenant aujourd’hui, Jean. D’habitude vous êtes si timide.

  -Tout le monde ne se réjoui pas du privilège de partager son couloir avec la bibliothécaire la plus sexy de France. Forcement on ne sait pas comment se comporter pour éviter des malentendus. L’envie de mieux vous connaître ne me manque pas. J’ai adoré vos séries de photos érotiques et je vous avoue qu’ils m’ont faites rêver comme tant d’autres.

  -Ceci était mon but, de faire rêver les hommes. Je ne peux donc rien vous reprocher.

  -J’ai suivi aussi, avec grand intérêt, votre procès contre la mairie de votre village. Je suis admiratif de femmes comme vous qui font bouger les choses vers une séparation claire et nette entre vie privée et vie professionnelle. J’aime aussi vos livres sur le couple M - Chloé.

Pourquoi j’ose vous parler ainsi ? Disons que la jolie vue m’a désinhibé. Voir une femme ainsi vêtue me rassure en quelque sorte. 

  -Je remercie mes porte-jarretelles et j’apprécie votre franchise. J’ai horreur de l’hypocrisie.

Puis je vous inviter à prendre un apéritif chez moi, Jean ?

  -Je refuse. Ceci ne me réussi pas.

  Je regarde Jean avec des grands yeux, dont l’expression doit être troublante et troublé derrière les épais verres de mes lunettes. Un air de déception doit illuminer mon visage.

  Jean me lance un petit sourire.

  -Je parle de l’alcool, Bella. Pour le reste je veux bien.

  -Alors suivez-moi.

 

  Ma porte d’entrée amène dans un petit couloir au bout duquel se trouve une deuxième porte très épaisse et blindée, à code digital et serrure. Jean est discret et se retourne.

  -Vous vivez dans une véritable forteresse Bella.

Je ne réponds pas et laisse parler le lieu. Dans le hall Jean découvre deux tableaux de M. Visiblement il est calé en matière d’art.

  -Ce sont des tableaux datant du début des années quatre-vingt, de la période où M. a récréé la mythologie grecque, incorporée par des beautés émouvantes en vêtement de cuir de coloris flashants. Parfois je me demande si ces tenues existaient vraiment. Je n’ai jamais vu des corsets dans des couleurs pareilles.

  -Elles existent, soyez en sur. C’étaient des créations exclusives pour M. Il préparait toujours ces tableaux dans les moindres détails avant de les commencer. La démesuré qu’il montrait, correspondait à une réalité palpable.

  Jean aime les jus de fruit, il en raffole. Cela aussi, je le sais par ses courses.

  On s’installe au salon. Il me regarde attentivement et réfléchit. J’aime les hommes qui essayent d’éviter les platitudes.

  -Je me suis toujours posé la question quel sujet aborder avec une femme fascinante comme vous,  Bella ? Vous avec tellement de cordes à votre arc.

  -Je ne suis pas un scientifique comme vous. À vrai dire je ne connais pas grande chose à ce sujet. Mais je peux vous certifier que je m’intéresse à tout, si c’est bien présenté. 

  -Vous m’intriguez de plus en plus. Néanmoins j’aimerais vous épargner un discours sur la science. Je n’ai pas accepté votre invitation pour vous donner des cours, mais pour un échange entre deux esprits qui se découvrent. Pourrait-on trouver un terrain d’entente ? Qu’en pensez-vous de la philo ? J’étais fasciné dans vos ouvrages par la multitude de citations.

  -Pour cause. La profondeur de l’être humain est une de mes grandes passions et j’adore écouter les grands penseurs. En faites-vous partie Jean ?

  -Eh bien à vous de juger. En ce moment je suis en train d’étudier l’existentialisme. Je crois que j’ai fini par comprendre un peu de Kierkegaard et Sartre et je m’estime assez fort maintenant pour m’attaquer à Heidegger. C’est laborieux et j’avance à tout petit pas. Mais quelle récompense pour mes efforts. Certaines de ses idées me montent à la tête comme de la drogue.

  -Je conçois mieux maintenant Jean, pourquoi vous évitez l’alcool. Vous n’en avez pas besoin, tout simplement. Moi aussi je suis familière avec ce sentiment que procure la compréhension. Un vrai orgasme mental.

  (Bella tais toi. Reste calme, détend toi. Tu vas l’effrayer. C’est un homme spirituel. Il ne vit que pour le savoir.

  Mon œil ! S’il a acheté des revues de charme où j’ai posé, il doit être porté sur la chose, sauf bien sur, s’il se contente des articles comme prétendent pas mal d’hommes. Après tout je n’ai pas posé que pour ce journal à grand tirage. C’était un peu trop sage à mon goût. Je me voyais mal à incarner une ingénue avec juste la pointe de perversité sous-entendu qui faut pour la rendre « mariable » ; une future bonne épouse et tendre mère des enfants d’un homme extrêmement important. Je n’avais pas besoin d’un mari pour me revaloriser et pour acquérir un statut dans cette société. Alors je pouvais me permettre de poser aussi à la manière qui me reflète le mieux. Les femmes aussi ont droit à des idées cochonnes. Elles ne se masturbent pas toutes en fantasmant sur le portefeuille d’un futur mari.

  Comme j’ai dit dans un interview, moi aussi, en étant femme je revendique le droit à ma perversité. Ça choqué énormément, ça m’a value ma mise à pied et surtout ça m’a rapporté une flopé de demandes en mariage et j’ai rarement ri autant dans ma vie qu’en lisant ces lettres qui tournent souvent autour du pot sans oser de me dire que j’excite par mes apparences et mes discours coquins.

  Pour aimer il faut un peu plus qu’une photo sur papier glacé et des paroles libertines. Je ne crois pas au coup de foudre. Pour moi c’est une façon détournée de justifier une envie subite.

  Chloé se manifeste en moi, l’envie de montrer mon désir, l’envie d’être acceptée pour ce que je suis. Ca passe ou ça casse. J’ai horreur de me cacher derrière une médiocrité ennuyeuse. Je ne suis pas une femme soumise dans le vrai sens du terme. Je suis entreprenante, active, créatrice de ma vie. On m’aime ou on me déteste.

  Je ne peux, je ne veux me retenir. Je me lâche sans retenue comme Chloé m’a apprise.)

  -Je dois vous avouer Jean que mon rapport avec le savoir est assez singulier, je dirais charnel.

  Il me comprend de suite en me coupant dans mon élan.

  -Vous voulez dire Bella que le fait d’étudier vous excite sexuellement. Après avoir compris une réflexion ou pensée très complexe, votre cerveau satisfait, demande un petit repos et votre corps réclame son dû. Il m’arrive parfois de me masturber entre deux paragraphes. J’ai besoin de cette détente pour reposer mon cerveau. Il est trop épuisant de rester sur un sommet intellectuel pendant trop longtemps. La pause me permet de récupérer et de recommencer de plus belle.

  -J’adore les hommes cultivés. Ils me comblent doublement. Certains parmi eux font aussi bien l’amour à ma tête qu’à mon corps. Ferriez-vous partie de ceux-là ?

 

suite

 

 


Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 22 décembre 1 22 /12 /Déc 16:06

                                    PARIS EST UNE BRUNE 1

 

  Dès mon arrivé au seizième j’ai la vertigineuse impression que ma vie se transforme en une fabuleuse ascension vers un sommet qui reste à définir. Tout me semble possible. À moi de choisir l’orientation. J’ai réussi à saisir le mécanisme du moulin de la conformité et forte de ce savoir j’actionne la manivelle selon mes propres idées et intuitions. Ainsi je peux renouer avec les espérances de toute jeune fille ; avec l’expérience et surtout le courage en plus. Aujourd’hui je m’accepte avec mes forces et faiblesses et je ne suis pas mécontente de ce que je suis devenue, mais plutôt fière. J’ai acquis une certaine objectivité sur mes capacités et je peux les évaluer à leur juste titre et surtout les utiliser pour ériger cet édifice qui est ma vie.

  Ce qui rend cette aventure si excitante c’est d’avancer sur une route non tracée que personne avant moi n’a inaugurée et qu’aucune personne après moi ne puisse braver de la même manière. L’histoire de chaque être humain est strictement personnelle et singulière par ce fait. Il n’y a pas deux destins identiques et même une existence qui paraît, vu de l’extérieur, fade et inintéressante, reçoit sa valeur particulière par l’intensité des sentiments, sensation et émotions ressenties qui sont toujours hors de commun.

  L’appartement que Chloé a mis à ma disposition est- je n’attendais pas autre chose – de toute beauté. Il se situe dans un ancien hôtel particulier des sept étages ; exceptionnellement calme avec un standing qui saute aux yeux. Code digital, lustres de cristal au hall d’entrée, loge de concierge, ascenseur, escalier monumental, couloirs avec moquette épaisse. Les copropriétaires portent des noms aussi illustres que Chloé. Il n’est pas désagréable de croiser des people débarrassés des leur déguisement. Mon histoire a fait un tel tabac qu’ils me considèrent un peu comme appartenant à leur monde et ils se flattent de cohabiter avec « la bibliothécaire la plus sexy de France ».

  Je passe mon temps à répertorier l’héritage de M : une soixantaine d’huiles datant d’époques différentes de sa vie, un nombre considérable d’aquarelles et l’intégralité des esquisses dans un désordre inouï. J’adore toujours trier et classer et ici je suis dans mon élément. Dans mon nouveau lieu de vie, deux univers se chevauchent : celui de Chloé et celui de M.

  C’est le jour et la nuit. Pour caractériser la partie que M se réservait, je dirais qu’elle témoigne d’un désintéressement total d’un cadre quelconque. Tout est accentué sur son travail et en dehors on ne trouve que le strict minimum. Le terme spartiate convient le mieux.

  Cet homme, capable de récréer le monde à partir de son esprit et de ses couleurs, ne semblait pas attacher une importance à la matérialité, n’avait nullement besoin d’un réconfort douillet.

  Apparences trompeuses ! Il menait une double vie, dont l’autre fut domaine exclusif de Chloé.

  La partie de mon amie reflète son goût pour le confort et le raffinement, ce qui me permet de profiter d’une chambre à coucher digne de mille et une nuit où Shérazade-Chloé officiait en reine incontestée. Je ne sais pas si le tableau qui offre une réplique quasiment exacte de ce somptueux intérieur était conçu après une déco imaginée par Chloé ou s’il s’inspirait sur la démesure décadente deM. Je ne considère plus, depuis longtemps, mon amie, dans les années qui ont suivi la fin de sa carrière et où elle se consacrait entièrement à son mari, comme une nunuche futile, profitant d’un mariage avantageux. Je n’oublierai jamais notre conversation de Toulouse, à l’occasion de notre deuxième sortie où elle m’avait exposé son point de vue sur les muses. On classant les œuvres de M, je me suis rendue compte de l’influence de Chloé qui se faisait remarquer dès leur rencontre. Je constate aussi avec émoi à quel point M a dû aimer sa femme et à quel point l’accident de sa bien aimée l’avait touché. Les tableaux sont un témoignage accablant des soucis qu’il se faisait pour elle. Des différentes étapes de vie d’un couple uni se dessinent devant moi où le meilleur et pire ont rejoint le sublime par le biais de l’art.

  Aujourd’hui je peux affirmer que cette œuvre gigantesque regorge d’une interactivité fructueuse entre deux êtres d’exception. Malheureusement ni M, ni Chloé ont laissé le moindre écrit. Il n’y a pas de lettres, pas de journaux intimes. La voie est donc ouverte à toute forme d’interprétation. Chloé me laisse main libre, ne s’emmêle jamais de mon travail et m’encourage toujours quand je prépare des publications, autant sur son mari que sur elle. J’ai publié plusieurs livres sur ce couple unique, sur la carrière de Chloé, sur le travail de M. Le mystère qui les entoure me hante positivement et me permet de m’exprimer sur un sujet qui me passionne et qui semble autant passionner les lecteurs de biographies que les amateurs de peinture. Je suis devenue la plus grande spécialiste de M, une référence en cette matière, reconnue et sollicitée.

  J’adore mon travail sous toutes ses coutures. J’adore organiser des rétrospectives et les contacts humains qui vont avec. Je suis redoutable en ce qui concerne le choix de salles, d’éclairage, du buffet d’ouverture. Je ne laisse rien au hasard.

   Chloé est très satisfaite de mon travail. Elle me trouve indispensable, pas pour l’aspect commercial, car elle ne manque pas d’argent, mais parce que je flatte son narcissisme mieux que personne au monde. C’est elle qui me la dit et j’en suis fière de ce compliment. Nos chemins se sont un peu séparés. En ce moment elle est partie pour un tour du monde et on ne se reverra que cet hiver à New York pour inaugurer un hommage à M. Il me tarde déjà.

 

  Sur le plan professionnel je suis une femme comblée. Le monde est à ma disposition et je suis à la disposition de ce monde. Je participe à son évolution par mes modestes contributions et reçois de la reconnaissance en contre partie.

   J’ai envie de mentionner que ma famille a pris la grosse tête à ma place. Mes parents se bercent toujours dans des illusions. Ils s’imaginent que ma réussite tienne à l’éducation que j’ai reçue chez eux. Il m’arrive très rarement de les visiter, quand j’ai des affaires en cours à Toulouse. Il paraît que mon frère profite de ma notoriété pour essayer de se rendre « bankable », mais les professionnels de l’argent ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils cernent vite son jeu et refusent. Il doit se consoler auprès de ma belle sœur ou auprès de celui qui veut bien écouter ses plaintes sur cette salope de sœur qui a oublié ses racines et sa famille ; qui est plein de poignons et qui ne donne point un coup de main à personne. Dans sa petite tête, il m’a bannie du clan familial qui fait soi-disant la force. Ceci ne l’empêche pas de me téléphoner de temps en temps pour me proposer des affaires pharamineuses, notamment dans les domaines de la bourse et de l’immobilier. Je ne suis pas tendre avec lui et lui ris au nez. Néanmoins il revient régulièrement à la charge. C’est son masochisme social qui réclame sa dose et il n’est jamais déçu avec moi.

  Il me reste un dernier point à raconter qui me tient particulièrement à cœur. Il concerne ma vie sentimentale.

  J’ai mis un peu de temps à couper le cordon ombilical avec Chloé. Cela c’est passé en douceur, sans la moindre douleur, car mon amie est un être généreux qui ignore la mesquinerie. Son approche à l’amour est exclusivement physique, un passe temps joyeux et agréable. Depuis que je la connais, elle n’est pas tombée amoureuse une seule fois. Par contre elle a un profond sens d’amitié et affiche une fidélité à tout épreuve. Elle me considère comme l’être le plus proche d’elle au monde.

  À mes débuts à Paris, je me suis achetée des perruques pour passer inaperçue. Je n’avais pas du tout honte de ce que je suis, mais mes passages aux magazines de charme, les affiches de pub et mon procès très médiatisé contre la mairie de mon village m’avaient attribués une telle notoriété qu’elle devenait envahissante.

  On me reconnaissait partout, ce qui me plaisait beaucoup à une certaine époque. Je me suis vite rendue compte que les personnages publics perdent souvent leur liberté, ce qui est la rançon de la gloire. On ne cherche pas en moi l’être humain que je suis, mais la confirmation que je corresponde bien à l’idée que l’on se fait de moi. La plupart des hommes, surtout ceux que je qualifierais comme intéressants, se sentent gênes par ce que je représente pour eux, un fantasme qui a pris chair et par conséquence ils n’osent pas de m’approcher.

  J’ai opté entre autres pour une perruque du style « La fille au cheveux noirs ». Grâce à cet ustensile j’ai fais une découverte déconcertante. Je ressemble comme une goûte d’eau à la jeune Chloé, comme elle m’avait clairement indiquée à notre première rencontre. Je vois notre relation sous un autre jour, comprenant que Chloé cherche en moi un prolongement de sa propre jeunesse et même une possibilité de se réincarner. Je lui ai posé la question et sans détour elle a confirmé mes hypothèses.

  -Le narcissisme peut devenir un enfer quand on cherche perpétuellement à transgresser les limites de la jouissance vers des cieux encore plus sensationnels. L’autoérotisme est une formidable aventure d’intérieur, tandis que l’érotisme est une action vers l’autre. Tu n’imagines pas ce que cela signifie de faire de l’amour à soi-même, transgression absolue, être soi-même et l’autre à la fois.

  Une phrase de Sophocle, tiré d’Antigone, fille d’Œdipe, me caractérise à la merveille : Je suis de ceux qui aiment et non qui haïssent.

  Une fois de plus j’ai apprécié la franchise de mon amie et j’ai accepté ses motivations comme légitimes à mon égard. Moi aussi, pour forcer la porte et le secret du désir, j’avais besoin d’elle. Avec le recul je dirais qu’elle m’a montré ce que je pourrais être humainement et surtout physiquement dans quelques années. Cela me réconforte sur mon chemin et me permet de me réconcilier avec le fait du vieillissement. J’ai perdu grâce à Chloé la peur de « devenir », service inestimable qu’elle m’a rendue.

  J’ai eu peur pendant longtemps de me perdre, comme Chloé, dans l’escalade des stimuli. Je me suis privée de mes petits fantasmes par crainte de découvrir les grands. Mais nulle part sur mon chemin je n’ai croisé des monstres de la profondeur, ni des horreurs cachés. Partout j’étais accueillie par moi et j’ai appris à m’aimer tel que je suis.

 

suite

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 13 décembre 6 13 /12 /Déc 14:30

               LA BIBLIOTHÈCAIRE LA PLUS SEXY DE France 1

 

  Ce lundi matin, derrière mon bureau, au milieu de mes étagères de livres, marque un tournant essentiel de ma vie. Essentiel dans le sens sartrien, car forte de mes nouvelles expériences qui mêlent contingent et réflexion, la possibilité d’une voie de transformer ma vie selon mes envies et ambitions se dessine devant mes yeux avec une clarté déconcertante. Pendant un instant je me prend pour une déesse dont la le pouvoir de création concerne sa propre vie. Serais-ce mon aventure d’hier qui s’est glissée dans la partie romanesque de mes pensées ?

  Homère qui a décrit le monde divin avec une sensibilité et lucidité rarement égalées, ne s’est pas privé non plus de remarques poignantes sur les êtres humains, comme par exemple : le sot s’instruit à l’épreuve du fait. La réalité nous apprend que la plupart des gens ne retiennent pas la leçon et ne soient en aucun cas capables d’appliquer leurs nouvelles connaissances.

  Ils admirent chez certains les idées bien en place, sans comprendre qu’une idée en soi n’est que le début d’un processus ; sans valeur, si elle ne rencontre pas une structure efficace pour la réaliser.

  Or cette structure n’est pas un cadeau de la nature, mais un mérite personnel qui trahit volonté et travail. Pour savoir ce que l’on désire vraiment, il faut être capable d’abord de l’exprimer, car une approche intuitive à la vie est le plus souvent hasardeuse. Elle n’aboutit que dans des cas exceptionnels qui peuvent se révéler d’une efficacité formidable, je l’admets. Malheureusement, tout le monde n’est pas un génie. Il faut donc s’approcher du problème avec méthode. L’intéressant de cette démarche est sa compréhensibilité pour quiconque se donnant le mal de l’étudier et par conséquence sa reproductibilité. Même un « seigneur d’esprit » comme Descartes, se crée d’abord un bivouac opérationnel avant d’atteindre les sommets de la pensée en saisissant la quintessence de cette dernière. Il met en garde de ce qu’on pourrait appeler les idées propres en niant leur existence, car il y a toujours quelqu’un qui les avait eu avant nous. Il doit savoir de quoi il parle. « Je pense, donc je suis » ressemble étrangement à une phrase qui se trouve chez Saint Augustin, un des pères de l’église : Je me trompe, donc je suis.

  Ma méthode à moi, petite bibliothécaire, c’est la lecture qui m’a apprise, avant tout, d’exprimer ce que je ressens. Comme tout les penseurs amateurs, je suis un fidel serviteur de l’esprit et j’essaye de me rendre les concepts, ou idées selon Platon, intelligibles par des mots. Je suis fascinée par les artistes qui dépassent à mon avis l’intensité de la pure pensée en y ajoutant une dimension charnelle parce qu’ils arrivent à rendre visible et palpable ce qui se cache au fond de l’être humain, les notions abstraites. Il y aura toujours la jouissance dans la sensation et la jouissance dans la réflexion sur la sensation. Cela concerne également les sentiments et les émotions.

  J’adore la philo parce qu’elle me dévoile l’ingéniosité de l’esprit humain et la beauté de sa pensée. Mais je suis avant tout une jeune femme avide d’une vie bien remplie de rebondissements où l’ennuie soit remplacé par une permanente évolution. Je ne désire pas me perdre dans mes pensées pour une satisfaction intellectuelle, j’aimerais me servir d’elles pour réaliser mes ambitions selon mes critères. Je voudrais que l’art d’improviser sa vie devienne le mien pour accéder ainsi à une vraie liberté.

  J’ai trouvé à ce propos matière de réflexion chez Merleau-Ponti : être libre dans le monde ne consiste pas à nous confiner dans nos pensées, toujours libres, même chez l’esclave. La liberté n’est liberté qu’incorporée au monde, en situation.

  La liberté de l’esprit n’exclue donc pas la docilité dans le comportement réel.

  Le plus grand obstacle à la réalisation de soi est la soumission au sens commun, à la dictature de la majorité silencieuse. C’est elle qui dépouille l’être de son individualité et qui crée les stéréotypes qui rendent les gens prévisibles.

 

  Jusqu’à ma rencontre avec Chloé, je me suis servie de mes pensées comme rempart de mon individualisme pour ne pas me confondre avec la masse. Initiative louable, mais trompeuse où le vrai m’a échappée. 

  En fréquentant Chloé j’ai beaucoup progressé. En observant mon amie, je me suis rendue compte qu’elle séduit avant tout par la beauté de ses mouvements ; si fluides, si élégants, si harmonieux. Ceci est la surface. En grattant un peu et en analysant sa façon d’être, j’arrive enfin à voir plus loin que le bout de mon nez et de ne me plus borner sur une apparente futilité de cette femme. En fait ce qui m’émerveille en elle, et je ne suis de loin pas la seule qui succombe à ce charme, c’est la fluidité avec laquelle Chloé glisse sur cette structure que l’on nomme le temps de notre vie. Cette fluidité se caractérise par un perpétuel mouvement qu’elle crée selon ses envies pour enrichir son existence à tout instant d’une apesanteur volontaire, pour régner sur le présent et le futur ; ou, pour parler avec Erasme de Rotterdam : Seul la folie peut freiner la fuite de la jeunesse et faire fuir la vieillesse inopportune.

  Secrètement j’ai toujours rêvé d’une destinée comme celle de Chloé. J’ai fait l’erreur, par jalousie mal placée, de considérer ce genre de danseuses ultra habiles qui se produisent sur la scène qui constitue ce monde, comme des parasites avertis.

  Mais pour être honnête qu’elle jeune fille n’a pas rêvé de mener une vie à grand train une fois adulte.

  C’est ça le contrecoups de l’ambition. Je n’aspire pas à une existence exemplaire, digne d’une sainte ; moi aussi je veux ma part du gâteau et le plus vite possible. Enfin j’ai appris de ne plus me mentir, de m’accepter avec mes envies de grandeur, ce redoutable aspect de moi, si longtemps opprimé avec ardeur par peur d’échouer ; dénié, en me transformant en pure intellectuelle, se contentant avec des nourritures spirituelles.

  Je vais encore citer Erasme et son « Eloge de la folie » : la nature a implanté une perversion dans les cerveaux humains tant soit peu intelligents : ils ne sont pas contents d’eux-mêmes et ils admirent les autres.

  Sans me vanter je pense de disposer d’une certaine intelligence pour dépasser le stade d’admirer les autres. Mais est-ce bien l’intelligence qui fait la différence ou me manquait-t-il, jusqu’à maintenant, plutôt une confiance illimitée en moi ?

  Comment font les hommes pour s’approprier ce monde ? Sont-ils fair-play pour arriver à leurs fins ? Certainement pas ! Ils se livrent des batailles sans merci pour le pouvoir, dépourvu de compassion et de pitié. Ne font-ils pas de guères pour écraser leurs adversaires ? Hésitent-ils de recourir à la ruse ? Ils s’en vantent même et sont vantés sur des millénaires (voir Ulysse) pour un exploit qui parait si prodigieux et enviable aux yeux des autres.

  Il semble donc légitime que chacun se serve de ses armes de son choix. Mais le darwinisme social concerne aussi les femmes dès qu’elles n’acceptent plus de se faire entretenir par les hommes.

  Parfois les chers mâles me paraissent comme un syndicat de gangsters avec un code d’honneur (leur législation) et une échelle de valeur (leur morale).

  Pour bien dominer, il faut aimer le pouvoir. Tout le monde n’arrive pas à être fort en permanence. Certains se sentent écrasés par ce système. Ils s’éclipsent pour devenir des parias de la société. D’autres, comme Fred, mon beau dieu de stade se trouvent des compromis. Se soumettre par jeu, comme soupape contre un stress permanent. Le week-end ils font la récrée des grands garçons devant leur maîtresse qui les gronde et puni pour leurs abus de la semaine. Ils se détournent de leur occupation favorite, intervenir sur le monde, pour endosser un rôle d’objet pour plaire aux femmes. J’avoue que c’est troublant pour une femme de constater cette apparente contradiction : un corps vigoureux et beaucoup plus fort que le mien se soumet à mon esprit pour une servitude volontaire. Mais ce genre de relation ne se base pas sur la compétition réelle. C’est un jeu de société pour se procurer des frissons et sensations pour se rassurer qu’on soit vivant.

  Dans cet univers de corps et de désirs une bonne culture et instruction ne sont pas exigées. Il suffit d’une allure autoritaire.

  Je ne veux pas faire ici le procès de Fred. Il était adorable avec moi et j’extrapole sa vie sociale sans trop la connaître. Néanmoins à trente ans il se trouve à la tête d’une des plus importantes et influentes agences publicitaires du sud-ouest.

  Il est particulièrement habile et loin d’être un con. Il sait ce qu’il veut et sait aussi comment y parvenir. Cela mérité attention. Il me parait intéressant à mes projets et fait partie de mon nouveau carnet d’adresse.

  Notre mise en scène m’a énormément plue. Pas dans le sens que j’ai eu un homme à mes ordres qui a dû payer la note pour les autres. Je ne suis pas aussi primaire.

  Avec lui j’ai compris le détail le plus important de ma psychologie personnelle qui avait échappé pendant toute ma vie à ma vigilance : Je ne cherche pas un pouvoir relatif sur autres, je vise un pouvoir ma sur la vie. 

 

suite

 

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Syndication

  • Flux RSS des articles

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés